Dans l'imaginaire collectif les grèves sont une lutte du coeur. Tout comme certains ouvriers se sont battus pour obtenir des congés payés il y a 100 ans.

Aujourd'hui la vérité est bien différente. Voici trois exemples d'anecdotes ayant eu lieu ces dernières semaines.

- Je discutais avec une amie, ayant voté Sarkozy et faisant grève. Je lui demandais pourquoi elle allait empêcher Sarko d'appliquer ce pourquoi elle l'avait élu. Elle répond tout simplement que si elle ne fait pas grève elle risque d'être mise à l'écart par ses collègues, voir recevoir des menaces physiques.

- Ma femme travaille dans l'administration, elle gère la paye de certains agents administratifs. Elle a eu pour consigne de ne pas compter la plupart des jours de grève de ses agents. Elle est obligée de le faire, même si ça la révolte. La plupart des grévistes seront donc normalement payés à ne rien faire.

- Pour les travailleurs les plus exposés, ceux pour lesquels l'administration ne peut pas tricher (soit parce qu'ils sont responsables syndicaux, soit parce qu'ils sont médiatiques) il existe un fond du syndicat qui paye les jours de grève.

Alors pourquoi se priver puisque pendant que nous les usagers galérons, les syndiqués sont en vacances payées !!

C'est beau la France !

Les grèves ne viennent pas du cœur... elles viennent du cul !