Le Judo est un art martial qu'il ne faut surtout pas confondre avec un autre art martial. Ce sport est un sport de combat, non comme le pense certains, violent. C'est pour cela que j'ai voulu commencé cette série d'articles sur les arts martiaux par un sport hors du commun. Ce sport est basé sur la défense et non sur l'attaque. Un individu pratiquant du Judo à l'extérieur de l'établissement prévu à ce sport alors qu'il a une liscence, et que c'est lui qui commence à attaquer, il peut être sanctionné en ayant sa liscence retirée.
Au Judo, une paix et un respect règne autour des combattants. Tous les pratiquants commencent obligatoirement dans ce sport avec l'apprentissage des huit règles morales :
C o d e M o r a l d u j u d o
La politesse : C'est le respect d'autrui
Le courage : C'est faire ce qui est juste
La sincérité :C'est s'exprimer sans déguiser sa pensée
L'honneur : C'est être fidèle à la parole donnée
La modestie : C'est parler de soi-même sans orgueil
Le respect : Sans respect aucune confiance ne peut naître
Le contrôle de soi : C'est savoir se taire lorsque monte la colère
L'amitié : C'est le plus pur des sentiments humains
L'histoire du Judo dans le monde :
Jeune, Jigoro Kano, était petit et chétif tant et si bien que ses camarades se moquaient de lui en permanence. Il reçu le sabre des samouraï à 10 ans, juste avant que l'empereur Meiji n'en interdise le port. Du fait de sa santé fragile, Jigoro Kano décida de s'adonner au sport pour se développer le corps. Ce fut d'abord la gymnastique et base-ball, sport pour lequel il créa le premier club du Japon en 1878.
Il ne commença l'étude du ju-jitsu qu'a l'âge de 17 ans au moment de son entrée à l'université de lettres, avec le maître Hachinosuke Fukuda au sein de l'école Tenjin-Shinyo-Ryu dans laquelle il découvre l'Atemi-waza et Katame-waza.
Jigoro Kano allait au dojo tous les jours. A l'époque, les judogi avait des manches courtes et les pantalons ressemblaient à des bermudas. Les entraînements étaient très rudes et Jigoro Kano en revenait souvent couvert d'ecchymoses et d'égratignures. Mais jamais il ne se serait plaint. Il devint plus fort et résistant, mais restait petit et lèger. Aussi essayait-il de bien étudier les autres pratiquants sur leurs techniques et leurs déplacements afin de mettre au point des techniques lui permettent de les vaincre. Ainsi, dans le cours de maître Fukuda, il y avait un élève, Kenkichi Fukushima qui pesait près de 90 kilos. Après l'avoir bien observé, il lui demanda à la fin d'un cours si il acceptait de le rencontrer. Il le projeta, malgré son poids, de façon spectaculaire avec une technique qu'il venait de mettre au point, KATA-GURUMA.
A la mort du maître Fukuda, Jigoro Kano, entre à l'école Kito-ryu, où il découvre un esprit qui ne le quittera plus et qu'il inclura plus tard dans sa propre méthode. Il s'agit d'un principe : ( Minimum d'énergie, maximum d'efficacité ) ou ( utilisation efficace de l'énergie ) SEIRIOKU ZENYO.
Dans le même temps, Jigoro Kano, que sa soif de connaissance dévorait, fréquentait les bouquinistes et achetait tous les vieux manuscrits qu'il pouvait trouver. Il put ainsi se procurer des documents originaux d'autres écoles. Il apprit les techniques du Sumo et redécouvrit l'ancien art des saisies ( KUMI UCHI ) qui aboutira au travail primordial du Kumi Kata en Judo.
De toutes ses recherches et études, il fit une synthèse et décida de créer son propre Dojo. Ceci se fit en 1882, à côté du petit temple shintoïste d'Eisho-ji où il avait élu domicile. Ce Dojo comptait 12 tatamis ( env. 24m² ) et 9 disciples venaient y étudier dont Shiro Saïgo qui allait bientôt devenir célèbre. Il nomma cette école le KODOKAN. La réputation de l'école ne tarda pas à se propager. Cela rendait jaloux les maîtres des anciennes écoles. A l'époque, la coutume était de se lancer des défis entre écoles concurrentes afin de prouver son efficacité par rapport à l'autre. La tradition étant d'emporter l'enseigne des vaincus, le Dojo de ces derniers perdait presque tous ses élèves. Ainsi, l'école du maître Jigoro Kano gagna bien des défis qui lui furent lancés par bon nombres d'autres écoles.
Le Dojo ne cessa de s'agrandir et de déménagements en déménagements passa de 12 tatamis à 167 tatamis en l'espace de 7 années. Le Judo Kodokan est reconnu en peu de temps comme excellent et efficace depuis ses étudiants ont vaincu des athlètes d'autres écoles de Ju-Jitsu et des brigades de polices spéciales rompus au bujitsu.
La plus célèbre rencontre à laquelle ont participé les élèves du Kodokan, est celle organisée par la préfecture de police de Tokyo. Shiro saïgo avait été désigné pour combattre avec Entaro Koshi, une sorte de géant patibulaire surnommé le démon de l'école TOKUZA.Saïgo esquivait simplement les attaques de Koshi et semblait se moquer de ses tentatives pour l'atteindre ?
A un moment pourtant Koshi trouva l'ouverture et réussit à attaquer Saïgo. Il le souleva à hauteur de ses épaules et le projeta à terre de toutes ses forces. Mais Saïgo que l'on surnommait le chat était tellement agile qu'il réussit à retrouver son équilibre au milieu de sa trajectoire et se retrouva à nouveau debout face à Koshi. Le démon de l'école TOKUZA eut une seconde de stuppeur que Saïgo mit à profit, il fit basculer par dessus son épaule avec une projection devenue célébre mais aujourd'hui plus utilisée, YAMA-ARASHI. Ceci était réellement le premier pas de sa fulgurente ascension.
Jigoro Kano présente le Judo comme un exercice physique accessible à tous. Il procède avec l'organisation du Kodokan à l'élaboration des règlement du Judo. Il devient le premier membre asiatique du C.I.O. en 1909 et travaille pour le développement du Judo dans le monde entier. Le Judo devient sport invité aux J.O. de 1964 à Tokyo, supporté par tous les fans de Judo de la planète. Il devient enfin sport officiel du programme olympique aux J.O. de 1976 à Montréal. C'est maintenant un sport très populaire partout dans le monde.
Source : jeanclaude.vidal1.free.fr