Les policiers municipaux, qui déploraient de ne pas être autorisés à porter des pistolets à impulsions électriques (PIE) Taser, en seront finalement peut-être dotés, a a-t-on appris jeudi auprès du ministère de l'Intérieur.
Liste des armes modifiée
Confirmant une information publiée jeudi par «Le Monde», une porte-parole de Michèle Alliot-Marie, Bénédicte Guitard, a précisé à l'AFP que le décret du 24 mars 2000, qui fixe la liste des armes des policiers municipaux sur laquelle ne figure pas le Taser, pourrait être prochainement modifiée en ce sens.
«Mme Alliot-Marie, qui est plutôt favorable à cette modification, doit évoquer cette question la semaine prochaine avec les membres de l'Association des maires de France et c'est à l'issue de ces rencontres qu'elle annoncera sa décision», a ajouté la porte-parole.
Le Taser X-26, arme non létale, équipe déjà trois milliers de gendarmes et de policiers. Il envoie jusqu'à dix mètres deux dards sur un suspect, lui administrant une décharge de 50.000 volts agissant sur son système nerveux et le tétanisant quelques secondes, le temps de le maîtriser.
«Accidents aux Etats-Unis»
Plusieurs maires de région parisienne avaient déjà acheté ces armes (vendues plus de 1.000 euros l'unité) mais avaient dû les remiser, faute d'autorisation. L'Union nationale des agents de police municipale (UNAPM CFE-CGC) d'Ile-de-France avait demandé en août cette modification du décret. Mais Dominique Martin, président du Syndicat national des policiers municipaux (SNPM, majoritaire chez les 17.000 policiers municipaux), est plus réservé car il a «eu des échos sur des incidents aux Etats-Unis» avec le Taser.
¦ Taser
C. F. avec AFP