Au pays du virtuel
Au pays du virtuel,
Des millions de gens se retrouvent pour d’activités plus ou moins culturelles,
Avec des personnages différents,
Du plombier Mario à Link enfant.
Ce monde extraordinaire,
Rempli d’improbabilités,
Rempli de faits irréels, de choses qui nous font quitter
Notre monde et notre vision,
Pour une analyse parallèle de notre vécu, de notre perception.
Tout est beau, tout est fleuri,
Tout est instructif, tout est innovateur, rangé dans une catégorie indéfinie,
Tout est violent, tout est rempli de cris.
Dans le contrôle du pays virtuel,
Où le chien n’a plus besoin de son habituelle écuelle,
On se muscle les pousses et les index,
Sur des puzzles très complexes,
Ou sur un combat acharné,
Rempli de bêtes et de créatures effréné.
Malgré tout cela, pendant ce temps, dans le monde réel,
Le chien meurt de faim et de soif ayant besoin de son écuelle,
Notre corps se développe,
Sans s’en rendre compte, car nous sommes myopes.
Je dis « Nous » car cela concerne tout le monde,
Même moi je suis tombé dans ce piège,
Tout ce qu’il faut c’est se ressaisir,
Ce refaire plaisir,
En fermant son ordinateur,
Et lire un livre ( je ne vous demande pas sur les fleurs

).
Pouvoir se distraire sans être dans l’excès,
Pouvoir se faire plaisir, tout en faisant de l’exercice, entraîner son cerveau.
Mais ce cercle est vicieux,
Car maintenant l’ordinateur nous entraîne plus que les livres ( malheureusement ! )
Mais rien ne vaudra les études à ce pays merveilleux,
Où tout est beau,
Où l’influence est existante,
Où le jeu vidéo nous fait glisser sur une pente,
Aussi glissante qu’enduite du verni,
Vie sociale anéantie,
Je vous en prie,
Allez voir votre famille,
Dîtes leur que vous les comparez à la douceur de la vanille,
Que vous les aimez,
Que vous les priez de vous excuser.
Au pays du virtuel,
A l’endroit du cancan
Des habitants,
Vous entendrez des paroles habituelles
Celles de fermer votre écran,
Celles de ne pas se droguer au pixel,
Celles de dormir, les yeux fermés, pensant aux choses à faire venues à la pelle.