Après le hérisson décoloré, c’est au tour de la petite boule rose de faire son « come back » sur la console à double écran de Nintendo. Affûtez vos stylets ça va reprendre du service et pas qu’un peu.
Kirby n’a peur de rien et c’est en sortant le jour où Mario a décidé d’aller faire un tour de piste avec ses compagnons, qu’il nous prouve qu’il est vraiment à l’épreuve de tout. En effet, sortir deux gros titres le même jour est un peu risqué de la part de
Nintendo, surtout quant on connaît l’importance de ce
Mario Kart DS, pour la mise en place du online chez
Nintendo. Cela voudrait dire peut-être que le petit
Kirby n’est pas aussi important. Que nenni,
Kirby mérite amplement sa place sur
Nintendo DS et va tout faire pour nous en persuader.
Petit mais costaud
Voici l’un des derniers héros de la scène du jeu vidéo qui reste abonné aux jeux en 2D. Après un bref passage assez mitigé sur GameCube dans un jeu qui lui fut totalement dédié, tout en 3D, le voilà de retour à ses origines dans un titre au
gameplay en 2D, mais pas pour autant
old school.
Kirby est à présent touchable pour le plus grand bonheur des joueurs. En effet, votre stylet va être mis à contribution comme cela n’a jamais encore été le cas sur
Nintendo DS. C’est simple, manier
Kirby ne se fera que par l’utilisation du stylet ; idem pour la gestion des différents pouvoirs de la petite bête rose. C’est un véritable plaisir de prendre part à ce type de
gameplay dans un jeu en 2D de profil. Contrairement à certains titres du même support, ici la prise en main est immédiate. Alors comment ça marche cette fois-ci ? Ne vous souciez pas de l’avancement de
Kirby, il le fait tout seul. Vous allez juste devoir dessiner, un peu à la manière de
Yoshi Touch & Go, son chemin, mais à présent, les nuages sont remplacés par de l’encre multicolore. Pour le jeu, seul l’écran du bas est utilisé, l’écran du haut représente la carte et le niveau d’encre restant. Effectivement, il n’est pas limité, il ne faudra donc pas en abuser, mais ne vous inquiétez pas, la jauge redevient pleine assez rapidement.
Le jeu ne se déroule pratiquement qu’en largeur, mais certaines phases seront à faire à la verticale. Vous devez donc escorter l’ami
Kirby en évitant les obstacles tels que les précipices ou les pics. Contrairement à
Yoshi Touch & Go, vous aurez plusieurs pouvoirs pour vous défendre face à vos ennemis : la possibilité de vous transformer en pierre, d’être une boule de feu ou de lancer des lasers. Pour venir à bout des ennemis, il vous suffira simplement de les toucher une fois avec le stylet pour les étourdir, avant de leur foncer dessus. Simple, écrit comme ça ! Mais en pratique, quand il en arrive de partout, le challenge sera tout autre. Certains pouvoirs cachent une furie qui aura pour objet d’ouvrir des passages (dont certains bien cachés) à notre petit héros, qui ne manque pas de caractère.
Un pinceau artistique
Les décors des parcours sont très colorés et nous proposent de découvrir une variété de niveaux pour le moins étrange. Le
level design est partagé entre des petits dessins faits main et des éblouissements de couleurs dus aux différentes actions de l’ami
Kirby. L’aspect graphique employé ici même est assez déroutant par rapport aux anciennes productions de la licence. Néanmoins, il possède un certain caractère qui va prendre tout son charme au fil de l’aventure. Soigné et fin dans certains niveaux, il risque tout de même d’être ensuite assez bordélique. C’est vrai, c’est soit on aime, soit on n’aime pas, un peu à la manière de l’art moderne. Toutefois, la réalisation du titre dans sa globalité est plus que satisfaisante. Ca avance bien et malgré la multitude de détails présents, l’ensemble reste très fluide.
Le jeu a beau sortir en cette fin d’année, il reste quand même un jeu concept disponible depuis maintenant plus de 6 mois au Japon et en Amérique du nord et, comme les premiers titres de la console, il pourrait facilement s’apparenter à une simple démo technique. Malgré la présence d’un (maigre) scénario, contrairement à
Yoshi Touch & Go, le jeu se boucle trop rapidement. En effet, un mode story est présent, mais son scénario ne sert vraiment que de base, pour donner un semblant de sens à vos actes. Il comprend huit mondes, composés chacun de 3 niveaux. La difficulté n’étant pas trop excessive, une après-midi, voire un week-end pourra faire l’affaire, ensuite l’intérêt du jeu reposera uniquement sur le
scoring. Vous aurez la possibilité de refaire tous les niveaux pour gagner toutes les médailles d’or et ainsi débloquer de nouveaux bonus, mais ceci n’apportera toutefois rien de suffisamment concret pour relancer l’aventure.