Nul besoin de préciser ce qu'est BioShock, car si ces derniers jours vous n'en n'avez pas entendu parler, c'est que vous etiez allé faire une ballade en forêt et que vous vous étiez perdu. Pour ceux là, je précise que BioShock est un jeu en vue subjective (FPS) qui prend place dans une cité utopique sous la mer, créée par un milliardaire soucieux d'épargner sa fortune pendant la Guerre Froide. Certains ont présentés ce jeu comme une merveille, un chef d'oeuvre, l'un des meilleurs jeux depuis bien longtemps. D'autres ont simplement vu en lui un bon FPS qui renouvellait le genre mais rien de plus. Alors qu'en est-il réellement ? BioShock est-il une merveille vidéoludique ou tout simplement un très bon jeu ? Je vais tacher de vous exposer mon point de vue dans cet article, alors si vous êtes en train de vous faire couler un bain, il vaut mieux arrêter la lecture ici...

Disponible depuis déjà quelques semaines en version démo et sorti il y a quelques jours en version finale, BioShock faisait déjà parler de lui depuis bien longtemps. Lorsqu'en 1960 votre avion s'écrase au milieu de l'océan sans autre point de repère pour vous qu'un phare à l'abandon, vous entrez et êtes plongé au coeur de l'océan dans la cité engloutie de Rapture créée par Andrew Ryan, un milliardaire qui n'accepte ni la doctrine de Moscou ni les discours de Washington... Et c'est en fait là que ce situe le point fort du jeu : son ambiance. En effet vous allez devoir parcourir de long en large toutes sortes de lieu à la décoration années 1960, ce qui donne un petit coté retro au jeu. Vous traversez des théatres, des restaurants mais aussi des usines et autres lieux très étranges... C'est cette ambiance années 1960 qu'Irrational Games a su parfaitement reproduire, frôlant de près la perfection. La ville est très bien faite, les effets d'eau sont superbes, bref vous l'aurez compris : graphiquement ce jeu assure. L'autre déclinaison de son ambiance, c'est la senstaion d'angoisse, d'opression. Et oui, Rapture n'est plus la belle cité utopique souhaitée par Ryan, elle est aujourd'hui jonchée de cadavres et peuplée d'humains qui n'en sont plus. La raison à cela est expliquée dans le jeu mais par souci de ne pas spoiler je vais expliquer succintement la raison d'être de ces créatures plus qu'étranges. Ryan propose en outre de la vie paradisiaque à Rapture, des mutations génétiques qui permettent d'acquérir toutes sortes de pouvoirsn, appelés Palsmides. Pour augmenter la capacité de ses pouvoirs, il faut posséder un substance appelée Adam, que l'on vole aux autres lorsqu'ils sont morts. ceux qui restent en vie sont appelés Chrosomes : ce sont des êtres corrompus par l'Adam et qui sont devenus fous à force de transformer génétiquement leur corp. Rapture est donc une ville aujourd'hui très mal fréquentée qui fait froid dans le dos. Mais l'angoisse ne serait rien sans les Petites Soeurs. Ne vous fiez pas à leur bouille mimi tout plein : elle veulent la même chose, de l'Adam, à cette différence près qu'elles sont accompagnées d'un Protecteur, un gros scaphandrier géant armée d'un marteau piqueur qui fait beaucoup de dégats. Voilà de quoi mouiller votre pantalon devant votre écran. Avec BioShock, ce n'est pas tant la présence d'ennemis qui fait peur mais plutot l'absence. Quand vous arrivez dans un lieu, que la lumière vascille, que vous ne voyez pas tout les recoins, c'est à ce moment là que vous frissonez et c'est en cela que l'ambiance de BioShock est splendide, merveilleuse, entrainante, angoissante mais très jouissive à jouer et c'est à ce niveau que l'on frole la perfection avec un soin encore jamais atteint dans un jeu vidéo.

Mais BioShock a aussi ses défaut, on ne peut pas être parfait : il n'échappe pas à la règle. Je dirait que sa plus grande faiblesse c'est sa trop grande linéarité qui n'entrave pas le plaisir de jeu, mais qui dans une certaine mesure nous renvoit à la réalité : BioShock est bel et bien un FPS, très différent certes, mais qui lui aussi a les plus grand défaut de ce genre, ce qui est dommage. En effet, lorsque l'on entend merveille vidéoludique, on s'attend à ce que le jeu corrige tout les défauts qui incombent à son genre d'appartenance. Or, on sait que ces dernières années les FPS sont tous très (trop) scriptés et très (trop) linéaires, sauf à de rares exceptions. Malheureusement, ce que l'on est en droit d'attendre, BioShock ne nous l'offre pas. En définitive vous retrouverez toujours les mêmes ennemis au même endroit et les objectifs indiqués par des flêches rendent ce titre linéaire même si le level design est parfois complexe. Bien sur, on a dit que le personnage pouvait être amélioré, à la manière d'un RPG, les actions sont libres, etc... Oui, oui, oui mais le déroulement imposé nous remet les pieds sur terre : BioShock a ses défauts. Autre aspect négatif de ce titre : les graphismes. Certes on a dit plus haut qu'ils étaient vraiment beaux. C'est vrai ! Mais pas toujours, les textures sont assez inégales, et pour peu que l'on attache beaucoup d'importance aux décors, on le remarquera assez tôt dans le jeu. En outre, on notera que le bestiaire est assez restreint : au cours du jeu vous ne vous frotterez qu'au chrosomes et aux protecteurs la plupart du temps, ce qui est également un défaut notable même s'il est vrai que pour ce jeu, on ne pouvait s'attendre à un bestiaire très développé. C'est ce genre de défauts qui font dire à certains joueurs que BioShock est un excellent jeu, mais qu'il ne peut pas atteindre le rang de chef d'oeuvre.

Quant à moi, ce que j'ai apprecié tout au long de mon aventure c'est évidemment l'ambiance, très bien rendue par les graphismes, le scénario, la bande son : le tout avec un petit coté retro. Je n'ai pas fait attention aux défauts du jeu parce que je me suis laissé porter par ce titre, j'ai suivi le fil sans me rendre compte des aspects négatifs, alors pour moi, un jeu qui est capable d'effacer lui même ses aspects négatifs ne peut être que le chef d'oeuvre que l'on attendait depuis bien longtemps : donc oui, BioShock est pour moi une merveille, un de ces jeux dont on parlera encore dans dix ans, à l'image de Zelda : Ocarina of Time.

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