À deux mois du scrutin, le président et le premier ministre ont décidé d'occuper le terrain. Et de se partager les déplacements dans les grandes villes.
La campagne des municipales n'a pas encore commencé, mais, à l'Élysée et à Matignon, le plan de bataille est prêt. François Fillon l'a confié en marge de son déplacement aux Antilles : «On va se partager les villes avec le président.» Le premier ministre s'y collera le 14 janvier à Marseille. Nicolas Sarkozy, lui, sera sur le pont dès samedi à Paris. En présence des candidats aux municipales, le chef de l'État lancera la campagne à l'occasion d'un conseil national de l'UMP qu'il présidera, pour la première fois depuis qu'il est à l'Élysée. Les deux chefs de la majorité veulent quadriller le terrain.
Je préfère ne pas nationaliser ma campagne
D'autres ministres candidats se montrent plus circonspects devant la volonté de l'exécutif de venir battre la campagne à leurs côtés. Tête de liste UMP à Chaumont (Haute-Marne), le secrétaire d'État au Tourisme, Luc Chatel, préfère conduire une campagne «exclusivement locale». «Mon engagement dans le gouvernement m'aide, mais je préfère ne pas nationaliser ma campagne. En plus, j'ai monté une liste avec des gens de gauche», prévient-il.