La soirée d'hier a été difficile mais ce matin la tempête semble calmée, affirmait en milieu de matinée l'entourage de Jean-François Copé après la réunion du groupe UMP. Le patron des députés de la majorité a affirmé que le revers subi hier par la droite
e se reproduirait plus. La motion de procédure PCF a été votée mardi soir à une seule voix de majorité, un signe que les députés UMP n'étaient pas assez nombreux dans l'hémicycle. Le groupe avait pourtant promis, à la mi-journée, d'être mobilisé sur le texte.
Après ce coup de tonnerre, alors que la gauche exulte, les députés de l'UMP ont affiché ce matin leur solidarité avec Jean-François Copé, vivement applaudi selon plusieurs participants. Le groupe UMP n'a pas remis en cause le texte sur les OGM mais de nombreux députés s'en sont pris à la lourdeur du travail parlementaire, à la surcharge de textes, et aux emplois du temps ingérables. On ne peut pas être à la fois en commission et en séance, explique un parlementaire UMP. Il est vrai que depuis le début de la législature, les députés ont connu un rythme de travail très soutenu, rythme dont ils se sont souvent plaints auprès du gouvernement.
Mardi soir, sitôt le texte rejeté, la chasse au coupable avait commencé et de nombreux regards se tournaient vers Jean-François, accusé de ne pas mobiliser suffisamment ses troupes. On va tous vous trancher la gorge, avait ainsi lancé, dans un sourire figé, un ministre à l'un des proches de Jean-François Copé dans les couloirs de l'Assemblée. Selon plusieurs sources, Nicolas Sarkozy et François Fillon ont aussitôt téléphoné à Jean-François Copé pour lui passer un savon.
Les blâmes, j'y suis habitué
Selon Le Canard Enchaîné, Jean-François Copé avait déjà beaucoup agacé le chef de l'Etat, fin avril, en déclarant qu'il n'existait pas de majorité au sein du groupe UMP pour voter, en l'état, le texte sur la réforme des institutions. A l'automne, l'Elysée n'avait pas non plus apprécié plusieurs manquements de la majorité sur les tests ADN, le financement du Nouveau Centre ou encore pendant les débats sur le projet de loi Sécu. Il avait toutefois réussi à redresser la barre en se faisant accepter par ses troupes au départ critiques et en s'imposant comme l'un des hommes forts de la majorité.
J'assume mes responsabilités. Les blâmes, j'y suis habitué, avait alors réagi Jean-François Copé. C'est une manoeuvre de l'opposition, même si j'ai bien compris qu'elle était de bonne guerre, a-t-il déclaré à l'AFP
lci.fr

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posted the 05/14/2008 at 03:56 PM by
hekt0r