Depuis de trop nombreuses années, deux factions se livrent une guerre sans merci dans le monde. Fédération République de l’Ouest (WRF) ou Nations Unies d’Asie (UAN), toutes deux recrutent et financent les meilleurs mercenaires pour venir à bout de l’ennemi. Profitant de l’avarice de ces combattants et de cette guerre qui n’en finit plus, la télévision va mettre en place l’émission Bet On Soldier, un programme de télé réalité proposant de suivre en direct les affrontements de ces soldats d’élite. Les billets et les paris ont remplacé les SMS surtaxés et survivre est désormais devenu une question d’argent.

C’est la monnaie qui dirige le monde…

C’est donc au cœur de cette guerre sans fin que vous allez vous enrôler dans le tournoi Bet on Soldier (BoS pour les intimes) et découvrir que rien n’est gratuit dans ce monde apocalyptique. Dès les menus, le jeu nous met dans le bain : équipement de protection, armes ou même équipier, il va falloir raquer avant même de fouler le terrain du pied. Une fois en jeu, ce n’est pas plus rose : impossible de ramasser les armes et les munitions de l’ennemi, le rechargement, les réparations d’armure, tout, y compris les sauvegardes, vous demanderont de sortir la liasse de billets pour assurer votre sécurité. A vous donc de bien vous entourer et de choisir les armes qui vous aideront à survivre au long de votre périple dans chaque ligue du tournoi. Pour financer vos exploits, les missions fournies dans les différentes ligues mettront un peu de beurre dans les épinards (NDMaxime : ou dans les pâtes, c’est meilleur !), mais pour gagner de l’argent et non se contenter de ne plus en perdre, il faudra combattre avec style et parier sur vos affrontements contre les autres champions du tournoi BoS. Ces combats particuliers se dérouleront en un contre un, laissant vos coéquipiers et les troupes ennemis de côté pendant une minute, 60 secondes durant lesquelles vous devez tuer ou être tué. Car il ne peut en rester qu’un.

L’argent ne rend pas plus intelligent.

Si les univers post-apocalyptiques servant de champs de bataille sont visuellement bien rendus, le tout manque encore de punch. Avec ses années de recherche et de développement, on en attendait plus du moteur physique annoncé comme spectaculaire. Le passage de Havoc, rendu célèbre par Half-Life 2, entre temps n’est pas innocent dans ce qui semble être un coup d’épée dans l’eau de la part du KT Engine. A trois mois de sa sortie, le titre est encore bien trop mou, les réactions de l’environnement paraissent bien fades, et les combats manquent cruellement de rythme, faisant retomber à néant la sensation de puissance que pouvaient pourtant procurer les armes disponibles. L’intelligence artificielle ne brille pas non plus pour le moment et les quelques niveaux proposés dans la version preview parvenue, ne laissent pas présager du meilleur pour la durée de vie, puisqu’il nous aura à peine fallu une demi journée pour venir à bout des trois ligues disponibles. Dur quand on sait que la version finale n’en comptera que 5.

Bet on Soldier bénéficie d’un concept intéressant, mais si les premières sensations ne nous ont pas réellement convaincu, gardons en tête qu’il reste tout l’été pour que les développeurs de Kylotonn Entertainment finissent d’implanter les dernières fonctionnalités et pallient aux manques actuels. Verdict définitif à la rentrée.

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