Ou quand la guéguerre des « consoleux» envahie la presse papier!

La première fois que j’ai vu la Wii, j’ai cru que « Nintendo était mort » pour reprendre la fameuse phrase qui fait fureur sur les forums spécialisés du monde entier. Ce n’est pas tant la manette en forme de télécommande qui me posait problème que la faible puissance revendiquée de la console. Pourquoi changer de console si c’est simplement pour avoir une nouvelle manette ? Et puis, entre puissance et originalité, on ne pourrait pas avoir les deux ? C’est vraiment trop demander ?

La puissance des nouvelles consoles n’est, logiquement, pas secondaire. Elle ne doit pas servir uniquement à afficher de plus jolis graphismes mais plutôt à renouveler toute l’expérience de jeu.
Comment imaginer le premier « Resident Evil » sur Super Nintendo ? Ou « Resident Evil 4 » sur Psone ? A chaque fois la puissance des nouvelles consoles a fait franchir une étape au jeu vidéo en offrant aux joueurs toujours plus de sensations et d’émotions…

Jusqu’à présent, les (dernières) consoles Nintendo, malgré des catalogues moins riches en titres que ceux de la concurrence, avaient réussi à rester dans la course (et le cœur des gamers) grâce à quelques pépites inoubliables comme « Zelda, Ocarina of Time » ou « Super Mario 64 ». Des titres précurseurs dans bien des domaines, transcendant leurs genres respectifs précisément grâce à la puissance de leur console hôte (la N64 étant à l’époque la console la plus puissante de sa génération, deux fois plus que la Psone !)
Mais comment Nintendo allait-il pouvoir proposer de tels chefs d’œuvre avec la Wii, une console affichant fièrement « un train de retard » ? Les gros jeux attendus de la firme ne risquaient-ils pas d’avoir l’air complètement dépassé à côté des titres flambants neufs, même les plus anodins, de la Ps3 et de la 360?

Pourtant malgré ce problème, je savais que j’allai acheter une Wii, comme auparavant j’avais acheté les autres consoles Nintendo, car tout simplement je fais parti de cette catégorie de « gamer » qui ne conçoit pas avoir une console et ne pas pouvoir jouer aux nouveaux Mario, Métroïd ou Zelda- des jeux qui m’ont toujours satisfait en tant que joueur et qui me conviennent parfaitement …
Honnêtement, j’aurai donc probablement acheté la nouvelle console de Nintendo, qu’elle se soit appelée Révolution, Pépète ou Gamecube 2 et qu’elle ait une manette en forme de télécommande, de Tour Eiffel ou de boomerang…

Mais ne croyez pas pour autant que je ne sois qu’un pauvre fan boy gaga juste bon à bouffer tout ce qui est estampillé Nintendo ! D’abord parce que je suis avant tout un fan de jeux vidéo et que j’ai d’autres consoles. Parmi mes jeux préférés, on trouve aussi bien « Forbiden siren » et « Silent Hill », que « We Love Katamari », « Ico », « Shadow of Collossus » ou encore « God of war »… Mais aussi parce que je ne suis clairement pas dans la cible de la nouvelle politique de Nintendo qui me laisse totalement indifférent- ou presque.

D’ailleurs si « Wii sport » n’avait pas été vendu en bundle avec la console, je pense honnêtement que je ne l’aurai pas acheté. Comme je me vois mal me dandiner sur la balance « Wii Fit » en regardant mon Mii faire du houla hoop ! (Non chérie, je plaisante ! J’te jure j’lai commandé ! Non chérie pas le bottin, ça fait mal. Aïe. Ouille. Fichtre- Ne vous inquiétez pas, c’est une thérapie j’écris tout ce qui m’arrive en direct-live)

En fait, la majorité des nouveaux petits jeux de Nintendo typée « casual » ne m’intéresse pas, mais alors pas du tout ! D’ailleurs je me demande si on parle encore de jeux vidéo avec certaines des « nouveautés » que proposent Nintendo. C’est un peu, selon moi, comme si les salles de cinéma se mettaient à diffuser des émissions de télé réalité et que l’industrie cinématographique se réjouissait parce que leur fréquentation et leurs bénéfices explosaient… Mais ce n’est pas parce que nous sommes dans une salle de cinéma, dans laquelle on peut voir des films, que tout ce qui passe sur l’écran est forcément du cinéma ! Et si la Wii est clairement une console de jeu, elle n’est à l’évidence pas que ça, et certains des softs proposés par Nintendo me semblent plus tenir du « divertissement numérique » que du « jeu vidéo » proprement dit.

Ce n’est bien évidemment pas la seule console qui fait ce type de soft mais c’est la première qui en a fait son fond de commerce et son cheval de bataille.

Alors pourquoi je vous raconte tout ça ? Tout simplement parce que depuis quelques temps, il est de bon ton de descendre la Wii : console pourrie, manette pourrie, jeux pourris pubs pourries, public pourri… Tout est devenu pourri au royaume de la Wii ! Pourtant, si la console n’est certainement pas exempte de défauts, je trouve que beaucoup des arguments avancés pour la descendre ne sont pas justes.

Lorsque c’est sur des blogs et des forums des sites spécialisés, ça passe et je dirais même que c’est presque « normal », chaque joueur ayant sa console préférée qui lui correspond parfaitement et qu’il aimerait voir caracoler en tête des ventes. Par contre, lorsqu’un magazine réputé sérieux s’y met et en rajoute une couche en faisant une « enquête vérité » digne d’un gros troll des forums de jeux vidéo, mon sang ne fait qu’un tour et me pousse à réagir !

La WII est un roman

Tout commence il y a deux mois lorsque le magazine « Jeux Vidéo Magazine » fait sa une avec un titre racoleur au possible, promettant une « enquête vérité » sur « ce qu’on vous cache sur la Wii », « les failles de sa manette », «ses promesses intenables », « une affaire… pour Nintendo » ! Des accroches inhabituelles pour un magazine de jeux vidéo, qui comme les autres aurait plutôt tendance à faire ses couvertures avec le dernier jeu à la mode testé en exclusivité mondiale, et qu’on aurait été moins surpris de trouver dans le sommaire du « Droit de savoir » de TF1 !

J’entends d’ailleurs la musique du générique qui commence… Ah, non, autant pour moi, c’est « Histoires Naturelles ». Que voulez-vous, c’est ça d’écrire le soir, la télé allumée, mais bref.
De mémoire de joueurs, je ne crois pas avoir jamais vu un magazine entreprendre une telle entreprise de « démystification » à l’encontre d’une console.

