Une pure tuerie, comme le laissait dors et déjà présager la démo. Malgré son gameplay irréprochable et ma fan attitude absolue concernant la saga en général, je dois bien avouer qu'il y a ça et là des trucs qui auraient put être peaufinés ou améliorés.
Graphiquement parlant rien à redire, le passage sur console next-gen ne fait aucun doute et il suffit de se pencher sur des effets d'eau, de lumière et de reflets pour se rendre compte de la puissance du moteur graphique. Pas un poil de lag ou de ramage alors que l'on s'acharne à décimer foule d'ennemis à l'écran, le tout à un framerate soutenu et en 60Hz, une bien belle performance qui montre la maitrise de Capcom envers le hardware de la
XBox 360. On regrettera tout de même des ombres très mal portées dans le niveau de la forêt, très maladroits et franchement moches.
Du point de vue des cinématiques, ce nouveau
Devil May Cry est plus impressionnant que jamais. Cutscenes chorégraphiées à la perfection, action soutenue, punchlines à tout va, le rythme frénétique de l'action se ressent même lorsque nous ne sommes pas acteur de la situation, et cela rend foutrement bien. Mention spéciale évidemment aux affrontements Nero/Dante, toujours prêts à se provoquer sur fond de coups puissants et visuellement impressionnants. D'un point de vue technique, le tout est bien filmé. Travelling, ralenti, tous les effets y passent pour donner aux mouvements un visuel clair afin que l'on s'imagine bien l'action. Du très bon donc.
Niveau gameplay, le dernier bébé de la saga fait très fort. Outre le Devil Bringer de Nero qui ajoute sans aucun doute un petit plus aux affrontements en les rendant plus nerveux, quelques subtilités permettent de renouveler un gameplay déjà bien rodé. Le Exceed par exemple, permet à Nero de charger son épée afin de rendre le prochain coup plus dévastateur, et également visuellement différent. Autant dire qu'un Streak chargé à fond fait des tonnes de dégâts, tout en occasionnant un effet visuel très impressionnant.
Le boostage des capacités de ce nouveau
Devil May Cry se fait à l'aide de 2 objets distincts. Les orbes rouges, comme dans les autre opus de la saga, permettent d'acheter des objets entre les missions ou lorsque l'on trouve des statues dorées dans les niveaux. De quoi se remettre de la vie, de la magie, occasionner des dégâts avec de l'eau bénite, etc. Mais surtout prolonger sa barre de vie et de magie, afin de se rendre plus à même d'encaisser plus longtemps les coups violents de nos adversaires.
La nouveauté de ce
Devil May Cry 4 du point de vue du boostage réside dans les Proud Orbs qui permettent d'augmenter les capacités propres au personnage. Ces orbes donnés en fin de niveau récompensent 3 critères : la rapidité avec laquelle le joueur a fini le niveau, le niveau de longueur des combos et le pourcentage d'orbes rouges trouvées. Cela donne au final une lettre allant de D à S, qui récompense proportionnellement ensuite par plus ou moins de Proud Orbs. A noter que l'utilisation de continues ou d'objets pénalise dans le nombre de Proud Orbs obtenues.
Il n'est donc plus nécessaire d'espérer booster ses stats avec des orbes rouges comme auparavant, il faudra ici faire preuve de style à chaque affrontement pour espérer obtenir ces précieuses orbes. Autant dire que celles-ci ne montent pas vite, et que les capacités coutent cher. Double saut, charge shot pour les armes, nouveaux combos d'épée, portée allongée pour le Devil Bringer, la liste est impressionnament longue et permet de pas mal varier les affrontements avec un panel de coups sans cesse renouvelés.
Découpé en 20 missions,
Devil May Cry 4 permet à compter de la mission 12 de prendre le contrôle du légendaire Dante, et de se faire les dents sur son gameplay diamétralement différent de celui de Nero. Une bonne initiative de la part des devs, 2 persos au gameplay si disctincts permet d'empêcher la lassitude de s'installer en rendant le tout plus varié.
