Pas mal de personnes ne voyaient en ce lifting de la Nintendo DS qu'une manière de coller à la mode et d'être tendance, les ingénieurs de chez Nintendo viennent d'éclairer nos lanternes en parlant robustesse, poids, technologies d'écran, longévité de la batterie...
Kazuo Yoneyama et Tomoyuki Sakiyama, deux ingénieurs ayant travaillé sur le développement de la version Lite de la Nintendo DS sont donc revenus sur la genèse de cette machine dans une récente interview accordée au magazine officiel de Nintendo au Japon. On y apprend que tout débute dans l'antre du Technology Development Department, où le travail des designers prend forme avec l'assemblage des premiers prototypes et le choix des composants dans le respect d'un budget fixé à la base. Et ces deux hommes n'en sont pas à leur coup d'essai puisque Yonemana travaille pour Nintendo depuis sa participation au projet des bornes d'arcades Donkey Kong avec Miyamoto, tandis que Sakiyama a déjà travaillé sur le GameBoy Micro et sur la Nintendo DS.
Yoneyama a donc commencé par expliquer que la conception de la machine ne s'est pas faite en plusieurs étapes distinctes mais que tous les éléments ont du être pensés en même temps : Il ne fallait pas uniquement faire attention à ce que tous les éléments rentrent dans la boîte, nous avons également du penser au poids total, à la prise en main et à l'ergonomie de la console et tout cela afin d'améliorer du mieux possible le confort de jeu que la petite portable se vante d'offrir.
La réduction de la taille de la machine ne devait pas se faire au détriment du confort ou de certains fonctionnalités : Nous savons que nous aurions pu faire une console encore plus petite, plus légère, mais nous aurions du sacrifier certains caractéristiques pour cela. Or nous voulions absolument garder les mêmes tailles d'écrans que celles de la première DS. Ces propos de Yoneyama semblent traduire des expériences vécues, sans doute avec le GameBoy Micro dont l'ergonomie a été sévèrement critiquée.
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A propos des écrans justement, Sakiyama a déclaré : La DS Lite possède deux écrans différents, celui du bas (tactile) est le même que celui présent sur la DS, celui du haut est différent. Nos contraintes étaient assez fortes puisqu'il nous fallait un petit écran LCD assez fin, robuste, très lumineux et offrant des couleurs marquées. Nous avons donc du travailler avec un manufacturier de dalles LCD spécialement pour cet écran qui donne désormais satisfaction. Yoneyama a également stipulé que ce travail de recherche de matériaux solides, durables et de bonne qualité était vrai pour d'autres éléments de la console comme par exemple les haut-parleurs ou les différents boutons.
En ce qui concerne la batterie, point essentiel pour une console portable, nos deux ingénieurs nous apprennent que celle de la DS Lite basée sur le modèle de la DS proposerait 20% de puissance en plus. Pourtant, les écrans étant beaucoup plus lumineux, le temps de jeu disponible avec une charge de batterie devrait approximativement être le même qu'avec l'ancienne DS (ce qui est assez conséquent). Autre nouveauté, jouer dans une pièce sombre avec des écrans aussi lumineux pourrait être gênant et c'est pourquoi la DS Lite propose quatre niveaux de réglages pour l'intensité du rétro éclairage de ses écrans LCD. Petite précision de Sakiyama, comme les écrans sont gourmands en énergie, ils ont réussi à instaurer pas mal de points d'économie d'énergie dans le circuit électronique de la machine. En tout cas, le confort visuel a vraiment l'air d'être saisissant.
Enfin, l'interview a été conclue autour de la croix directionnelle plus proche d'un touché Gamecube et du nouveau stylet plus long et plus large qui a pour but d'être plus pratique pour des mains plus âgées... et oui, la Nintendo DS ne marche pas que dans les cours d'école, mais on le savait déjà !