Le président George W. Bush a accueilli, jeudi 20 avril, avec les honneurs militaires, le président chinois Hu Jintao à la Maison Blanche, avant des entretiens sur des questions épineuses comme les déséquilibres commerciaux et la crise nucléaire iranienne.
Le président Bush, a appelé son homologue chinois à faire usage de son influence considérable sur la Corée du Nord pour obtenir des progrès significatifs de Pyongyang sur son programme nucléaire. Il lui a également demandé de permettre plus de liberté d'expression et de religion en Chine.
En marge des allocutions officielles, les deux dirigeants se sont entretenus, en privé dans le Bureau Ovale. Le président Bush a déclaré à la presse avoir aborder la question iranienne et le chapitre sept de la charte des nations unies permettant d'imposer des mesures coercitives à l'Iran allant des sanctions à l'usage de la force armée. George Bush a souligné que les Etats-Unis et la Chine avaient un objectif commun, qui est d'empêcher que l'Iran ne se dote de l'arme nucléaire. Quant aux moyens d'y parvenir, l'une des tactiques dont j'ai parlé au président est l'usage du chapitre sept de la Charte des Nations unies pour envoyer le message commun aux Iraniens que la Chine et les Etats-Unis et les pays de l'UE sont tous profondément inquiets des ambitions iraniennes, a-t-il déclaré . M. Bush n'a cependant donné aucun signe qu'il était parvenu à convaincre son interlocuteur, dont le pays est opposé à des santions contre la République d'Iran.
ÉSACCORDS SUR LE YUAN
Un autre sujet de discorde a été abordé entre les deux hommes, la question de la dévaluation du Yuan qui pénalise le commerce extérieur américain. Le président Bush a réclamé de la Chine qu'elle réévalue davantage le yuan, considérant que les autorités chinoises maintenaient arbitrairement leur monnaie au plus bas, faussant la concurrence. Il estime tout de même que le gouvernement chinois prend ce problème de monnaie au sérieux.
Le président Hu a confirmé l'intention de Pékin de réformer le système de change afin de faciliter l'accès au marché chinois. Il a plaidé en faveur d'une plus grande flexibilité de la devise chinoise, sans toutefois promettre de changements radicaux. Nous allons continuer à avancer sur la réforme du régime des changes, prendre des mesures positives dans des domaines tels que l'accès aux marchés, la hausse des importations, le renforcement des droits de propriété, a-t-il déclaré.
Soucieux de la situation à Taïwan, George Bush a souhaité que la Chine ne s'engage pas dans une solution unilatérale. Il a affirmé,
ous sommes opposés à tous changements unilatéraux du statu quo sur Taïwan, de quelque côté que se soit, et nous appelons fermement les deux parties à éviter toute action visant à une confrontation ou à une provocation. Mais le président chinois s'est montré inflexible sur ce dossier taïwanais. Taïwan constitue une portion inaliénable du territoire chinois. Nous allons continuer à faire tous les efforts et à prendre toutes les initiatives, en toute sincérité, pour atteindre l'objectif d'une réunification pacifique des deux côtés du détroit de Taïwan, a-t-il affirmé. Nous ne laisserons jamais personne permettre à Taïwan de faire sécession par rapport à la Chine, de quelque manière que ce soit, a-t-il ajouté.
Peu avant l'intervention du président Hu, une manifestante membre du Falungong, mouvement spirituel chinois interdit en Chine, a tenté de perturber le déroulement de la rencontre avant d'être évacuée par un policier. Devant les caméras du monde entier, la militante a interpellé le dirigeant américain, Président Bush, arrêtez le pérsécuteur du Falungong !. Avant de menacer le leader chinois, Président Hu, vos jours sont comptés.
source : lemonde.fr

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posted the 04/20/2006 at 07:37 PM by
sharku