Grosse tête de Nintendo of America en charge du marketing et de la communication, Perrin Kaplan sait beaucoup de choses. Mais elle a aussi un talent certain pour ne rien dire sur 10 lignes, aussi ! Heureusement, ce n'est pas vraiment le cas aujourd'hui et ce qu'elle dit est plutôt intéressant !
C'est un peu le cas dans une des dernières interviews dans laquelle on la retrouve : sur le site Next-Gen.biz, elle répond en effet aux questions que le journaliste se pose sur la Revolution.
Ainsi, quand on lui demande ce sur quoi elle travaille en ce moment, elle parle bien sûr de la Revolution : elle explique ainsi que la console a été conçue en observant les joueurs et leurs habitudes : qu'aime-t-on, ou pas, pourquoi a-t-on cessé de jouer, et comment nous faire revenir quand on est parti voir sur d'autres pâturages si l'herbe est plus verte.
Pour Perrin, l'attitude de Nintendo est exemplaire : Nintendo a toujours été la société qui a su prendre le plus de risques, explique-t-elle. C'est vrai que des jeux comme Nintendogs ou Train your Brain ont de quoi inquiéter quiconque doit estimer les revenus sur les 12 prochains mois ! Ce n'est pas gagné d'avance !
Cette année, à l'E3, Nintendo va se concentrer sur certains sujets particuliers : on y parlera beaucoup d'innovation avec la Revolution, sa manette, et les capacités du système. L'idée est de poursuivre avec la Revolution ce que Nintendo a commencé avec la DS.
Nintendo voudra que les gens essaient la console : pour Perrin, le vrai test est de mettre la console entre les mains des joueurs, au lieu de leur expliquer ô combien c'est magnifique ! L'expérience de chacun sera différente, un peu comme sur un grand huit.
L'impact des médias sera important, alors espérons que Nintendo arrive à faire passer son message : Ne pensez pas à la Revolution par rapport aux autres choses auxquelles vous avez joué. C'est tellement différent - les autres machines sont des pommes, voici une orange.
Quand on lui demande si la Revolution est la dernière chance de Nintendo en termes de console de salon, Perrin répond que la réputation de la GameCube a beaucoup plus souffert que les ventes de jeux. Ce n'est pas la première console, mais elle s'est encore vendue plus que la XBox 360 au lacenement et prendant les Fêtes nous en avons vendu plus que de XBox.
Les promos en cours dans le monde permettent aux gens de ne pas perdre la GameCube du regard, et de doucement s'intéresser aussi à la Revolution dont certains jeux devraient se révéler vraiment impressionnants. Les éditeurs tiers principaux sont tous actifs sur Revolution et amoureux de sa manette, ce qui devrait nous amener pas mal de bonnes choses.
Quant à savoir si la Revolution sera number one, il est un peu tôt et ce n'est pas forcément ce qui intéresse Nintendo : Nous pensons que nous sommes assez différents et innovants pour créer notre propre territoire.
Enfin, quand certains s'inquiètent de l'avenir de Nintendo si tous ces efforts ne paient pas, Perrin se veut optimiste : Nintendo est très profitable. Nous avons la marge financière pour pouvoir prendre des risques. Nous sommes la société qui a ramené le jeu à la vie. Beaucoup de gens ont grandi avec nos jeux. Nous avons la loyauté. Nintendo représente tellement pour tant de gens, mais nous avons toujours gardé à l'esprit une certaine qualité, un certain fun et une certaine valeur, qui nous permettent de prendre des risques.
Source : Next-Gen.biz