Pourtant, à la base, cela m’intéresse vraiment de connaître les spécificités des consoles actuelles, Leurs qualités comme leurs faiblesses ou même leurs défauts de conception. Tout comme, il me semble sain pour les journalistes d’essayer de sortir des discours formatés et promotionnels des marques, malheureusement on s’aperçoit très vite que tous les articles du magazine sont écrit « à charge » et à la finale, ils ne servent qu’à exacerber les passions des « pros » et des « anti-Nintendo ». J’imagine d’ailleurs très bien les réactions enflammées qu’a du susciter le magasine, entre ceux hurlant au complot et les autres se félicitant « qu’enfin un magazine ait le courage de dire toute la vérité » !

D’ailleurs aujourd’hui, on ne compte plus les blogs perso qui exhibent les pages du magazine comme LA preuve absolue de l’ignominie de la Wii ! (

Alors bien sûr, je pourrai me dire que ce n’est pas très grave et que j’ai autre chose à faire qu’à me prendre la tête avec ça mais comme le magazine compile à peu près tout ce qui se dit de négatif sur la Wii en le crédibilisant du fait de son statut professionnel ( et aussi que j’écris comme je parle) je vais au contraire en profiter pour donner mon avis sur la dernière console de salon de Nintendo en reprenant un par un leurs arguments.

En fait, dés le début de l’enquête, on comprend que ce qui pose problème aux journalistes de JVM, ce n’est pas la Wii en elle-même, mais son succès :
« L’engouement pour la dernière-née de Nintendo est-il tout à fait justifié ? ». Pour JVM, assurément, non : « Défauts de la manette, budget qui explose, déceptions… JVM lève le voile sur le côté obscur de la Wii»

« Défauts de la manette, budget qui explose, déceptions… » C’est sûr que ça donne envie (je vais d’ailleurs m’en prendre douze d’un coup)! Et encore, JVM aurait pu ajouter dans la foulée : catalogue de jeux miteux, hardware dépassé, coque en Pvc qui pollue la terre, et « elle ne fait même pas grille pain » car en l’état « défauts de la manette, budget qui explose, déception», on pourrait presque croire que JVM parle de la Ps3- mais attention ! Avec JVM, on ne plaisante pas : pas touche à la Ps3 !

Ce que je trouve édifiant dans cette « affaire », ce n’est pas le parti pris des journalistes de JVM (qui en vaut bien un autre) mais c’est le fait qu’il soit exprimé sous couvert d’une « enquête vérité » comme si il ne s’agissait pas d’un point de vue mais de LA vérité révélée !

Pourtant, contrairement à une enquête qui énumèrerait des faits « objectifs » afin d’en tirer une conclusion, les journalistes partent, dés le départ, de la conclusion que la Wii est bidon et que c’est même une « arnaque », présentant ensuite tous les éléments pour aller dans ce sens…

La MANETTE DE LA WII : Montes là-dessus tu verras Montmartre !

Dans « Les failles de la manette », par exemple, JVM détaille sur trois pages, les spécificités de la Wiimote, ce qui n’est pas inintéressant en soi, sauf que c’est pour mieux nous démontrer qu’on ne peut rien en tirer : commandes hasardeuses, gestes peu intuitifs, décalage entre le geste et sa répercussion à l’écran sans oublier le son aigu du haut parleur qui fait saigner des oreilles- j’abuse à peine… Au secours ! Qu’est-ce que tu dis ?

Comme ils l’avaient déjà fait dans un précédent numéro, les journalistes de JVM insistent surtout sur le fait que la Wiimote est incapable de reproduire les mouvements du joueur car « trop compliquée pour sa technologie ». Un vrai scoop !

Mais c’est quoi le problème ? La force de la Wiimote ne réside pas tant dans ses spécificités techniques que dans son concept et même tout simplement dans sa forme de télécommande. Une forme familière qui laisse penser que tout le monde saura l’utiliser et quoi faire avec.
Dans les jeux vidéo, la manette est comme un tableau de bord qui permet de tout contrôler. Mais c’est aussi le trait d’union entre le jeu et le joueur ainsi que la clé qui permet d’y pénétrer. Il faut naturellement qu’elle puisse se faire oublier au profit des sensations de jeu… Et dans les bons jeux qui l’utilisent intelligemment, la Wiimote y arrive parfaitement.

De toute façon, il ne me semble pas que ce soit sur la promesse d’une reconnaissance de mouvement parfaite que le public s’est rué en masse sur la Wii mais plutôt sur le fun qu’elle est sensée apporter immédiatement. Et à ce niveau là, y-a-t-il « arnaque » ?
Et même s’il est vrai que lorsqu’on joue à « Wii Sport » on s‘aperçoit assez rapidement que le Mii à l’écran ne reproduit pas nos mouvements, cela ne nous empêche de réussir presque instinctivement à renvoyer la balle là où on veut. On ne fait peut-être pas « comme en vrai » mais l’illusion est quasi parfaite (même si le jeu reste limité techniquement et que je vous le rappelle ce n’est franchement pas ma tasse de thé).

De plus, il ne faut pas oublier que la reconnaissance de mouvement n’est qu’un des éléments de la Wiimote qui elle-même n’est qu’un des éléments de la manette… Le fait d’avoir séparé le pad classique en deux éléments indépendants l’un de l’autre me semble d’ailleurs aussi important, sinon plus, que l’idée d’agiter une télécommande pour jouer !
La Wiimote est loin d‘être parfaite et je ne cherche pas à minimiser ses faiblesses et ses défauts. Mais comme l’écran tactile de la DS, elle a ouvert une voie sur une façon différente de jouer qui, sans pour autant renier l’ancienne, laisse entrevoir une myriade de possibilité... Je m’étonne d’ailleurs qu’on ne retrouve pas un peu de Wiimote, que ce soit avec le pointeur ou le détecteur de mouvement, dans les télécommandes plus classiques pour la télé ou les lecteurs Dvd, tellement son utilisation se révèle intuitive et pratique, ne serait-ce que pour naviguer dans les menus.

Je me souviens qu’à la sortie de la DS, on pestait souvent contre les jeux n’utilisant pas l’écran tactile ; alors qu’aujourd’hui, on aurait plutôt tendance à préférer qu’on nous laisse le choix ou même, dans certains cas, une configuration plus classique comme dans les derniers Castlevania, par exemple.

Reléguer la Wiimote à un objet mal conçu qui, en plus, fonctionne mal et n’est même pas indispensable au succès de la Wii, montre que les journalistes de JVM n’ont vraiment rien compris au succès de la Wii ! Car comment peut-on imaginer le succès de la Wii sans sa Wiimote !?
Mais pour JVM, pani problème ! Si la console marche tant alors qu’elle est toute « pourrite » (et qu’elle pue), cela n’a vraiment rien à voir avec la Wiimote mais c’est tout simplement parce que Nintendo a trompé le public (cette bande de moutons) en le matraquant et en le manipulant avec de fausses promesses et des pubs malhonnêtes !

