On peut parler d'affaire sérieuse. La constatation est de Francis Delon, secrétaire général de la défense nationale (SGDN), qui indique dans le journal Le Monde daté de dimanche-lundi, que la France a été victime de cyber-attaques venues de Chine. Comme l'ont été l'Allemagne, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne.
Le Financial Times avait affirmé mardi que les militaires chinois avaient réussi à pirater en juin le système informatique du Pentagone (Lire notre article). Jeudi, c'était au tour de The Times et de The Independent d'indiquer que des réseaux informatiques du gouvernement britannique avaient subi le même sort. Et déjà la semaine dernière, l'hebdomadaire Der Spiegel affirmait que le gouvernement allemand avait été victime de programmes dits chevaux de Troie, qui proviendraient de l'armée chinoise, sans toutefois identifier sa source. Enfin, le Pentagone a reconnu cette semaine avoir été la cible de tentatives d'attaques informatiques provenant d'Etats et d'organisations non-étatiques variés. Nous n'avons pas été épargnés par ce type d'attaques, a résumé Francis Delon.
Des systèmes informatiques sensibles
Selon le patron de ce service spécialisé dans la défense et la sécurité nationale, les systèmes visés par ces attaques sont des réseaux qui concernent les services d'Etat. Des systèmes informatiques sensibles, qu'il ne veut pas désigner avec plus de précisions, indique Le Monde. Ce hacking a commencé après l'élection présidentielle de Nicolas Sarkozy.
Francis Delon reste également réservé quant à l'identité de ces pirates. Nous avons la preuve qu'il y a un passage par la Chine. Mais je suis prudent. Quand je dis Chine, cela ne veut pas dire gouvernement chinois. Nous n'avons pas non plus d'indication qu'il s'agit de l'Armée populaire chinoise, précise-t-il, ajoutant : Nous sommes entrain de regarder les choses. Jeudi, la Chine a démenti que son armée ait mené des attaques contre des systèmes informatiques sensibles de pays étrangers.
A.Ga. (avec AFP)

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posted the 09/08/2007 at 09:24 PM by
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