Des graffitis de ce genre ont été trouvé sur des murs de plusieurs grandes villes américaines. Ils auraient été commandités par Sony eux-mêmes. Alors est-ce là l'émergence d'une nouvelle forme de publicité..?
Je vous met l'article complet, tiré de
Overgame :
Il y a quelques jours, des membres du Wooster Collective, un groupe de street artists new-yorkais, remarquent une série de graffitis sur les murs des ruelles de Philadelphie, Pennsylvanie. Des gamins aux yeux absents, utilisant la PSP comme s'il s'agissait d'un jouet plus traditionnel (cheval de bois, marionnette, planche de skateboard). Pas de marque, pas d'URL, pas de signature. Et message confus. La console portable aliène-t-elle la jeune génération, l'empêchant de se livrer à des activités plus épanouissantes ? Qui est derrière cette initiative ?
La réponse s'imposera d'elle-même lorsque les mêmes graffitis finissent par apparaître à divers endroits de New-York ou de San Francisco. Pris sur le vif, l'un des graffiteurs-mystère dévoile un modèle sur papier fourni par Sony, à recopier à la craie sur les murs. Subversif le géant japonais, mais pas au point de s'attirer les foudres des mairies en taguant au spray indélébile. L'affaire provoque le débat sur le site web du collectif, centre nerveux d'une communauté farouchement opposée à toute forme de commercialisation de leur médium. Bientôt, le graffiti sera vu comme n'importe autre technique marketing ou style publicitaire (si ça n'est pas déjà le cas), s'inquiète un membre, et plus comme un moyen de multiplier les initiatives artistiques vers un large public hors des galeries et des festivals sanctionnés. Est-ce cela que nous voulons ? On reproche également à la compagnie de richer, cherchant à s'auto-accorder une street cred qu'il lui est, par définition, impossible d'obtenir. D'autant plus que le procédé n'a pas trompé les connaisseurs très longtemps. Tout ce que Sony a montré, c'est qu'ils ne comprennent pas vraiment des sites comme Wooster, analyse l'un des webmasters. Ils ne sont pas au courant qu'il existe un truc appelé l'Internet ? Le vrai manque de retenue est d'avoir placardé ces pubs dans tout le pays. Et à cause de réseaux tels qu'Internet, cette campagne est qualifiée de fraude par le public même qu'ils essaient d'atteindre. C'est là tout le paradoxe de la relation existant entre Sony et l'art. Les enjeux marketing sont tels que la compagnie en oublie (volontairement ?) les codes et les règles du médium qu'elle tente pourtant de s'approprier. Mais il semblerait que l'osmose fonctionne, dans les universités londoniennes tout du moins. Même si la minorité des connaisseurs continue de crier à l'imposture.