LA COMMUNICATION DE LA WII : Plus moche la Wii !

L’article sur les publicités de Nintendo, intitulé sobrement « Comment elle nous manipule », est à ce titre éloquent !

Pour JVM, les boss de Nintendo ont laissé peu de chance au public d’échapper à la Wii. Ils ont tout prévu (ça en devient presque diabolique) du nom de leur console « qui renvoie au ‘We’ anglo-saxon » et dont « les deux petits « ii » peuvent être perçus comme deux petits personnages avec deux têtes, qui expriment à la fois des valeurs de collectivités et de simplicités »- mazette, et dire que je croyais que c’était deux « i » tous bêtes- l’idiot) jusqu’à choisir les programmes « les plus regardés » pour diffuser leurs pubs ! Alors qu’il aurait été tellement plus logique de choisir des programmes que personne ne regarde, à deux heures du mat, après une énième redif’ de « la Philo selon Phil » sur NT1, par exemple (oui, enfin bon, personne sauf moi- ah quelle garce la femme de Phil)!

Mais ce n’est pas tout, au lieu d’utiliser, comme Microsoft et Sony, les bonnes vieilles méthodes de communication d’antan, les dirigeants de Nintendo ont repris « la recette de la grande conso », nous refourguant leur camelote comme ils nous vendraient du soda, du shampoing ou même leur mère (dépêchez-vous, il en reste encore une sur EBay, agonisante dans le vomi de son fils)

Pour nous en convaincre, JVM se risque alors à décoder une pub Wii où deux jeunes filles rigolent en tenant chacune dans leurs mains une Wiimote… Et leur analyse est bidonnante à souhait. Un très grand moment journalistique.

Pour le magazine, si Nintendo utilise de jolies jeunes femmes comme dans les pubs pour les shampoings c’est parce que, sans rire, « les femmes s’identifient aux belles femmes qui sourient » ! Et dire que je croyais que les femmes préféraient s’identifier aux vieilles peaux sans dents qui tirent la tronche- n’est-ce pas chérie ? (Ne fait pas cette tête, elle te va très bien cette perruque).

Quant à la Wiimote qu’elles tiennent en souriant, c’est parce que, comme dans les pubs pour les portables, tenir l’objet « d’un air souriant, ça le rend rassurant » ! C’est sûr qu’elles auraient pu aussi s’assoir dessus avec une grimace niaise mais le message aurait été sûrement plus difficile à décoder...

Définitivement, JVM regrette la bonne « com’ d’antan » notamment les pubs décalées de la N64 et de la Gamecube (elles leurs ont tellement réussies !) Mais aussi celles pourtant plus récentes de la Ps3 (tiens donc) en prenant comme exemple l’une d’elles montrant une femme entièrement nue ! Ah c’était le bon temps ! (c’était hier). Farceur, j’imagine facilement la réaction de JVM si Nintendo avait utilisé le même genre de cliché pour promouvoir sa Wii !

JVM fait aussi remarquer que Nintendo ne montre jamais une seule image de jeu dans ses pubs, se contentant de montrer les joueuses et les joueurs… Et ça, franchement, pour les journalistes, ce n’est pas honnête. Nintendo cache la réalité et trompe le public ! Mais pourquoi donc ne font-ils pas de gros plan sur leurs graphismes tout pourris datant de l’âge de Pong !? Mais oui, pourquoi ?

Peut-être tout simplement parce que Nintendo a tout intérêt à concentrer l’attention sur ce qu’il veut faire passer pour la qualité première de sa console plutôt que sur ce qui pourrait être perçu comme une faiblesse ? Et qu’avec la Wii, ce ne sont pas les graphismes qui sont mis en avant mais le plaisir du joueur ? Et que ce n’est peut-être pas si bête que ça que de montrer des gens s’éclater entres eux ? Surtout si c’est vrai !

En fait, JVM reproche à Nintendo d’avoir viser juste (puisque ça marche) tout en oubliant que tous les plans marketing du monde (même les mieux ficelés) et tous les matraquages intempestifs ne sont jamais une garantie de succès ! Sinon, ça se saurait ! La Wii est aujourd’hui un succès mais qui l’aurait parié il y a de cela deux ans à peine?

De plus, contrairement à de nombreuses pubs télé, celles de la Wii ne me semblent pas complètement décalée avec le « produit » dont elles sont sensées vanter les mérites- car JVM semble l’avoir oublié mais c’est le principe des pubs !

Encore une fois, qu’un journal veuille nous expliquer la stratégie de communication de Nintendo, que ce soit pour nous en dire du bien ou du mal, j’ai envie de dire, hip hip hourra et tralala-i-tou, mais ce n’est malheureusement pas la démarche de JVM.

En lisant cet article, on voit bien qu’une fois de plus, c’est le succès de la Wii qui ne passe pas. Comment une console si peu puissante, ne possédant ni connectique HD ni même un lecteur Dvd, et offrant un catalogue de jeux issu de l’avant dernière génération peut faire la nique aux consoles Next Gen, et en particulier à la Ps3 (la 360 n’étant pratiquement jamais cité dans les articles) ?

Pour JVM, cela ne peut vouloir dire qu’une chose : Il y a forcément eu manipulation et tromperie sur la marchandise. Et les Wiimers ont obligatoirement été trompés ou drogués, voir roulés dans la fange et dans tous les cas pris pour des dgeomp’. Sympa ! On se téléphone après, on se fait une bouffe ?

Pourtant, je ne vois pas en quoi les pubs de la Wii nous manipulerait plus que celles (il est vrai pour la plupart incompréhensibles) de la Ps3 où les dollars pleuvent et les filles de prélassent en bikini ! Ou même de n’importe quelle pub en général !

Qu’on aime ou pas la Wii, force est de reconnaître, que Nintendo a su parfaitement cibler le public qu’il désirait convaincre. Les journalistes de JVM n’ont-ils pas compris que si les dirigeants de Nintendo avaient changé leur stratégie et leur cible principale, c’est parce qu’ils n’avaient pas vraiment eu le choix ? C’était ça ou rejoindre Sega au panthéon des géants vaincus !

Pour survivre sur le marché des consoles, la firme devait absolument se démarquer et trouver une nouvelle voix. Il faut bien comprendre qu’avant l’arrivée de la Wii, la seule perspective de développement pour Nintendo était celle de débaucher les joueurs des deux autres console- ce qu’essaye d’ailleurs de faire depuis trois ans Microsoft, notamment en rachetant Rare (pour attirer les Nintendo-maniaques) ou encore en kidnappant des tas de licences qui étaient jusque là exclusives à Sony (en espérant récupérer le public Playstation).

