Ce mois d'août dernier, un jour je suis allé en ville... cela semble anodin, me direz vous. Cependant ce ne fut pas de tout repos... Pour y aller...

Commençons par placer le décor: Je vis sous les tropiques... on est donc en plein été, le soleil tape dur, la sueur coule a grosses gouttes. Mais ça ne se voit pas sur un t-shirt noir, premier bon point...
Mais ça n'empeche pas d'avoir chaud, très chaud, et pas seulement a cause de la vision de quelque créature divine... je ne me suis pas maquillé, parce qu'il est pas water proof, ce maquillage...
Préparation: Je me douche, m'habille, enfile mon attirail, a savoir mes deux bracelets et mon pendentif fétiche, et c'est parti !


Je sort de chez moi... croise le concierge, a qui je daigne faire un signe de tête... il regarde mes poignets: "Eh ! Tu peux te blesser avec ça nan ?"
Petit sourire condescendant: "Oui, et j'aime cela ! Sa me rappele le mal, la souffrance qui est présent à chaque ruelle... et c'est pratique pour avoir de l'espace dans le bus..."
Bonne journée, patin couffin... merde, un sourire en moins pour mon quota de la journée... pourvu que je ne croiserai pas une charmante demoiselle qui mériterai un sourire accompagné d'un clin d'oeil... ça va faire trop sinon.


J'arrive a l'arret de bus. Si je m'étais pressé un peu plus, je l'aurai pas raté. Je me met donc a coté du banc, dans l'ombre. Arrive une famille, qui compte prendre le bus également. Les mômes me regardent avec curiosité, les parents avec crainte... Faut dire, le regard de sadique que j'ai fait, histoire d'éviter une éventuelle conversation qui ne doit pas aider à rompt la glace entre nous...

Je me met de la musique, a fond pour qu'ils entendent bien que je n'écoute pas la même merde qu'eux... s'ensuit des regard inquiets en coin...


Le bus arrive. Je commence a avoir chaud. Je retrousse donc mes manches, et tout le monde voit donc mes bracelets. La bête de foire en somme. Je me met au milieu du bus, et m'aggrippe a la barre en haut, que tout le monde puisse voir cet attirail qui me plait tant.

Une place assise se libére. Je m'y précipite donc lentement. M'installe, et continu d'écouter ma musique. L'arret d'apres, une vieille dame bien en chair monte, et vient s'asseoir, malgré mes regards assassins, a coté de moi.
Elle me cherche ! Elle prend toute sa place, et en partie la mienne... Je force le volume de ma musique, et me laisse entrainer par le rythme. Je l'éffleure "malencontreusement" avec mes pics... elle a compris, et change de place. Vous avec désormais compris l'utilité des pics.


Finalement, le voyage ne s'est pas trop mal passé... mais j'étais de mauvais poil ce jour la...
Car je devais voir la Police, pour une histoire de cimetiere ou je n'avais pas le droit de m'y rendre la nuit...
Et on vit pourtant dans une democratie... Enfin je crois !