Sale début de semaine pour Nintendo. Alors que les américains préparent, guillerets, l'arrivée des superstars Nintendogs pour le 22 août, la compagnie a dû annoncer le report de la sortie du prochain épisode de Zelda Gamecube, officiellement pour garantir la qualité du futur hit. Certes, on a désormais l'habitude d'entendre ce genre de nouvelles, mais il ne s'agit pas là d'un jeu comme les autres. Des fans en quasi-pèlerinage n'ont pas hésité à faire la queue pendant plus de deux heures pour pouvoir l'approcher quelques minutes seulement à l'E3. Et il était clair dès la conférence de presse pré-salon que Nintendo reposait une grosse partie de sa stratégie de Noël sur cet unique titre. Sans lui, la Gamecube risque d'avoir du mal à faire le poids face à l'arrivée de la génération 360, ce qui pourrait, à terme, compliquer les affaires de la Revolution. A moins que le fabricant ne garde son plus précieux atout en réserve pour contrer la sortie de la Playstation 3 ? Twilight Princess, en effet, ne devrait désormais pas arriver avant avril 2006, la prochaine machine de Sony étant elle prévue pour le printemps.
Malgré tout, Nintendo ne se laisse pas abattre. Profitant de la Games Convention se déroulant actuellement à Leipzig, en Allemagne, le constructeur a contre-attaqué avec une poignée d'annonces incluant, par exemple, les détails du lancement de la Game Boy Micro. La mini machine arrivera sur le sol européen le 4 novembre et coûtera la somme rondelette de 99€. Mais pourquoi une Game Boy Micro ? Simple, répond Nintendo : parce qu'elle est toute petite. Le fabricant insiste sur les dimensions kawaï de l'engin (10 x 5 x 1.

et ose les comparaisons avec l'iPod, l'ultime fantasme techno-fashion. Traduction : il s'agit d'un objet chic et cool, qui peut d'ailleurs changer de gueule selon l'humeur grâce à un système de façade amovible. La taille destine également la machine à un autre type d'utilisation. Selon Reggie Fils-Aime, la figure publique de Nintendo USA, c'est la portable que l'on met dans la poche, par comparaison à la GBA SP, qui trouve plutôt sa place dans un sac. La Game Boy Micro se prêterait ainsi plus à des sessions jeu de quelques minutes seulement, en attendant le bus ou juste avant un entretien d'embauche.
L'évènement de fin d'année, c'est cependant le lancement du service de jeu en ligne accompagnant la sortie de Mario Kart DS, le 11 novembre. A l'occasion d'une conférence de presse qui s'est tenue hier à Leipzig, Jim Merrick est revenu sur les grandes lignes du système, à savoir gratuité, convivialité et simplicité. Pas de nom d'utilisateur. Pas de mot de passe. Pas d'adresse IP. Pas d'URL, a promis le responsable marketing Nintendo Europe. Apparemment, il suffira de se trouver aux alentours d'un hotspot WiFi pour lancer la connexion et jouer. En ce qui concerne ces derniers, Nintendo tisse actuellement des partenariats avec les principaux fournisseurs Internet
omade dans toute l'Europe, et compte en supplément installer ses propres points d'accès chez les revendeurs. Un adaptateur réseau sans fil est également prévu, pour pouvoir se connecter de chez soi. Le service, lui, proposera différentes options, comme par exemple la possibilité de jouer contre des adversaires de son niveau. Détail amusant : IGN rapporte que Merrick a commencé sa présentation en précisant que Nintendo connaissait bien le monde du réseau. La NES japonaise, par exemple, disposait d'un modem permettant entre autres de visionner en temps réel les cours de bourse et, un plus tard, un add-on de la SNES téléchargeait des jeux via satellite. La petite note historique n'est pas innocente : la grande majorité de l'industrie et des joueurs considère que le constructeur a complètement manqué le départ du TGV jeu online. Heureusement, il reste encore beaucoup à faire, et un marché entier à conquérir : un article récent du magazine Edge notait que les abonnés Live ne représentaient qu'à peine 10% du parc installé de Xbox (voir article apping jeu vidéo).
Source: overgame