B'jour,

Petit article en direct du boulot pour exprimer ma joie de redécouvrir le chef d'oeuvre qu'est Secret of Mana. Pour la petite histoire, j'ai eu ce jeu deux fois pendant mon adolescence car je l'avais prêté la 1re fois à un copain qui ne me l'a jamais rendu ! (d'ailleurs, c'est fou le nombre de jeux que je n'ai jamais revu après prêt à cette époque bénie et maudite à la fois du collège !), et la 2nde fois, je n'ai pas pu mener le jeu à son terme car ma super nes a rendu l'âme (je n'avais malheureusement pas l'habitude d'etre très soigneux avec mes consoles).
Ayant découvert depuis peu les joies de l'émulation, je me suis téléchargé récemment la rom de Secret of Mana afin de redécouvrir ce titre auquel je n'avais pas joué depuis 14 ans...
Quel claque ! Meme si je me souvenais de certains moments marquants (les voyages canons, le combat contre Tigror, infaisable si on n'a pas au préalable gonflé ses stats, etc.), je n'ai pas compris comment j'avais pu oublier l'essence et le charisme dingues de ce jeu.
Pour moi qui n'aime pas trop les pures RPG, mais qui me lasse assez vite du manque de echnique d'un jeu d'aventure comme Zelda, c'est un vrai bohneur de me replonger dans cet A-RPG qui dépasse de très loin bon nombre de productions actuelles.
Ca me parait sidérant aujourd'hui qu'avec le peu de moyens et la manque de puissance des machines de l'époque comparé à ce que l'on connait aujourd'hui, les développeurs de chez Square aient élaboré un monde si riche, si surprenant, si attachant.
Les graphismes : sublimes pour la super NES (encore que d'autres productions ontencore mieux exploité les capacités de la console), ils ne me choquent meme pas aujourd'hui, car ils sont empreints d'une vraie patte artistique, et surtout, ils sont au service de l'univers dépeint par le jeu. Ca me conforte une fois de plus dans l'idée que la force graphique d'un jeu ne vient pas de la finesse de ses graphismes ou du nombre de polygones affichés à l'écran, mais bien de la capacité d'un développeur à restituer par le visuel ce que doit etre le climat d'un jeu, dans les limites de la machine bien entendu, et c'est bien ce qui manque cruellement à beaucoup de productions actuelles : magnifique 3d, mais pas de parti pris artistique.
Musiques : en un mot, sublimes. Elles sont habilement utilisées et servent à chaque fois à connecter le joueur aux émotions de son personnage, pourtant peu charismatique.
Déroulement du jeu/scénario : autre point important. Preuve en est avec Secret of Mana qu'on peut, avec un scénario archi classique, faire des merveilles d'inventivité dés lors qu'on sait habilement scénariser et enrichier les séquences de son jeu. C'est le cas ici, où tout est une surprise, tout est habile retournement de situation, meme si la trame est hyper banale, encore plus au regard des yeux d'aujourd'hui.
Les combats : là encore, une merveille ! en quelques mots : 8 armes différentes, avec pour chacune 8 évolutions possibles, 8 magies évoluant suivant les memes conditions. Les combats sont souvent très rythmés, et la grande variété des armes amplifie l'immersion, car non contentes de gagner en puissance au fil des évolutions, elles se voient attribuer également des capacités magiques selon leur progression. Si il est assez nécessaire de développer toutes ses magies au plus haut niveau, faire évoluer l'intégralité des armes n'est pas impératif ; et pourtant, ce jeu est si absorbant et son système d'évolution si bien pensé que c'est un vrai plaisir de répartir l'intégralité des armes sur chacun des 3 personnages et de les faire toutes évoluer au plus haut point.
Les graines Mana : que dire, sinon que, et c'est très subjectif, la quête des graines de l'arbre sacré en vue de la restauration ultime de l'épée Mana est un scénario qui suffit à me transporter.

Voilà, après cette brève présentation du jeu, je ne peux qu'engager ceux qui ne connaissent pas ce titre à le découvrir, car il est, en dépit de sa trop grande facilité, de sa base scénaristique très classique, pourvu d'immenses qualités, visuellement, musicalement, dans sa façon de surprendre continuellement dans son déroulement, et surtout, surtout son système d'évolution est un des mieux pensés, et, bien que développé sur une 16 bits, ce jeu est à bien des égards supérieur, et de très loin, à bon nombre de productions 128 bits ou next gen, tant dans le jeu d'aventure, le A-RPG ou le RPG pur.

Et cette redécouverte du titre m'engage sérieusement à m'essayer au fameux Seiken Densetsu 3, malheureusement jamais parvenu jusqu'à nos frontières.