Leonard Shelby ne porte que des costumes de grands couturiers et ne se déplace qu'au volant de sa Jaguar. En revanche, il habite dans des motels miteux et règle ses notes avec d'épaisses liasses de billets.
Leonard n'a qu'une idée en tête : traquer l'homme qui a violé et assassiné sa femme afin de se venger. Sa recherche du meurtrier est rendue plus difficile par le fait qu'il souffre d'une forme rare et incurable d'amnésie. Bien qu'il puisse se souvenir de détails de son passé, il est incapable de savoir ce qu'il a fait dans le quart d'heure précédent, où il se trouve, où il va et pourquoi.
Pour ne jamais perdre son objectif de vue, il a structuré sa vie à l'aide de fiches, de notes, de photos, de tatouages sur le corps. C'est ce qui l'aide à garder contact avec sa mission, à retenir les informations et à garder une trace, une notion de l'espace et du temps.

Ce film peut être selon moi considéré comme culte simplement grâce à sa forme, les scènes se suivent mais semblent ne pas avoir de lien entre elles, alternant couleurs et noir et bland. Version couleur, l'on retourne vers le passé, version noir et blanc, l'on avance vers le futur, jusqu'à ce que ces deux se rejoignent dans une scène finale qui vous laissera KO.

Un film difficile à suivre, complexe, peut être même un peu trop. La réussite du réalisateur de Batman Begins et de The Dark Knight est pourtant à la hauteur de son ambition, on ressort assomé, anéanti, bouleversé par cette histoire aussi originale que dramatique.

A voir absolument.