Mais comment imaginer des joueurs ayant jusqu’à présent opté pour une Playstation ou une Xbox se tourner tout d’un coup vers une console Nintendo ? C’était une mission quasi impossible ! Il est clair, après deux consoles (la N64 et la Gamecube) ayant joué le jeu de la puissance sans réussir à s’imposer face aux Playstation, que Nintendo n’aurait jamais pu rattraper son retard sur Sony en continuant sur le même chemin.

Nintendo a donc eu la bonne intuition d’abandonner « le marché des gamers » à ses concurrents (tout en gardant naturellement sa base d’irréductibles lui ayant permis de rester en course) pour aller en défricher un autre totalement vierge, englobant grosso modo les restes du monde ! Un coup de poker confinant au génie car si la communauté de joueurs est forte de plusieurs millions de personnes à travers le monde, que pèse-t-elle face au reste de la population qui ne joue pas- ou plutôt qui ne jouait pas encore ? Surtout que si tout le monde n’aime pas, à priori, les jeux vidéo, tout le monde aime s’amuser et donc jouer !

En résumé, si Nintendo s’est adressé aux « non joueurs », c’est parce qu’il était plus facile de les convertir au jeu que de faire venir à lui les joueurs des autres consoles. D’ailleurs encore aujourd’hui, les gamers qui jouaient exclusivement sur Xbox ont pour la plupart migré sur 360 et les accrocs de la Ps2 sont passés ou espère toujours passer sur Ps3 (même si certains se sont résolus à une infidélité passagère).

Vraiment quel dommage que Nintendo n’ait pas persévéré dans la voie sans issue que la firme avait prise depuis la N64 !

Le CATALOGUE DE LA WII : Un pot pour-Wii

Arrivé à ce stade, je me rends compte que j’en ai déjà écrit des tonnes et il reste tellement de choses à dire… Avouez que ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin surtout que si vous êtes arrivé jusque là, c’est que franchement vous avez du temps à perdre ou que, comme moi vous êtes un enragé ! Ou alors, vous êtes tombé sur cette page après avoir tapé dans Google « Angelina Jolie Nue » et dans ce cas, vous vous demandez sûrement ce que vous faîtes là ! Et oui, tout est bon pour rameuter du monde sur cette page !

On en arrive donc tout naturellement aux jeux et au catalogue de la Wii. Mon petit doigt me dit qu’il va encore être question de daube. Vous en reprendrez bien une petite louche ?

La Wii cartonne, c’est un fait. Mais a-t-elle au moins de bons jeux à proposer, et de préférences des jeux tirant parti des spécificités de sa manette ? Le titre de l’article de JVM devrait nous donner un élément de réponse (si ce n’est la réponse toute entière) : « Le plein de promesses non tenues » ! Ca commence bien !

C’est un argument qui revient souvent dans la bouche des détracteurs de la Wii (qui pour la plupart ne l’ont naturellement pas et n’en veulent de toute façon pas) : la Wii a peu de bons jeux et son catalogue est remplie de merdes indignes d’une Psone.

Pour JVM, c’est presque ça : au mieux, on a droit à quelques jeux Gamecube avec quelques gestes maladroits à la Wiimote, au pire à des jeux Gamecube sans aucun geste à la Wiimote. Qui-n’en-veut ?

Pour étayer son propos, JVM passe « six jeux ratés à la loupe », sensés être emblématiques des limites que la Wii ne dépassera jamais, en distinguant deux causes à ses ratages : les éditeurs et la manette.

Aux premiers, « les éditeurs », JVM impute les naufrages de « Far Cry Vengeance », « GT Pro Series » et « Cars : la Coupe Internationnale de Martin » et à la seconde, « la manette », ceux de « Table Tennis », « Boogie » et « Fifa 08 »…

Mais là, j’ai envie de dire, quel rapport avec la Wii ? D’abord, aucun des jeux choisis n’est exclusifs à la console et sont même pour la plupart des adaptations (mis à part « Boogie » présenté comme exclusif et sortit ensuite sur Ps2). Ensuite, que je sache, toutes les consoles ont droit à leur lot de jeux ratés ou fait à la va-vite. En quoi ceux de la Wii auraient une signification particulière ?

« Cars : la Coupe Internationale de Martin », par exemple, est un jeu à licence, apparemment bâclé (j’avoue ne pas le connaître) comme malheureusement trop souvent les jeux à licence. Il semblerait, selon JVM, qu’il soit « fade, mou, ennuyeux » et surtout qu’il ne « respecte pas le jeune public » auquel il s’adresse. Mais le respecte-t-il plus sur Ps2 sur laquelle il est sortit aussi ?

Idem pour « Boogie », un titre qui, sur le papier, « s’annonçait parfait pour la Wii » mais qui s’est révélé au final très décevant (toujours en faisant la synthèse des différents tests sortis ici et là) car obligeant le joueur à rester quasi immobile devant son écran au lieu de danser le boogie au son de la miouzik ! Mais est-ce vraiment à cause de la Wiimote que le jeu est « raté » ? Ou n’est-ce pas plutôt la conséquence d’un choix malheureux des développeurs ? Surtout que le jeu est sortit ensuite sur Ps2 et qu’il n’a pas été mieux noté pour autant par la presse spécialisée (au contraire, même parfois).

Quant à « Table Tennis », c’est encore une fois un jeu qui a été développé au départ pour une autre console, en l’occurrence la Xbox 360 et non pour la Wii, même si son adaptation sur la dernière de Nintendo était fatalement très attendue (au tournant) du fait de la Wiimote. Et même si JVM a été très déçu par cette version Wii dont l’échec lui semble indéniable et même emblématique, ce n’est pas l’avis de tout le monde. Le site français Gamekult a, par exemple, écrit à sa sortie que « l'apport de la manette est bien réel, et son utilisation permet de proposer des sensations rarement, pour ne pas dire jamais atteintes dans un jeu de raquette sur console ».

Mais même en partant du principe que le jeu est raté, est-ce que cela signifie qu’aucun jeu de raquette digne de ce nom n’est possible sur Wii ?

Est-ce que l’échec de « Lair » (toujours à en croire les nombreuses critiques des spécialistes) signifie que la Ps3 est une console trop difficile à dompter et que la nouvelle Dualshock n’apportera jamais rien à aucun jeu ?

Quitte à choisir des jeux multi plateformes, des adaptations et des jeux à licences, JVM aurait très bien pu choisir des titres assez bien notés dans leur ensembles, comme « Resident Evil 4 », « Le Parrain », « Scarface », « SSX Blurr », « Mercury Meltdown Revolution », « Bully » ou même « Bob l’éponge : la Créature du Crabe Croustillant » ! Mais cela n’aurait pas collé avec le message que le magazine voulait faire passer… Résultat, les journalistes propagent l’idée qu’il n’y aurait pas et qu’il n’y aura jamais que des mauvais jeux sur Wii (les bons comme « Zack et Wiki » étant selon eux carrément « difficiles à trouver » ! Mais ou vont-ils acheter leurs jeux ? Chez Ed l’épicier ?), et que de toute façon, il sera impossible de tirer quoique ce soit de la Wiimote !

