A 20h50 sur m6, le deuxième opus de la saga Jurassic Park ''Le monde perdu'', où Spierlberg pète un câble est livre un divertissement jouissif mais néanmoins profond...
Analyse:
En 1997, le Godzilla de Roland Emerich est annoncé : la menace est évidente pour un Monde perdu alors en post-production. Le scénario est donc modifié pour laisser à Speilberg le soin de marquer son territoire : en convoquant un final à la King Kong, déjà évoqué dans le premier livre de Michael Crichton (l'auteur des romans, qui ont inspiré les films), Spielberg reprend en partie le pas...
Mais un autre film est venu marquer la décennie : Die Hard 3, (de John Mctiernan aka le réalisateur de prédator aussi...) qui par ses scènes tournées en plein jour caméra à l'épaule, rompt avec les réalisations de l'époque. Spieberg adapte sa méthode en filmant les dinosaures de nuit en train de fuir leur habitat ou d'attaquer, il rend hommage à Mctiernan, en les filmant de jour pendant la longue scène du safari, il en profite pour rendre aussi hommage à Hatari d'Howard Hawks (dont John Carpenter est le plus grand fan).
Spielberg n'oublie pas les thèmes qui lui sont propres, en développant un cynisme désabusé beaucoup plus grand que le précédent épisode: famille recomposée et parents dépassés, raffinement un peu clinquant ou vieillot des anciennes demeures (chez Hammond), remise en cause du capitalisme qui est le cœur du film : le problème est qu'il ait justement tiraillé entre deux natures, sa morale d'une part et sa nature réelle de blockbuster de l'autre.
Spielberg semble dans ce film laissé échapper plusieurs frustrations : il accumule ici les destructions possibles et focalise l'attention sur des morceaux de bravoure aux répliques stylés, ce qui n'enlève rien à la noirceur incroyable du film ( la bande annonce avait marqué les esprits avec la phrase de Jeff Goldblum,
Ca commence toujours comme ça...), ponctué par la musique stridente de John Williams. Spielberg semble s'être incarné dans le personnage étonnant de bad guy joué par Pete Postlewaithe, aventurier solitaire dans la veine d'Indy, mais tout sauf manichéen même si le réalisateur semble ne pas vouloir volontairement creuser son personnage à fond. Un divertissement non seulement jouissif mais profond. Sans parler des excellents effets spéciaux...
Version Française: Comme dans la premier Jeff Goldblum est toujours doublé par le légendaire Richard Darbois (une voxographie plus longue que ma penderie !), excellent comme à l'accoutumer, une interprétation qui se rapproche de celle du génie, du cabotinage de quaité.
