Nicolas Sarkozy a toujours affirmé vouloir être jugé sur ses résultats. Après trois mois d'un état de grâce exceptionnel, les Français appréciant son style hyperactif, il se sait désormais attendu sur les effets concrets de sa politique, notamment économique. Et la tâche va être plus ardue que prévu après son élection. En juillet, le Premier ministre François Fillon a fait voter au pas de charge un projet fiscal censé doper la croissance. A Bercy, on tablait alors sur une augmentation de 2,25% cette année et 2,8% l'an prochain. Mais le mois d'août est passé par là, avec des signaux négatifs sur la dynamique du pays. Le chef de l'Etat a donc logiquement consacré lundi sa première réunion de rentrée aux questions économiques.
Le casse-tête de la TVA sociale
Complexe, le mécanisme dit de TVA sociale consiste à basculer une partie du financement de la Sécurité sociale des entreprises vers les ménages via une baisse des cotisations patronales et une hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). L'évocation par Jean-Louis Borloo, alors aux commandes de Bercy, de sa possible instauration, avait fait naître en juin une polémique à droite.
C'est pour apaiser le débat que François Fillon avait demandé à Eric Besson de plancher sur la question; il doit remettre son rapport au Premier ministre début septembre. Il y a quelques jours, le secrétaire d'Etat aux Entreprises et au Commerce extérieur Hervé Novelli a jugé l'idée d'une TVA sociale pas enterrée, jugeant logique son principe.
Vigoureusement dénoncée à gauche, la mesure suscite toujours des réserves à droite : cette TVA ne fait pas partie du contrat avec les Français, a souligné dernièrement dans Paris-Match le patron du groupe UMP Jean-François Copé qui distingue les promesses de campagne de Nicolas Sarkozy, auxquelles les députés UMP
e sauraient s'opposer, des autres sujets dont il faut débatte au Parlement.
lci.fr

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