La Wii est encore en début de vie. De très nombreux jeux qui étaient attendus où dont le développement avait commencé sur Gamecube, se sont retrouvés « adaptés » sur Wii, c’est un fait. Comme il est tout à fait vrai que pour le moment, la console n’a pas réellement de belles et grandes exclusivités à proposer, si ce n ‘est celles de la firme elle-même. Mais n’est-ce pas le cas aussi de la Ps3 ou même de la Xbox 360 (même si du fait de sa sortie précoce, son catalogue est bien plus riche que celui des deux autres à ce niveau) et que depuis la sortie d’un certain GTA IV, l’expression « next Genn » semble enfin vouloir dire quelque chose… De toute façon, ne peut-on pas laisser un peu de temps à la Wii pour étoffer son catalogue? Ne nous répète-t-on pas régulièrement qu’il a fallu attendre plus d’un an avant que la Ps2 ne commence à voir affluer les bons jeux ?

Ensuite, bien sûr, tout est une question de goût et les jeux sortis ou prévus sur Wii peuvent ne pas plaire à tout le monde…

LE PRIX DE LA WII : La bourse ou la Wii ?

Mais de toute façon, pour JVM, les acheteurs de la Wii sont des pigeons de merde qui bouffe de la merde qu’ils payent, en plus, au prix fort! (non je vous assure je n’abuse pas- ce n’est pas mon genre). Car le comble, c’est que cette merde de Wii ne coûte quasiment rien à fabriquer, au point que Nintendo pourrait presque la donner en cadeau dans un paquet de Miel Pops (sûrement d’ailleurs la prochaine étape pour la Xbox 360 après la baisse de prix agressive de ces derniers temps !)

Car, oui en plus, messieurs-dames, tenez-vous bien, Nintendo a l’outrecuidance de se faire des bénéfices avec sa Wii, là où Sony a le bon goût de vendre sa Ps3 à perte ! (ah, cette douce Ps3… Savez-vous qu’elle est en vente près de chez vous ? Qu’est-ce que vous attendez ? Vous êtes vraiment de vrais bœufs tout justes bons à bouffer de la merde- estampillée Nintendo bien sûr).

Mais cette fois-ci, JVM ne plaisante pas et sort sa calculette : sonnez tambours, résonnez trompettes, car les journalistes de JVM, après des mois d’enquête minutieuse et d’investigations dangereuses (ils ont feuilleté le journal Capital et sont allés hanter les rayons de Monsieur Bricolage), ont réussi à bricoler une Wii et une Wiimote virtuelles en prenant le prix des matériaux informatiques les moins chers du marché ! En voila une idée quelle est bonne ! Leur conclusion est sans appel et je dirais même qu’elle fait froid dans le dos : la Wii ne coûte que 109 euros à Nintendo et la Wiimote, 8 ! Apportez-moi un flingue, une fourche, un pic à escargot ou même un CD de Mireille Mattieu que j’aille punir tous ces affreux !

109 et 8 euros ! Nan mais vous vous rendez compte, c’est un véritable scandale lorsqu’on connait le prix de vente de la Wii (249 euros) et celui de la Wiimote, vendu à l’unité près de cinq fois plus cher ! Ils ne pensent vraiment qu’au fric chez Nintendo. Et les fleurs, les étoiles ? La poésie, MERDE !

Mais il y a pire (et les âmes sensibles sont priées de sortir) car non seulement, Nintendo se fait du fric avec une console qui ne vaut pas tripette mais, en plus, la firme ne partage pas et se mange tout le gâteau, ne laissant que des miettes rassies aux éditeurs tiers ! Il suffit d’ailleurs de regarder le top software de JVM pour constater que tous les titres qui cartonnent sur Wii sont des titres Nintendo- apportez moi le seau à vomi, je n’en peux plus.

Cette situation alarmante pour les pauvres éditeurs tiers fait d’ailleurs littéralement craquer l’un d’eux qui, sous couvert d’anonymat ( !) pousse un émouvant cri de détresse en déclarant aux journalistes de JVM : « ON PRIE POUR QUE LA PLAYSTATION 3 S’IMPOSE » !

Euh euh hi uuuuu… guaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa… reureureureu… Excusez-moi mais c’est plus fort que moi. Mes doigts se crispent en même temps que mon cœur se serre à chaque fois que je relis cette phrase… C’est tellement pathétique. Au train où vont les choses, si la Wii continue sur sa lancée, les rues vont être pleines d’éditeurs tiers en loques en train de supplier qu’on les achève. Alors, vite mes frères, prions. Prions pour les éditeurs-tiers !

Et cette fois-ci, je n’en rajoute même pas un tout petit peu ! Mais franchement, pour le coup c’est gros. Je dirais même plus, c’est énooOoorme ! Mais bon sang si les éditeurs tiers ne sont pas plus représentés sur Wii c’est parce qu’aucun ne s’est encore vraiment investit dans la console en développant un jeu de la trempe d’un Mario Galaxy ou d’un Zelda ! Il faut dire aussi que beaucoup d’entres eux pensaient comme acquis que la Ps3 s’imposerait naturellement comme les autres Playstation avaient su le faire en leur temps, et que la Wii, au mieux, allait suivre la voie sans issue de la N64 et du Gamecube… Ils ont donc tout misé sur la Ps3 (et la 360- il ne faut pas l’oublier, elle est toujours là).

D’un autre côté, s’il est vrai que c’est Nintendo qui domine généralement les charts Wii, de semaines en semaines les choses évoluent. Un titre comme « Guitar Hero III », par exemple, fait un carton sur toutes les consoles et, contre toute attente, marche énormément sur Wii. Et puis contrairement à ce que laisse penser JVM, il n’est nullement besoin de se retrouver en tête des charts pour bien vendre sur Wii, comme on l’a vu avec le « succès » de « Cooking Mama » qui continue à se vendre (au rythme d’un exemplaire par jour- source : le frère de ma concierge qui sort avec la femme d’un type qui travaille à « Jeux Game ‘s Boutik ») même plusieurs mois après sa sortie ! Et pour un investissement de départ que j’imagine plutôt minime (trois carottes, un navet, une batterie de Ginsu 2000…).

Quant au prix de la Wii, voila un sujet qui aurait du mettre tout le monde d’accord car effectivement la console de Nintendo apparaît comme faussement « pas chère ». Surtout si on veut acheter 4 Wiimotes et 4 Nunchuks (et je vous parle pas des piles, des pizzas et des bières !)

