Nathalie Bellity n'a pas versé 1000 €, réclamés par François Pupponi, maire de l'ancien fief de Dominique Strauss-Kahn, pour financer la campagne de la liste socialiste. La sanction est tombée aussitôt.

Nathalie Bellity, conseillère municipale PS, déléguée aux handicapés a été évincée de la liste socialiste de François Pupponi, maire de Sarcelles (Val d'Oise) et ancien premier adjoint de Dominique Strauss-Kahn. «Tu es la seule à ne pas respecter la règle commune. La sanction annoncée est la non-présence sur la liste», lui a écrit par SMS Pupponi qui est aussi député, le 14 février. La règle ? Les candidats au conseil municipal devaient payer 1000 euros pour être retenus définitivement sur la liste socialiste.

La veille, Nathalie Bellity avait reçu cette «offre», également par SMS, de la part du mandataire financier. Celui-ci lui demandait d'agir vite, lui disant que la clôture des listes était pour le lendemain. La représentante des handicapés a fait valoir qu'elle ne disposait pas de cette somme dans l'immédiat. Réponse du candidat-maire, par SMS : « Ce n'est pas une question d'argent, c'est une question de principes ». Une semaine plus tard, le 21 février, date officielle du dépôt des listes en préfecture, elle apprend officiellement par un appel téléphonique de François Pupponi qu'elle ne figurerait plus au nombre des postulants.

«J'ai demandé aux élus qui sont rémunérés d'abandonner deux mois d'indemnités d'élus pour financer la campagne, justifie François Pupponi. C'est la seule à ne pas avoir accepté la règle, invoquant des problèmes financiers et l'injustice de la demande. Mais nous avons un conflit politique profond sur la place de la diversité».