vec peu de choses et un peu de bonne volonté, Infinity Ward a su livrer aux joueurs PC une suite fort réussie à son fer de lance, Call Of Duty. Difficile pour Treyarch d'assumer la responsabilité de Big Red One sur consoles, un titre bien différent dont la seule nouveauté réside dans le fait que l'on déroge à la première règle de CoD : vivre les événements à travers le regard de plusieurs soldats. Ici, on restera scotché à la Big Red One, la plus glorieuse unité d'infanterie de l'US Army que l'on suivra de l'Afrique du Nord à l'Allemagne, affrontant aussi bien les troupes allemandes qu'italiennes ou même les régiments français sous la coupe du régime de Vichy. Ce qui doit, par ailleurs, être une première. N'hésitez pas à me corriger si je me trompe, mais faites-le gentiment, je suis soupe au lait. Voilà donc un bien bel itinéraire qui pourrait nous réserver d'haletantes péripéties. Il faut dire qu'on en verra de toutes les couleurs, à pied aussi bien qu'en prenant place derrière une mitrailleuse lourde, qu'elle soit sur pied ou montée sur une jeep, ou encore à bord d'un char ou même d'un bombardier, faisant feu sur tout ce qui peut sembler agressif. Bref, la panoplie assez classique d'un jeu basé sur la Seconde Guerre mondiale finalement. Comme d'habitude, on nous sert un gros spectacle son et lumière dans lequel le joueur se trouve secoué dans tous les sens, explosions, crashs, cris et balles qui sifflent devenant votre quotidien.
Seulement il y a comme un hic : on n'est pas dedans. Or, pour un genre de FPS qui mise tout sur l'immersion, c'est un gros problème. Si en surface, le spectacle se voudrait conséquent, force est de reconnaître que la campagne solo souffre d'une quantité de défauts dont elle a du mal à se remettre. On ne sera ainsi pas surpris par sa linéarité qui n'est pas nécessairement un problème en soi, à condition qu'elle ne pèse pas aussi lourdement sur nos épaules. Si sur PC Call Of Duty 2 a su se ménager des voies alternatives ou des environnements spacieux évitant la claustrophobie, Big Red One nous ressort des décors étroits, comme si on n'avait pas déjà vu le même style de couloirs dans le premier Medal Of Honor sur PSOne. Le résultat est sans appel : un level design vraiment pauvre et abrutissant qui est clairement dépassé. Nous voilà scotchés sur un rail, évoluant sur un chemin balisé d'à peine quelques mètres de large et dont il est strictement impossible de sortir. Chemin avec lequel aucune interaction n'est autorisée, si ce n'est, évidemment, lorsqu'elles sont prévues. Auquel cas il s'agira bêtement de s'emparer d'une mitrailleuse lourde dans le but de décimer quelques dizaines de soldats ennemis neurasthéniques et suicidaires.

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posted the 05/06/2006 at 05:52 PM by
ps2mag