A vrai dire, je ne sais pas si la Wii ne coûte « rien » à fabriquer et si Nintendo la vend trop chère par apport à ce qu’elle vaut réellement, mais même si cela ne m’étonnerait finalement pas (à force de le lire partout) je me garderais bien de me baser sur les chiffres de JVM pour l’affirmer haut et fort, tant ceux-ci ne me semblent pas sérieux. En effet, comment savoir si ce sont les bons prix des bons éléments, ou même si JVM n’en a pas oublié ? Il s’agit simplement d’une extrapolation ne reposant sur rien d’officiel. Ah oui, il y a « le très sérieux magazine économique américain Fortune » qui, « d’après le site japonais Toyokeizai Online » (c’est déjà pas tarabiscotée comme référence, le magazine Fortune, ça ne suffisait pas ?) est arrivée à peu près à la même somme…

Tant qu’ils y étaient, les journalistes de JVM auraient très bien pu aussi rajouter le prix d’une boîte de vis (Leader Price, bien sûr pour ne pas faire exploser le prix)! De plus, ces chiffres ne prennent apparemment pas en compte les frais de marketing, de recherche, de développement ou même tout simplement le salaire exorbitant de Miyamoto San (il est tellement riche qu’il vient de se faire creuser une piscine dans sa piscine). C’est d’un ridicule ! C’est comme si, il fallait absolument démontrer coûte que coûte que Nintendo ne pensait qu’à s’en mettre plein le poches sans se soucier des joueurs- joueurs qui entres parenthèses sont vraiment des cons juste bons à payer (au cas où vous l’auriez oublié).

Et pour définitivement nous convaincre que la Wii est trop chère, JVM va même jusqu’à comparer le prix d’une Wii et de quatre Wiimotes (360 euros) avec celui d ‘une Ps2 et d’un Eye Toy (106 euros) ! On ne voit pas bien le rapport entres les deux et on imagine sans peine le bordel pour jouer au tennis à quatre devant son Eye Toy mais bon pour celui qui persiste à « vouloir bouger devant sa télé », comme ils disent, ça peut le faire ! Tout est vraiment bon pour détourner les joueurs de la Wii ! Et puis, c’est sûrement un juste retour des choses, vu que tout le monde sait très bien, comme le magazine le rappelle un peu plus loin que « la Wii est née d’un gadget pour Playstation 2, l’Eye Toy » ! Nintendo n’a décidément rien inventé. Pirates !

Nintendo est une entreprise. Le fait qu’elle pense à faire des bénéfices ne me semble pas démoniaque ni même farfelu ! De plus, il faut bien avoir en tête que Nintendo fait du jeu et rien que du jeu, contrairement à Sony et à Microsoft qui même en perdant de l’argent avec leurs consoles respectives, font d’énormes bénéfices par ailleurs. Si jamais la Wii s’était plantée, Nintendo aurait probablement finit par couler avec elle… (Et Mario et Zelda auraient sûrement du poser leurs valises sur Ps3 ou sur 360- comme Sonic, sur Gamecube et Ps2, après la mort prématurée de la Dreamcast ! Rendez-vous dans dix ans ?)

De plus, on sait très bien que le prix d’une console est un élément déterminant de son succès (ou de son échec), et pas seulement à cause du pouvoir d’achat en berne des français- merci qui ? On sait qu’il a un réel impact sur le désir et l’acte d’achat. Trop élevé, il coupe la console d’une grande partie du public, trop bas, il la catalogue comme un objet bas de gamme… C’est d’ailleurs le risque que vient de prendre Microsoft en proposant sa 360 à 199 euros, quitte à laisser croire que sa console est bradée ou, pire, en fin de vie…

Le prix de 249 euros a donc du être étudié par une fine équipe de marketeux afin d’apparaître (et cela dans toute l’Europe), abordable sans avoir l’air cheap. C’est d’ailleurs le B.A BA du bizness qu’on enseigne dans toutes les écoles de commerce. Certains vont même parfois, jusqu’à enlever 1 centime pour paraître moins cher ! C’est ridicule et ça énerve plus qu’autre chose mais c’est une pratique courante : Par exemple, « Jeux Vidéo Magazine » ne coûte que 2 € 99 et non 3 euros… C’est d’ailleurs pour cela que je l’achète. 1 centime de plus et tout mon budget est déséquilibré- Merci qui ?

Enfin bref, quoiqu’il en soit, je suis quand même d’accord sur le fait que la Wii est bien trop chère et je pense aussi qu’il serait plus que temps que Nintendo concède à une baisse de prix. Jusqu’à quand comptent-ils nous vendre « la nouvelle console Wii » à 249 euros ? Jusqu’à ce que tout le monde l’ait ? Ou attendent-ils, au contraire que plus personne n’en veuille ? Ou que le soleil s’éteigne ?

Je suis persuadé que la Wii gagnerait (et les joueurs aussi) à être vendue au moins 50 euros moins chère et avec une deuxième Wiimote en plus. Eu égard au nom de la console (« We », vous vous souvenez ?) et de son concept, il serait en effet logique que deux personnes puissent s’amuser immédiatement avec le pack de départ sans avoir à débourser 40 euros supplémentaires pour une deuxième (moitié de) manette. C’était d’ailleurs comme ça, à la grande époque des 8 et 16 bits ! Ah quel époque mes amis ! Vous ai-je déjà raconté ma partie de Miss Pac-Man avec Garcimore à la salle d’Arcade du Supermarché de Sucy-en-Brie?

Quant à cet éditeur qui souhaite rester anonyme, c’est le pompon, comme dirait ma grand-mère!

JVM veut nous faire croire que ce développeur fait des jeux sur Wii parce que la console cartonne, tout en sachant pertinemment qu’ils ne lui rapporteront rien, vu que c’est Nintendo qui rafle tout ! Et pourquoi, à la place, ne tricote-t-il pas des moufles pour les petits lépreux de Jakarta ?

Dans le « Droit de savoir », on peut être sûr, que cet éditeur aurait eu une tête de p’tits carrés avec une voix déformée à l’hélium. On l’aurait peut-être vu tomber à genoux, les bras levés au ciel avant de s’effondrer dans un vomi de larmes (on se retrouve après une page de pub pour le voir se jeter de la fenêtre du dixième étage d’un building- ne zappez pas !)

