Réalisateur: John Carpenter
Année de sortie: 14 Mars 1979
Casting: Donald Pleasence, Jamie Lee Curtis...
Synopsis (
Allociné) :
La nuit d'Halloween 1963. Le jeune Michael Myers se précipite dans la chambre de sa soeur aînée et la poignarde sauvagement. Après son geste, Michael se mure dans le silence et est interné dans un asile psychiatrique. Quinze ans plus tard, il s'échappe de l'hôpital et retourne sur les lieux de son crime. Il s'en prend alors aux adolescents de la ville.
Un petit projet devenu un mythe :
Halloween est le film qui est à l’origine de toute la vague de slasher qui nous envahit aujourd’hui. Un petit coup de génie que Carpenter a réalisé magistralement. Mais qu’est ce qui fait que ce petit film indépendant est devenu une référence aujourd’hui ? D’abord, la puissance du titre. A l’époque le mot Halloween faisait peur car c’était encore la fête des morts, pas celle du commercial telle que nous la connaissons de nos jours. Il a cependant fallu du temps pour que le titre final se dessine. Nommé au départ
The Babysitter Murders , il fût décider lors du tournage que le nom sera finalement
Halloween. Carpenter dit que cette idée lui est venue pour que le titre corresponde avec la date durant laquelle se déroule le film. Il faut aussi savoir que le film est l’un des plus rentables de l’histoire du cinéma indépendant avec ses 55 000 000 $ de recettes à l’époque et aujourd’hui de 176 000 000 $, pour un budget de 325 000 $. Halloween est également le film où a été révélé Jamie Lee Curtis. L’un des autres points forts du film est sa bande son. Une bande son banale mais terriblement efficace, composé uniquement de piano. Il suffit de voir la scène d’ouverture pour se rendre compte de l’ambiance qu’installe Carpenter avec cet instrument. Halloween est un film que tout les fans d’horreur, ou pas, se doivent d’avoir vu au moins une fois dans leur vie.
LA scène culte !
Si il y a bien une scène qui est culte dans ce film, c’est sans contexte l’introduction. Une scène qui, de nos jours, aura des aires de simplicités mais qui, avant, retournait du génie. Posons le décors : le soir d’Halloween, un jeune garçon du nom de Michael Myers veut absolument aller chercher des bonbons mais sa sœur est plus occupé avec son petit ami et ses parents ne sont pas là. Nous allons donc suivre le chemin de Michael en caméra interne, à la première personne comme si nous étions lui. Dans un premier temps, on ressent la tonalité slasher du film, avec des jeunes qui veulent du sexe. Michael par la fenêtre observe les préliminaires puis, dés que les deux tourtereaux montent, Michael entre dans la maison. On le voit prendre un couteau et, alors qu’il est prêt pour monter, le copain de sa sœur part. Michael le voit alors que l’autre non. Puis la tragédie approche, Michael monte avec comme derrière, toujours ce rythme de piano stressant et prenant. Arrivé en haut il trouve un masque de clown par terre et le met sur sa tête. Arrivé devant sa sœur nue, il la poignarde à plusieurs reprises. Alors qu’elle agonise, il descend et sort dans la rue. Ses parents arrivent et ils le découvrent déguisé avec le couteau à la main. Il enlève son masque et, là, on découvre enfin la visage de l’enfant, vide de sentiment, muet face à ses parents qui le regarde. Un travelling arrière en plongé nous éloigne et nous met dans l’incompréhension.
Comme quoi, lorsqu'on regarde Halloween, on se rend compte qu'il ne suffit pas qu'un film d'horreur soit gore pour qu'il soit bon. Il suffit juste d'un peu de talent...