Ce jeune étudiant (fainéant) est né le 16 novembre 1952 à Sonebe, un petit village près de Tokyo. Jusqu'en 1977, il n'y a rien de bien important à dire, puisque le jeune Shigeru préférait jouer du Banjo avec ses potes plutôt que de suivre des études sérieusement. Il a quand même tenté le concours des beaux arts (ou son équivalent au Japon), mais n'y est pas entré car une autre opportunité s'est ouverte à lui.
En 1977, la gentil papa plein de bonne volonté de Shigeru en a marre, il pousse un coup de gueule et amène son fils chez son vieil ami, Hiroshi Yamauchi, président d'une petite boite privée de jeux de société et autres cartes à jouer du nom de Nintendo. Shigeru est engagé en tant que graphiste, et ce malgré les réticences du patron qui n'était pas bien favorable au pistonnage de ce genre.
Ensuite, toujours rien d'important jusqu'en 1980 où le président de Nintendo, Yamauchi, pense que les jeux vidéos vont occuper une place importante dans l'économie. Il fait part de cette idée à ses conseilles, à son plus fidèle atout, Gunpei Yokoi et à l'autre fainéant de Shigeru Miyamoto. Ce dernier, intéressé, pense qu'il faudrait varier un peu le style. Les jeux comme Pacman ou Space Invaders sont destinés à être démodés. Il faut du jeu où on évolue plus, des jeux attachants et pas forcément plus difficile.
Ainsi, il dessine les plans d'un jeu, en fait part à la R&D4 (fondée à l'occasion et dont il deviendra très vite président) qui créé Donkey Kong. Le jeu est porté sur bornes d'arcades en 1981 et distribué à travers le Japon où il rencontre un succès incroyable. Tellement incroyable que Nintendo ressent le besoin de dépenser des sous pour exporter le jeu aux États Unis et au passage, fonder une filière américaine du nom de Nintendo of America. Petite anecdote : le président de NOA, Minoru Arakawa ne croyait pas en Donkey Kong parce qu'il n'aimait pas, et il pensait que le jeu allait se vendre très mal. Alors il a montré 2 ou 3 bornes d'arcades dans son local à Seattle. Une semaine après, il a fallu en apporter 3000 autres pour répandre le jeu à travers les États Unis )
Miyamoto créé lui-même la musique du jeu avec son petit synthé relié à son ordinateur. Oui, le Tududu dudududu, tududu dudududu etc... c'est de Miyamoto ^^
Le jeu est porté sur le Game & Watch créé par Gunpei Yokoi. C'est là que Miyamoto dessine les plans d'un autre volet de son jeu : Donkey Kong Junior. Succès un peu plus mitigé mais excellent quand même. Ce fut différent de l'énorme succès rencontré par Donkey Kong 3.
Nintendo passe en 1983 à l'étape supérieure en créant la Famicom, deuxième console de salon de Nintendo (la première ayant été très timide et uniquement japonaise). Mais Miyamoto ne sera pas contacté avant 1984 où il commença à réfléchir sur Super Mario Brothers. Le jeu sort en 1985, en même temps que la Famicom aux USA sous le nom de NES. Cette fois, Miyamoto passe le relais à un jeune employé de Nintendo qui sait taper sur un piano pour faire les musiques de Super Mario Brothers. C'est bien sûr Koji Kondo.
Le succès de Mario dépasse un film Hollywoodien. Et la réputation de Miyamoto n'est plus à discuter. Miyamoto continue l'horreur sans pour autant y être impliqué, puisque c'est NOA qui créa Mario USA en reprenant le concept d'un vieux jeu brouillon bien naze de Nintendo : Doki-Doki Adventure.
Le maître créé une nouvelle série du nom de Zelda en 1987 mettant un scène un espèce d'elfe du nom de Link qui doit sauver une princesse (concept très courant chez Mimi). Puis plus tard, un nouveau volet de Zelda, et un 3ième de Mario qui éclate tous les autres jeux jamais sortis.
En moins de 10 ans, Miyamoto avait acquis une notoriété incroyable. La grande qualité de ses jeux était avouée par chacun, et il était difficile pour les concurrents d'essayer de faire mieux.
N'ayez pas peur : je ne fais pas parti de ceux qui pensent que Miyamoto n'a plus aucun talent ! Mais avec l'arrivée de Sony en 1995, la qualité des jeux de Miyamoto a commencé à être remise en question. Dans le nouvel univers mâture qui venait de se créer, Mario et compagnie n'avaient plus leur place. Si bien que dès les débuts de la Nintendo 64, les premiers jeux de Miyamoto ont été largement critiqués par le grand public, même pour un rien (la casquette de Mario mal modélisée...)
Mais bien évidemment, Miyamoto a profité de cette occasion pour refourguer ses meilleures licences à des superviseurs qu'il a lui même formé (Takashi Tetsuka par exemple) afin de pouvoir se concentrer sur des projets nouveaux comme Luigi's Mansion ou Pikmin.
Aujourd'hui, Miyamoto n'est plus autant impliqué dans le développement de ses jeux. Il est superviseur. Le dernier jeu qu'il a dirigé est The Legend of Zelda : Ocarina of Time. Après plus de 20 ans au service du jeu vidéo, Shigeru Miyamoto a réussi à former ses successeurs et s'occupe désormais de juger si leurs capacités sont dignes des attentes du public. Mais pas de panique, notre Mimi international est toujours là pour nous pondre de nouveaux jeux. On attend d'ailleurs les prochains avec impatience !
Il s'agit maintenant de conclure, en disant que Shigeru Miyamoto a trouvé dans le jeu vidéo une créativité qu'il n'avait trouvé nulle part ailleurs. On dit qu'il a apporté au jeu vidéo autant que les Beetles en ont apporté à la musique contemporaine. Le New York Times l'appelle Le Steven Spielberg du Jeu Vidéo, coup de cœur repris par tous les fans, de même que Maître incontesté du jeu vidéo ou encore Dieu du Jeu Vidéo. On ne sait plus trop.
Mais Miyamoto mérite tous ces genres de titres qu'on peut lui donner. C'est un grand homme sans qui on ne jouerait pas à la console comme on y joue maintenant.
Merci Shigeru :-)