Franchement, n’y-a-t-il pas suffisamment d’éditeurs, voire de développeurs, ayant parlé de la Wii (en bon ou en mauvais) pour nous faire le coup de celui qui ouvre sa bouche sous couvert d’anonymat ? De quoi a-t-il peur cet éditeur ? De se retrouver au chômage ? De manger des patates jusqu’à la fin de ses jours ? A moins que Nintendo ne lui envoie les Yakusa ? Et puis pourquoi prie-t-il pour que la Ps3 s’impose? Pourquoi ne prie-t-il pas pour la 360? Qu’est-ce que ça changerait pour lui ?

C’est un procédé navrant. Déjà, lorsqu’un éditeur connu fait une déclaration sur une console, que cela soit pour l’encenser ou pour la descendre, il ne représente bien souvent que lui-même et non le marché tout entier, ses propos reflétant ses propres intérêts. Seulement, en recopiant des propos d’un anonyme, il devient impossible de les replacer dans leur contexte et de les analyser autrement qu’au premier degré. De fait, les journalistes de JVM perdent définitivement toute crédibilité et on finit même par croire que c’est leur propre souhait qu’ils impriment de la sorte…

Alors pour être honnête, tout n’est pas négatif dans cette enquête vérité. Il y a d’ailleurs dés la couverture, entre « ce qu’on vous cache sur la Wii », « les failles de sa manette », « ses promesses intenables », « une affaire… pour Nintendo » et les images de Mii en colère, un petit macaron qui promet « Et aussi les nouveaux espoirs de la Wii » (j’aime bien le « et aussi ») Des espoirs qu’on découvre dans les deux dernières pages de « l’enquête » consacrées à ceux qui « peuvent réveiller la Wii ». C'est-à-dire « les bidouilleurs, les joueurs, le Wii Software, l’arrivée de Wii Fit, de Mario Kart (ça donne tellement envie)…»

Seulement entre l’interview express de Suda 51 (papounet de Killer 7 et de No More Heroes) dans lequel il déclare que c’est son « producteur qui a insisté » pour qu’il fasse le jeu sur Wii (!) et que s’il avait « réalisé Non More Heroes sur Xbox 360, il aurait été plus riche, plus élaboré dans son Gameplay » (!!) et l’encadré (très à propos ) intitulé « Faut-il vendre sa Wii » (!!!) dans lequel on nous dit que « Wii Sports, c’est son maximum », qu’il y a sinon l’Eye Toy qui fait la même chose en moins cher (au cas où on aurait oublié), que de toute façon à « 230 euros le prix de l’occasion c’est le moment » de la bazarder sur EBay (il y aura toujours un pigeon pour vous la pécho), et qu’en conclusion, vous n’avez aucune raison de la garder « sauf si vous aimez les jeux Nintendo », c’est sûr qu’au niveau de l’espoir, on est servit ! Et JVM avec une corde offerte, c’est pour quand ?

Et l’enquête de se conclure par cette phrase : « De la Wii à « Minority Report », la route est dure mais le chemin est droit. Espérons que les possesseurs de Wii sauront se montrer assez patients ». D’après moi, ils se seront flingués avant !

CONCLUSION : Je suis Mii-laaaaad-deu, complètement Mii-laaaaaaa-deu !

Alors franchement, que penser de ces articles écrits « à charge » ? Les journalistes de JVM sont-ils tous d’affreux « pro-Sony » et d’angoissants « anti-Nintendo » ? Ou sont-ils tout simplement mauvais, dans tous les sens du terme ?

Pourquoi s’acharner à ce point sur la Wii (au point carrément de conseiller ceux qui l’ont de la revendre et d’acheter une Ps2 et un Eye Toy à la place !)? Qu’est-ce que ça cache ? Une peine de cœur ? Un pot de vin ? Un Chèque ? Un ongle incarné ? Un lointain souvenir d’une gomme volée en classe de CP et jamais rendue ? A moins que la Nulle soit vraiment Wii ? (ou l’inverse, à force on ne sait plus !) et que Nintendo soit vraiment la pire des multinationales du monde ! (MAMAN J’AI PEUR)

Une chose est sûre en tout cas, c’est que JVM a déjà consacré un ou deux articles soulignant certains des défauts de la 360 et de la Ps3… Et bien sûr, chaque mois des tests et des articles plébiscitent des jeux de la Wii, la Wii ayant même été sacrée « meilleure console de l’année » par le magazine quelques mois plus tôt… Alors que penser ?

En lisant ces articles, ce qui ressort c'est que les journalistes ont vraiment du mal à digérer le succès de la Wii et n'acceptent pas qu’une console si peu puissante puisse tenir la dragée haute aux vraies «Next Gen »… Comment le public peut-il acheter une Wii alors qu'il y a la Ps3 sur l'étagère d'à côté? Franchement, ça ne passe pas!

Il ne faut pas oublier que les journalistes de JVM, et plus généralement ceux spécialisés dans les jeux vidéo, sont avant tout des joueurs… Et que, comme tous les joueurs, ils ont leurs préférences... Et apparemment, le moins que l’on puisse penser, c’est que la Wii ne fait pas partie de celles des journalistes ayant participé à ces articles, ou tout du moins de celui ou ceux les ayant voulu ou décidé.

Seulement si les journalistes de JVM sont des joueurs, on ne peut pas pour autant dire qu’ils sont « comme les autres ». Du fait de leur travail, ce sont même des joueurs privilégiés qui contrairement à la grande majorité, ont accès à toutes les consoles du marché sans avoir un débourser un seul centime (on contraire, même) et n’ont pas, le cas échéant, à renouveler tout leur équipement télé pour pouvoir en profiter dans les meilleures conditions. Sans même parler des jeux…

De ce fait, ils se retrouvent facilement décalés de la réalité des « gamers » qui doivent bien souvent faire des sacrifices avant d’investir dans une console et ne peuvent se permettre de se tromper en achetant n’importe quel jeu à n’importe quel prix.

Pour les journalistes, il semble normal de mettre la Wii, la Ps3 et la 360 sur le même plan (ils ont les trois) et même de les comparer.

Pourtant, il est clair que la Wii ne boxe pas dans la même catégorie que la Ps3 et la 360 ! D’ailleurs la plupart de ceux qui ont acheté une Wii n’aurait probablement pas acheté une Ps3 ou une 360 à la place (ou alors ils comptent le faire indépendamment).

Le vrai problème c’est qu’une fois qu’on a pris l’habitude de jouer sur Ps3 ou sur 360 (et qui plus est, sur écran HD), le fait de jouer par la suite sur Wii peut être pris comme une régression. Vous n’avez qu’à ressortir votre vieux magnétoscope pour constater à quel point désormais l’image des cassettes VHS vous semblera floue comparée à celle des Dvd. Pourtant à l’époque, c’était vraiment le top ! Et je ne vous dis même pas si vous essayez de refaire une bonne vieille partie de Tetris sur la Gameboy originale ! A moins, bien sûr, de vouloir vous griller les yeux –avec des saucisses Herta, HERTA, le roi du gras (J’ai décidé de vendre des espaces publicitaires dans mes blablas, il faut bien vivre).

