Quand bien même la ludothèque de la Nintendo DS s'enrichit au fil des mois, aucun jeu d'aventure dans l'escarcelle. Another Code surprend par sa fraîcheur doublée d'une excellente intrigue.
Proche d'un Myst ou d'un Sybéria, Another Code : Mémoires Doubles observe presque le même schéma à la différence près qu'ici place au stylet magique made in Nintendo. En route pour un voyage bien mystérieux.
Une île mystérieuse
Richard Robins, chercheur en biométrie, et sa femme Sayoko, spécialiste de la mémoire, travaillaient tous deux dans un laboratoire de recherche utra secret. A la disparition mystérieuse de ses parents, la petit Ashley Robins, âgée de trois ans, est confiée à sa tante Jessica. Onze années passèrent, jusqu'à ce que la fillette réceptionne un étrange colis accompagné d'un message... de son père qui lui demande de le rejoindre sur l'île Blood Edwards.
Alors qu'elle le croyait mort, impatiente de le retrouver, elle se précipite sur l'île accompagnée de sa tante. Mais une fois sur place, personne pour la recevoir ! Jessica décide alors d'aller explorer l'île, mais disparaît à son tour. Livrée à elle-même pour retrouver les membres de sa famille, Ashley n'a d'autre solution que de se lancer tête bêche dans l'exploration de l'île. Le jeu d'aventure peut commencer.
Une très bonne ergonomie
Tandis que l'écran du haut affiche une version 2D des environnements où la fillette évolue, l'écran tactile affiche quant à lui la progression d'Ashley au sein de décors modélisés en 3D. Ce dernier affiche également les images fixes que le joueur explore avec son stylet. Lorsqu'un détail vous paraît suspect, l'icône de recherche (signalé par une loupe) se met en surbrillance indiquant qu'il est nécessaire de faire un temps d'arrêt pour tout examiner. Le stylet se révèle indispensable. Grâce à celui-ci, le joueur déplace la fillette à son gré, utilise et combine divers objets amassés, accède à l'interface de l'appareil électronique (qui ressemble étrangement à une DS), utilise son appareil photo...
Un rythme lent
De nombreuses énigmes jalonnent l'aventure. A titre d'exemple, une énigme consiste à réparer une pancarte. Examinez celle-ci, trouvez les morceaux au sol et lancez-vous dans sa reconstitution. Une fois achevée, vous aurez résolu une partie du puzzle. Simple, non ?
Par la suite, les énigmes sont légèrement plus complexes à résoudre comme superposer des photos d'oiseaux, fusionner des éléments d'une clé, réunir les livres manquant d'une collection et bien d'autres. Vous l'aurez compris, si l'aventure est souvent entrecoupée de séances de blabla, ce qui nuit au rythme, l'intérêt réside principalement dans l'existence de ces mini-jeux qui exploitent au mieux l'écran tactile de la DS et insufflent un peu d'interactivité.
Un excellent moment de divertissement
Dans l'ensemble, Another Code bénéficie d'une très bonne réalisation. La sauce prend bien et procure au joueur de bons moments d'évasion tout en lui administrant quelques doses de réflexion. Du coup, l'on se laisse prendre petit à petit à vouloir aller toujours plus loin pour dévoiler le terrible secret que renferme cette île. CING a produit là un titre divertissant qui pourrait combler non seulement un jeune public en quête de découvrir un style de jeu toujours très recherché, mais également pour les plus âgés qui désespèrent de ne compter un seul jeu d'aventure sur leur portable chérie. Et puis c'est surtout l'occasion d'allier plaisir de jouer et réflexion. Petit bémol, une durée de vie plutôt courte 7 à 8 heures maximum.
Intérêt : 14/20
L'intrigue joue pleinement son rôle et donne au joueur l'envie de poursuivre l'aventure et d'enchaîner chapitre sur chapitre. Un jeu simple mais très bien réalisé.
Graphisme : 15/20
Les graphismes sont fort réussis, et puis si vous aimez tout ce qui est agrémenté à la sauce manga, vous serez ravis.
Animation : 15/20
Basique mais efficace, l'animation du héros se résume à marcher. Pour le reste, s'agissant d'un point'n click (déplacer un curseur pour évoluer dans un environnement), où il vous appartient de faire un bon usage du stylet.
Son : 15/20
Ici, pas de dialogues réels entre personnages, seulement des sous-titres. Quant à la musique, elle se fait discrète et s'interrompt pour laisser place à de multiples effets destinés à retranscrire l'émotion du moment vécue par le héros du jeu.
Jouabilité : 16/20
Excellente. Grâce au stylet, le joueur pilote son personnage qui poursuit son petit bonhomme de chemin. Ne reste plus qu'à fouiner dans les décors pour dénicher les indices.
Difficulté : 14/20
Hormis quelques épisodes corsés, le joueur ne rencontre pas de réelle difficulté à solutionner les énigmes qui jalonnent l'aventure.
Durée de vie : 14/20
Le jeu se découpe en plusieurs chapitres et devrait vous occuper moins d'une dizaine d'heure tout au plus selon si vous êtes habitués ou non à la pratique du jeu vidéo.
Note Globale : 15/20

Source:Micromania.fr