Preview : Le monte en l'air le plus célèbre du globe était hier de passage à Paris afin d'exhiber à tous, son incomparable personnalité. Par un mois d'août ensoleillé, le Ice Baar des Champs-Elysées était un théâtre de choix : s'agît ici de ne pas finir en eau sous les cabrioles à venir.
Pour proposer une expérience de jeu singulière, les créateurs proposent ainsi, quatre univers distincts ; aux règles de gameplay spécifiques. Quatre univers? Gameplay spécifique ? Soit. Pour la petite histoire, Mystèrio (oui, le vilain à tête d'aquarium !) tente de dérober les tablettes de "l'ordre et du chaos" au sein de l'Empire State University. Mais l'Araignée rôde, surveille, patrouille...va pas se passer comme ça quoi ! Leur combat fractionne la tablette et disperse ses morceaux à différentes époques. Après un rapide topo de Madame Web, voici Spidey embarqué dans une aventure multiple ; emplit de lui-même, à la recherche des fragments manquants. L'occasion donc de se frotter à d'illustres vilains boostés par les capacités mystiques de la tablette.
Comme précédemment cité, l'aventure s'articule autour de quatre univers relatifs aux différents comics mettant en scène le plus populaire des héros estampillés Marvel. Les ultimes fans noteront que les scénaristes s'inspirent très largement des diverses sagas de séries Spiderman, le scénario se veut original ; à la limite de prétexte pour s'adonner aux joies des différents spidey. Les néophytes n'y verront que du feu, prenant plaisir à découvrir et voir évoluer les nuances de gameplay. C'est justement sur ce point que Spiderman Dimensions (le Shattered disparait en version française) semble tendre vers l'original et le jouissif pour tous. Le système de combat, en premier lieu, propose des animations très fluides pour un résultat digne des plus belles chorégraphies sketchées par Todd Mc Farlane. La pression maintenue du bouton d'esquive transmute Mr Parker en véritable goutte de mercure en collant simplement impossible à toucher. La toile et autres éléments de neutralisation sont différents d'une réalité à une autre.
Qui dit "quatre univers", dit quatre ambiances. Pas question ici d'évoquer une quelconque boîte de "night" de l'arrière-pays niçois mais bel et bien le traitement visuel spécifique abordé pour chacun des univers. Détail des forces en présences : Amazing Spiderman privilégie un traitement vieux papier, fidèle aux origines du tisseur. Le système de combat faisant ici, la part belle à une utilisation "multifonctions" de la toile. Le joueur pourra ainsi se modeler différentes armes afin de faire le ménage. Spiderman «Noir" est une version très (attention infâââmie !) Dark Horse de l'univers de Spidey, plus thriller...Le gameplay s'articule autour de la furtivité et des "instant knock-out" contextuels. Ceux qui ont aimé le dernier Batman seront aux anges. Spiderman 2099 effectue un focus sur les capacités spécifiques de ce costume : le survol. À la manière de certains base-jumpers de l'extrême de petites ailes se déploient et permettent de planer. Le combat est bien plus axé sur la mêlée avec l'ajout d'une sorte de "boulet-quick spider-time" afin de ralentir l'action ambiante. L'univers futuriste a clairement permis quelques délires créatifs et l'univers retranscrit se veut-cohérent. Ultimate Spiderman : est un hommage cell-shadé aux comics modernes s'inspirant du célèbre Ultimate Spiderman qui a officié il y a peu sur des supports comme la PlayStation 2. La subtilité provient du symbiote qui recouvre notre héros. À la manière de Venom ou Carnage, ce dernier vous transforme donc en arme vivante. Votre HUD accueille une jauge de Rage pour des effets loin d'une "tea-party".
Pour les joueurs éduqués aux productions Marvel, il apparaît évident que les nouvelles tribulations du célèbre acrobate génèrent une impatience folle. Pourtant, l'opus signé Beenox Studios ne donne pas simplement dans le fan-service, l'expérience pad en main se fait aussi épicée et pleine de variété. Les dialogues traduits lors des différentes joutes semblent osciller entre le drôle et le lourdingue ; avec par ailleurs un phrasé plus proche de Deadpool que des tentatives de vannes élaborées du très scientifique Parker. On apprécie toutefois le cachet visuel adopté pour chaque univers, tandis que certaines phases de jeu comme le combat en vue subjective tendent vers la grande originalité. Moralité: fan ou non des supers mecs en collant, Spiderman Dimensions peut piquer n'importe quel joueur de par ces différentes nuances de gameplay. Parfois proche d'un efficace beat 'em all tout en oscillant sur le vecteur du furtif ; Dimensions explore de multiples options. Espérant que le résultat final ne donne pas dans la dispersion.
Avec son orientation multi-gameplay, Spiderman Dimensions a premièrement le mérite de susciter une saine curiosité. Les innovations de gameplay et les combats hauts en rythme procurent une belle sensation de fraîcheur. Ajoutons à cette sympathique recette une durée de vie assurée par 180 challenges divers, moult costumes et autres surprises. Pas de DLC en prévision. "All in zeuh boxeuh".
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posted the 08/24/2010 at 09:25 PM by
jeu75