Dans la plupart des tests de jeux Wii, même ceux de « Mario Galaxy » ou de « Métroïd Prime 3 » qui figurent pourtant parmi les plus beaux titre de la machine, on trouve invariablement une remarque concernant les graphismes dépassés, tout juste acceptables ou magnifiques… pour de la Wii ! C’est toujours, d’après les testeurs, un point négatif qui pénalise le jeu et empêche l’immersion du joueur. Et quelque part, cela paraît normal pour des personnes passées depuis plusieurs mois déjà à la Haute définition et plus généralement à la « New Gen »… Mais pour les autres ? Ceux qui n’ont ni écran HD ni console « New Gen » ?

Est-ce vraiment la Wii qui est en retard, ou la Ps3 et la 360 qui sont trop en avance ? Lorsque l’on voit le succès de la Wii et la résistance incroyable de la Ps2, on peut vraiment se poser la question.

Pour ma part, je n’ai pas encore d’écran HD et je ne vois pas l’intérêt d’en acheter pour le moment. Et je n’ai pas encore de Ps3 ni de 360. J’ai évidemment déjà vu et même jouer à certains jeux « nouvelle génération » mais je n’ai pas encore franchit le pas. Là encore, j’attends le jeu immanquable qui me fera faire cette folie (une bizarrerie de « Japan Studio » ou un nouveau rêve des créateurs d’Ico…) Les promesses de « tueries à venir » ne suffisent pas…

Quoiqu’il en soit, lorsque je joue à Mario Galaxy, j’ai des petites étoiles plein les yeux et je ne suis pas dérangé par ces histoires de basse résolution… Pour moi le jeu est magique et je m’éclate avec ! C’est vrai aussi que suis un grand n’enfant !

Petit à petit, bien entendu les choses vont changer mais pour le moment j’arrive parfaitement à m’amuser entres mes consoles portables, ma Wii et ma Ps2 sans avoir l’impression d’être à contre courant ou de manquer quelque chose d'exceptionnel (même si, je me répète, tout vas très vite...)

Que les journalistes de JVM aient goûté à la puissance de la Ps3 et ne comprennent pas pourquoi le public lui préfère la Wiimote est tout à fait compréhensible, qu’ils l’aient mauvaise au point de vouloir les dégouter, beaucoup moins.

Je me souviens que lorsque la Ds et la Psp sont sorties, la plupart des journalistes et des testeurs de jeux vidéo professionnels sont littéralement tombés en pâmoison devant la portable de Sony, persuadés que la console de Nintendo ne ferait pas le poids face à celle de Sony à cause de sa faible puissance et du catalogue Nintendo orienté « enfant»… Il suffit de relire les articles de l’époque pour s’en rendre compte.

Et ce n’est que face au succès incontestable de la Ds, réunissant « gamers » et grand public, que les journalistes se sont finalement résignés à faire leur mea culpa…

Depuis, la Ds et la Psp ont réussit l’exploit de s’imposer toutes les deux sur le même marché en proposant des offres différentes, pouvant même être complémentaires. Et d’ailleurs désormais, de nombreux gamers ont les deux… C’est peut-être aussi le destin qui attend la Wii et la Ps3… A moins que ce ne soit celui de la Wii et de la 360 ?

Personnellement, je connais plusieurs « gamers » qui n’achèteront jamais une Wii (en tout cas pour eux-mêmes) tout simplement parce que ce n’est pas la console sur laquelle ils s’attendent à trouver les jeux qui leur plaisent et que plus généralement, ils ne sont pas sensibles à l’univers Nintendo. Certains peuvent reconnaître l’ingéniosité d’un « Mario Galaxy » par exemple, et y jouer cinq minutes, comme ça, en passant chez moi, mais ils ne leur viendraient jamais à l’idée de l’acheter… Et quand bien même, les jeux qu’ils aiment seraient disponibles sur Wii, « World of Warcraft » pour les uns, « GTA IV », pour les autres, ils ne voient pas vraiment ce que la Wiimote pourrait apporter à leur plaisir déjà immense et pleinement satisfaisant.

Pour les attirer, Nintendo devrait proposer des titres exclusifs aussi fort et ambitieux que les deux cités plus haut (ou encore changer de nom!)ce qui n’est pas franchement à l’ordre du jour! Car si la firme a finalement ciblé les « non joueurs », c’est précisément parce qu’elle a renoncé à concurrencer les autres consoles sur leur propre terrain. Les seuls gamers ayant encore un attrait pour Nintendo étant ceux qui lui sont déjà fidèles depuis des années et que la firme ne veut surtout pas perdre.

Cependant la Wii semble mieux placée que les deux précédentes consoles de Nintendo pour élargir le cercle de gamer de la firme. Il suffit de jeter un coup d’œil sur son catalogue pour constater qu’il s‘enrichit chaque semaine de jeux couvrant tous les genres vidéo-ludiques, plus à même de contenter tous les joueurs.

En résumé, la Wii est définitivement une offre à part sur le marché des consoles de salon- Il ne faut pas la comparer avec la 360 et la Ps3. Son succès a répondu à un besoin spécifique d’une partie de la population même si les gamers n’y ont pas forcement trouvé leur compte, si ce ne sont ceux qui déjà aimaient l’univers Nintendo.

D’une certaine façon, avec la Wii, Nintendo n’a pas changé d’un iota sa politique vis-à-vis des gamers : on retrouve toujours les licences fortes de la marque plus quelques petites exclusivités surprenantes (comme « No More Heroes » par exemple)…

On peut cependant se demander combien de temps encore la firme pourra réussir à les satisfaire? Il est clair qu’un nouvel épisode de Zelda verra le jour… Peut-être un « Mario Galaxy 2 »… Mais après ? Surtout que la faible puissance de la console ne permettra pas de révolutionner leur formule bien éprouvée et de provoquer un choc vidéo-ludique, comme à l’époque de la sortie d’Ocarina of Time. Les prochains mois vont donc être cruciaux pour la Wii.

Avec le succès annoncé de la Ps3, l'assise de la 360 et la généralisation de la Haute Définition, la Wii va devoir faire sa place mais pour ma part, je ne suis pas inquiet ni même déçu et j'attends la suite avec beaucoup d'impatience!

Voila mon petit laïus sur la Wii est terminé. L’enquête (qui n’en est définitivement pas une) de JVM n’est plus qu’un lointain souvenir mais je pense qu’elle illustre bien d’une part la guéguerre que se livre les possesseurs de consoles mais aussi le décalage qui existe entre le public et les journalistes... Maintenant je vais me coucher et rêver à un monde meilleur.