TARBES. GROSSE FRAYEUR, HIER, À L'HEURE DE LA SORTIE DES ÉLÈVES DE L'ÉCOLE VOLTAIRE. ON A ÉVITÉ UN TERRIBLE DRAME.

Voiture folle à l'école !

Grosse frayeur, hier, à l'heure de la sortie des classes de l'école Voltaire, à Tarbes. Une voiture folle a déboulé devant l'établissement au moment où les parents d'élèves venaient récupérer leurs enfants. La voiture, une petite Citroën C1 a percuté six véhicules et un scooter stationnés dans la rue Desaix, puis a grillé le feu rouge, a tiré tout droit et a percuté le mur de la maison de Claude Ghirardi, sise au n° 6 de la rue du 4-Septembre, brisant l'aération de la cave.

On a échappé de peu à un terrible drame, à l'heure de la sortie de l'école. Personne n'a été blessé.

« Elle a failli me faucher ainsi qu'une autre personne », explique Mme Sounes, agent de sécurité de l'association « Passage protégé ». Et d'ajouter : « Ces pauvres enfants, qu'est-ce qu'ils ont eu peur. J'ai pensé tout de suite à les faire rentrer ». Gilles Rome, directeur de l'école Voltaire, explique que le personnel de l'établissement a eu les bons réflexes. « On a tout de suite fait rentrer les enfants et les parents pour les mettre en sécurité. Ce n'est pas une sortie d'école dangereuse. Il y a des feux rouges, des barrières de sécurité devant l'entrée de l'école et la présence de personnes de l'association « Passage protégé ».

Anne-Marie Olalla, institutrice, à l'école Voltaire, raconte la chevauchée de la « chetron sauvage » : « J'allais récupérer ma voiture garée rue Desaix. Cette voiture était arrêtée au feu, rue Larrey. Elle a démarré très vite, l'accélérateur semblait bloqué et elle a tourné à gauche, rue Desaix, et a percuté trois voitures dont la mienne. La conductrice, très énervée, est sortie de sa voiture. Elle hurlait qu'elle n'était pas assurée et que son mari allait la frapper parce qu'elle avait cassé la voiture. Puis, un homme est arrivé et l'a traité de tous les noms. Cela l'a encore plus énervé, alors que j'essayais de la calmer, de lui dire que ce n'était que de la tôle ». Anne-Marie Olalla a alors tenté d'enlever les clefs du contact de la voiture folle en passant par le côté passager. « Elle l'a mal pris et elle m'a dit : Sortez de ma voiture où je vais chercher un fusil dans le coffre et je vous tue ».

ELLE SORT UNE ARME

L'institutrice a alors reculé et s'est cachée derrière une voiture, de l'autre côté de la chaussée. La conductrice a effectivement sorti une arme de son coffre, une sorte de fusil. « J'ai cru que c'était une winchester », confie Mme Senes. Elle a menacé l'assistance en balayant le secteur avec son arme. Puis elle a repris le volant et a percuté encore trois véhicules et un scooter avant de terminer sa course contre le mur du n° 6 de la rue du 4-Septembre. Paniquée, la conductrice a quitté son véhicule et a pris la fuite à pied. Elle a été rattrapée par un policier qui passait par là et qui n'était pas en service, hier. La patrouille du commissariat et les motards sont ensuite rapidement arrivés sur les lieux et ont procédé à l'interpellation de la jeune conductrice. Selon les premières constatations, l'accélérateur de son véhicule se serait bloqué. Puis, l'enchaînement des infractions conjugué à la double peur du policier et du mari, voilà, ce qui explique cette course folle en plein centre- ville de Tarbes, qui aurait pu se terminer de manière dramatique. S'agissant des armes, c'étaient en fait des quasi-armes (des objets de décoration), mais quand on est braqué, on n'a pas le temps de se demander si elles sont vraies ou non. Selon les premiers éléments, la conductrice ne semblait pas sous l'empire d'un état alcoolique. Elle devra probablement répondre de plusieurs préventions : défaut d'assurance, dégradations de véhicules, délit de fuite, menace avec arme. Thierry Jouve



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