Visuellement le jeu est plutôt joli (il y a 7 environnements) et fluide quasiment tout le temps (du moins sur PS4 pro, avec 60 fps). Quelques saccades et des pops d'effets lumineux sont présent dans certaines tunnels servant de transition entre 2 environnements. On notera de léger pop dans les décors lorsque l'on pilote une F1 à pleine vitesse.
Au niveau sonore, le jeu comporte de base une seule et unique musique, que l'on entend uniquement dans les menus. Il est possible de relier directement son compte spotify dans le jeu pour profiter ingame de sa playlist perso. Rien de particulier en ce qui concerne les bruitages qui sont réussis.
La prise en main est plutôt simple, une gâchette pour accélérer, une autre pour freiner, et une touche pour activer le boost. Pour les nostalgique il ne sera pas possible de remapper les touches.
En jeu, le véhicule répond au doigt et à l’œil, les sensations de vitesse et le feeling burnout sont là. Malheureusement le tout est gâché par de nombreux détails qui le rendent frustrant et aléatoire, et c'est d'autant plus flagrant quand on relance comme je l'ai fait les opus dont il s'inspire.
En terme de visibilité on est trop souvent pris à défaut. Il arrive parfois de ne pas voir où on est supposé aller (un comble pour de la course arcade sur circuit).
Le jeu est plus rapide qu'un burnout, ce qui en soit n'est pas un défaut, mais cela réduit grandement possibilités d'esquives. Heureusement la circulation est moins dense que dans un burnout 3 ou revenge, mais cette dernière est tout simplement géré de façon aléatoire, on se retrouve trop souvent avec soit des lignes droite quasiment vide dans lesquels on se contente d'attendre le prochain virage, soit des portions de routes serrées et exigeantes blindées de véhicules, qui pourraient résumé le jeu à du hasard plutôt qu'à de la maitrise, étant donné d'une fois lancé, le temps de voir les voitures, votre marge de manœuvre est quasi nulle.
On notera tout de même la bonne idée de faire que les véhicule arrivant en sens inverse nous font des appels de phare, malheureusement cela est insuffisant entre la distance d'affichage, le placement de la caméra et les situations où il est impossible de voir les phares. Une autre nouvelle mécanique, bonne sur le papier mais mal géré dans les faits qui rajoute une couche sur la circulation, c'est la persistance des carcasses. Après chaque takedown que vous faites ou que les adversaires se font entre eux, l'épave restera jusqu'à la fin et sera visible de loin grâce à de la fumée, mais il faut comprendre que certaines courses nécessitent de faire 5 tours, on se retrouve rapidement avec une suraccumulation d'obstacles à un endroit donné, qui ne laisse par moment que le choix de se crasher.
On pourra aussi parler des décors, qui bien que beaux, sont plutôt monotone. Sur un environnement donné les points de repère marquant sont peu nombreux, ce qui rend l'anticipation très difficile, sachant que les distances sont longue et donc tout fini par se ressembler; Encore une fois, trop souvent des éléments du décors (arbre, rocher...) masquent totalement la visibilité dans les virages ou la présence d'un véhicule.
A tout ça, s'ajoute des effets de soleil bien trop présent, qui serte font parti du challenge, mais il y a des limites quand le jeu décide de quasiment nous aveugler la moitié du temps.
Mais ce n'est pas tout, puisqu'on a une gestion hasardeuse des collisions, qui fait que parfois on se plante dans la route en monté, qu'on passe à travers certains décors. Idem avec la circulation, certains moments on peut littéralement entrer en face à face avec un véhicule sans soucis, quand à d'autre le moindre effleurement provoque un accident. En parlant d'accident, lorsque l'on se crash, le jeu à trop souvent tendance à nous replacer trop prêt, ce qui fait qu'on s'en prend un second gratuitement.
On notera quelques bug, comme des crash qui se répète à l'infini, des véhicules qui s'accidentent durant l'intro d'une course ou votre véhicule si arrête d'accélérer brutalement.
En terme de contenu, on est dans le minimum. Au lancement on se contentera du mode carrière, qui propose 69 missions, reprenant tout les objectifs connus de burnout: course classique, road rage, survie, élimination ... Pour justifier les objectifs ils font varier certaines mécaniques, par exemple dans le mode heatwave où le but est de gagner la course en enchainant les jauges de boost, les takedown sont impossible; à l'inverse en mode survie le moindre contacte avec un véhicule fini la mission. Sauf que tout n'est pas rose sur ce point là non plus, dans certains objectif le jeu utilise le système du ressort qui fait que quoi que vous faisiez et peu importe votre skill les ennemis seront toujours collés juste derrière vous, là où dans d'autre il possible de devancer ou d'être devancé de 20 ou 30 secondes (mon record étant de 54 secondes d'avance sur le second).
Le mode élimination lui fait les frais de la mécanique de persistance des épaves qui rendent l'issue de la course totalement aléatoire.
Les missions sont réparties sur 6 classes de véhicule (SUV, supercar, F1...) proposant chacune un seul véhicule dans 4 variantes, avec les moins rapide qui sont plus résistantes, et les plus rapide, les plus fragiles. Les classes représentent dans une certaine mesure la difficulté des défis.
Les développeurs promettent une mise à jour gratuite pour un mode online.
En somme, la base de burnout est là, mais le manque de finition et de contenu, en font un jeu à éviter, en espérant une second opus avec plus de moyen pour palier aux nombreuses carences.