Sony voulait faire de la PSP une machine ouverte et multimédia : pari réussi. En utilisant le fameux bug du firmware japonais v1.0, les bidouilleurs peuvent d'ores et déjà faire tourner un grand nombre de logiciels maison tels qu'émulateurs (NES, SNES, Megadrive, Neo Geo, etc.) ou navigateurs internet. Et puis, il y a les films, achetés sur UMD ou convertis puis transférés sur Memory Stick. Aujourd'hui, on inaugure un nouveau chapitre de la grande Histoire du Cinéma sur PSP. Grâce aux efforts de l'éditeur nippon Glay'z, le porno a désormais droit de cité sur la petite console de Sony. Et on ne parle pas ici de demi-portion telle que celle proposée par Playboy et son service de téléchargement. Non, il s'agit d'authentique triple X aux titres évocateurs de Terroriste érotique ou L'infirmière d'un gros sein (traduction littérale ; ne vous grattez pas la tête, le texte anglais n'est pas plus sensé).
Evidemment, la nouvelle a fait le tour des sites spécialisés (jeux vidéo, s'entend), souvent traitée sur le ton un peu dédaigneux du ça n'est pas trop notre truc mais on en parle quand même ou du les adolescents vont adorer, le tout accompagné des clins d'œil qui vont bien. Premièrement : aussi incroyable que cela puisse paraître, il n'y a pas que les adolescents qui s'intéressent au sexe. Deuxièmement, Regina Lynn du magazine Wired n'a pas attendu les infirmières japonaises à gros sein pour explorer les possibilités érotiques offertes par la PSP. Le lendemain de la sortie de la console aux Etats-Unis, la rédactrice de la rubrique Sex Drive donnait ainsi quelques pistes intéressantes : porno en balade et en privé grâce au Memory Stick, bien entendu, mais également préliminaires pour couples high-tech, la PSP étant moins menaçante au lit qu'un PC portable et assez solide pour supporter une chute au sol lorsque les choses sérieuses commencent.
La petite révolution lancée par Glay'z, cependant, concerne le caractère officiel des films. Ceux-ci seront en effet vendus au format UMD, impliquant que l'éditeur a dû obtenir, à un moment donné, l'aval de Sony Japon. Etonnant ? Pas tout à fait. Même si le constructeur garde toujours un droit de regard sur les jeux, la section cinéma, elle, est volontairement laissée aussi ouverte que possible. Nous considérons les films UMD comme un média à vocation générale, tout comme le DVD, a ainsi expliqué un représentant de Sony au magazine Impress PC Watch. Nous ne contrôlons pas leur contenu comme nous le faisons pour les jeux. Nous ne sommes donc pas en position de savoir quels genres de films UMD sont diffusés.
Car l'objectif de Sony est de faire de l'UMD un format à part entière, et pas juste le disque optique utilisé par la PSP. Et chez Gamespot, certains voient dans cette étonnante souplesse du constructeur la volonté de ne pas répéter les erreurs du Betamax, qui s'était complètement fermé à toute forme d'érotisme, laissant le champ libre pour le VHS. Le cul fait donc vendre, ce qui n'est pas nouveau, mais il précipite également l'adoption de nouveaux formats de stockage multimédia. Au Japon du tout moins en ce qui concerne l'UMD. Car la branche européenne de Sony, interrogée par le magazine Eurogamer, ne se dit pas en position de commenter pour le moment, et le porno américain ne semble pas plus au programme.
Je vous laisse vous faire une opinion, la mienne est toute faite.
C'est une raison de plus de mépriser Sony et sa politique de vente (manque plus qu'un pack PSP+L'infirmière d'un gros sein et ce sera la totale... )

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posted the 06/06/2005 at 09:35 AM by
will89