Nouvelle de trente quatre pages et en trois parties, elle joue sur le ton du rationalisme scientifique face à d’étranges évènements. L’histoire débute, l’ambiance est immédiatement donnée « (Trouvé dans les papiers du défunt Francis Wayland Thurston, de Boston) ». Un soupçon de paranoïa et de folie entoure cette nouvelle. Une lettre adressée au lecteur. De quoi est-il question ? « Nous vivons sur une île de placide ignorance ». L’auteur nous met en garde contre un mal. Un mal ancien et caché.

Avant de poursuivre sur les péripéties qui l’ont amené à cette étrange découverte. Tout d’abord la mort mystérieuse de son grand-oncle. L’auteur reçoit ses affaires. Il y découvre une boîte aux motifs mystérieux et où se trouvent des coupures de journaux faisant appel à d’étranges phénomènes, des notes du défunt….

L’auteur, intrigué, se livre donc à une reconstitution qui débouchera plus tard sur une enquête qui le mènera aux portes de l’incroyable. Avant nous, il y avait sur Terre ce qu’on appelle les Anciens (un de leurs nombreux noms), une race extra-terrestre dont l’un des plus puissants est le prêtre Cthulhu. Ces Anciens sommeillent en attendant que les étoiles s’alignent. Là, ils se réveilleront. Tout est traité avec un certain cynisme scientifique, qui donne une atmosphère plus « crédible » à l’histoire. Il est même fait une allusion à la mystérieuse citée d’Atlantis. On pourrait croire qu’il s’agit de phénomènes réels. L’apothéose sera donnée à la fin. On vivra, à travers un témoignage reconstitué, le réveil de Cthulhu. L’homme qui a vu Cthulhu est devenu fou et est mort quelques mois après avoir survécu à l’Ancien.

Ph’nglui mglw’nafh Cthulhu R’lyeh wgah’nagl fhtagn (Dans sa demeure de R’lyeh la morte, Cthulhu attend en rêvant)