Dante dispose de ses 4 styles déjà présents dans
Devil May Cry 3 - Dante's Awakening, switchable à la volée d'un simple pression sur une des directions du pad de la manette 360. Ainsi, Gunslinger, Sword Master, Trickster et Royal Guard sont de la partie et permettent à Dante un panel de coups proprement très varié, chaque style étant boostable en level et donc avec de nouvelles capacités à chaque fois. Tout comme Nero, ces capacités à apprendre sont boostables entre chaque mission via l'utilisation de Proud Orbs durement acquises. Contrairement à Nero qui dera se contenter de son épée Red Queen pendant tout le soft avant d'acquérir Yamato comme seule et unique alternative, Dante aura pour sa part plus de choix. Ainsi, le célèbre fusil à pompe fait son retour, aux côtés de nouvelles capacités comme des gantelets qui rappellent le Beowulf de
Devil May Cry 3, une armure qui permet d'envoyer des roses tueuses bigrement kitsch ainsi qu'une mallette du nom de Pandore, qui se révèlera être 4 armes en une seule.
Une bonne idée réside dans la possibilité de revendre ses capacités. Imaginons que l'on achète une capacité et qu'elle ne nous plaise pas autant que espéré, il est toujours possible de la revendre afin d'en choisir une autre. Cela évite de refaire certains niveaux afin de quémander quelques orbes supplémentaires et empêche la sensation de frustration.
Les niveaux que parcourent Dante sont en fait les mêmes que Nero, dans l'autre sens. Ainsi, Dante devra se débarrasser des 3 boss que Nero n'a pas achevé et ainsi restaurer une paix relative sur la cité. Malgré ce trackback qui peut se révéler frustrant, on prend plaisir à contrôler Dante et toute sensation de déjà vu s'envole vite alors que l'on découvre un nouveau gameplay inhérent au célèbre chasseur de démons.
Niveau durée de vie, le soft se termine en environ 13 heures en normal, sans forcer. Le soft propose par la suite des modes de difficultés supplémentaires, une rétrospective des précédents opus, un mode Royale Palace qui se divise en une arène à débarrasser de ses ennemis afin de se rendre au niveau supérieur, quelques images, mais surtout une grosse base de donnés sur les persos rencontrés, les boss affrontés, les armes utilisées, etc.. A noter que recommencer le jeu dans un autre niveau de difficulté ne supprime pas les capacités acquises, ce qui permet de s'attaquer au mode Hard avec un petit temps d'avance et ne pas avoir à tout rebooster fastidieusement.
L'OST est correct et reste dans la trempe de celle du précédent opus, malgré la récurrence du thème lors des combats qui peut lasser à la longue. Un bon point pour le thème principal Shall Never Surrender qui tranche intelligemment avec celui de
Devil May Cry 3, pour se rendre plus mature et posé.
Malgré tous ses aspects magiques, il faut avouer que le soft souffre de quelques défauts. Point le plus important, le scénario. Alors que les trailers diffusés au compte goutte par Capcom laissaient présager d'un scénario travaillé, il faut bien avouer qu'il n'en est rien. Quelques coups de théâtres sont bien mis en scène pour prendre le joueur à contrepied, mais dans l'absolu le scénario ne fait pas dans le complexe et laisse véritablement la grande part à l'action.
La présence insignifiante de Lady et Trish. Bien que les fans apprécieront ce clin d'oeil, leur présence n'est pas vraiment expliquée et ces cameos déçoivent de leur peu d'importance dans le scénario. Dommage.
Rassurez vous, ces quelques point d'ombre ne vous empêcheront pas d'apprécier ce
Devil May Cry 4. Que l'on soit fan de la saga ou que ce soit le premier opus auquel on s'adonne, le plaisir de jeu reste intact tant le gameplay est foutrement bien pensé. Des affrontements titanesques, des boss impressionnants, des cutscenes superbement chorégraphiées et visuellement impressionnantes, le soft ne manque pas de qualité pour se vendre.
Les quelques énigmes disséminées ça et là feront sourir par leur simplicité tant le soft est résolument tourné vers l'action à tout va, mais n'est ce pas pour cela que l'on joue à un
Devil May Cry ?
Un des meilleurs softs à ce jour sur
XBox 360 à mes yeux. 18/20.