Une update ma foi pas bien grosse mais qui réserve de la lecture aux amateurs de reviews !
Tout d'abord, Golden Leaf vous expliquera pourquoi La Pucelle et Nippon Ichi, c'est bien, puis Grikarfyn et Medion vous décortiqueront respectivement les différentes versions de Sakura Taisen premier du nom et du légendaire Grandia, qui fête ses 10 ans ! Enfin, je vous présenterai mon avis ayant changé sur la, au final, petite merveille de tri-Ace, Radiata Stories, pas apprécié à sa juste valeur à mon goût.
Pour finir un petit test d'Ecsaform, tactical RPG sur ps1.
ECSAFORM
Parmi la cinquantaine de Tactical RPG Playstation, Ecsaform est l'un des rares à se démarquer grâce à un univers cyberpunk new age envahissant.
Longtemps oublié par ses compatriotes, un vieux scientifique décide de se venger en créant des mechas mi robots mi humains, les Ecsaforms. Il en créé ainsi 2 identiques pour détruire le monde. Mais son plan tourne au vinaigre lorsqu'il remarque que l'un des Ecsaform (le héros du jeu) n'a pas le désire de faire le mal et s'enfuit du laboratoire. C'est alors que commence cette grande aventure qui sert de base à une thématique relativement lambda, surexploitée dans le milieu de l'animation japonaise par Evangelion, Metropolis et consorts : Le robot dépasserait-t-il l'homme un jour et possèderait-il une âme concrète ?
L'univers d'Ecsaform est donc interressant. New age, il met en scène des personnages libérés et totalement habitués à la haute technologie. Les lieux visités sont donc relativement futuristes, froids mais intensément dépaysants. Le monde d'Ecsaform est chaotique, tout semble ravagés, impropres, pervers. Aucune paquerette n'a survécus dans cet espace post armaggedon. Une ambiance assez unique se dégage de ce jeu et c'est de loin sa plus grande force. Ainsi les personnages eux aussi sont uniques, arborant un style a la fois fantasy et punk, un mix qui semble logique dans cet univers et qui ne dénature pas l'atmosphère. Par contre, si le look est réussi, leurs personnalités sont assez faiblardes et trop classiques, peu de travail a été apporté à ce niveau pour élever les héros au même rang d'interet que le monde très baroque du jeu. Néanmoins, le contrat est remplis car le monde est très bien représenté par les graphismes sexy d'Ecsaform. Le jeu est en 3d isométrique très détaillée et précise, sans grands défauts. C'est toujours très souple et très fluide.
Bref, visuellement c'est du tout bon, d'autant qu'on en prend aussi plein les oreilles car la bande son est époustouflante. Grâce à l'aura machinale qui reigne dans ce soft, Keiichi Yamamoto a pus laisser court à une certaine folie dans ses compositions. Les musiques d'Ecsaform sont assez bruitistes, industrielles, souvent similaire à de la noise music (Chu Ishikawa, Der Eisenrost,...) ou a consonnance rock, c'est aussi bon qu'une grosse bouteille de coca.
Ca s'annonce bien hein ? Mais en fait, ça ne l'est pas autant. Le gameplay qui parrait alors lui aussi très interressant déçoit beaucoup. Mélange de Wachenroder pour le système de combat, de War of Genesis 3 pour la mise en scène et de Shining Force pour le gameplay hors combat, ce cocktail aurait pu donner quelquechose de grand. Mais alors, qu'est-ce qui part en sucette dans ce soft à l'allure généreuse ?
En tant que tactical rpg en 3d isométrique pur et dur, les batailles dans Wachenroder s'enchainent et se ressemblent. Vous dirigez vos personnages à tour de rôle suivant leur agilité et vitesse d'action. Le menu vous propose alors de déplacer cases par cases votre perso, d'attaquer, de passer le tour ou de vous reposer. C'est là qu'entre la particularité du jeu, très similaire à Wachenroder sur saturn : Les APs. Cette gauge placée en haut à gauche de l'écran représente votre capacité de déplacement ou du nombre d'attaques possibles. Lorsque vous bougez votre gauge d'EP baissera suivant le nombre de cases traversées. Il vous restera donc peu d'Aps si vous bougez beaucoup, vous laissant peu de choix pour l'action suivante. Avec peu d'Aps, au mieux vous pourrez attaquer une fois avec un coup normal. Si par contre vous êtes déjà bien placé au début de votre tour et que vous n'avez pas besoin de déplacer votre perso, cette gauge d'Ap restera pleine pour l'action d'attaque. Du coup vous pourrez soit tapper plusieures fois avec l'attaque normale ou utiliser les grosses magies ou skills attribués à votre perso. Mais ce n'est pas tout car cette gauge d'Ap régit quasiment tout le combat puisque c'est grâce à elle que vous pourrez activer la derniere option du menu qui permet à votre personnage de se reposer. Suivant votre nombre d'Aps restant lors du repos, votre perso rechargera son bouclier (symbolisée par la gauge d'Eps placée au dessus des Hps). Ce bouclier est très important car les ennemis frapperont d'abord dans ce bouclier avant d'entamer vos HPs (sauf si le sort à la possibilité d'attaquer directement les HPs). Il faut donc constament garder un peu d'APs pour activer votre bouclier et subir peu de dommage par les ennemis. Il faut alors apprendre à bien gérer Aps et EPs.
L'autre donnée importante d'un Tactical RPG est la préparation pré combat. Dans Ecsaform c'est évidemment d'une importance capitale. En allant dans le menus de status de votre équipe, vous pouvez attribuer arme, armure et items à vos personnages. Chaque arme à ses propres attitudes et possède des slots pour y attribuer des skills. Certaines armes en ont plus que d'autres, bien évidemment. A partir de votre équippement vous gérer tous vos skills en les attachants aux armes et armures. En combat, ces skills utiliseront les TP, les points de magies, et useront plus ou moins de APs suivant leurs particularités. En bref, on tient là un gameplay assez profond mais vite répétitif car les diverses batailles nous contraignent à utiliser constamment les mêmes stratégies.
Du reste, le gameplay hors bataille typé Shining Force est ici assez inutil. En effet, on peux se déplacer dans les villages lorsque les batailles sont finies, mais celà reste très furtif car tout ce qu'il y'a à faire, c'est visiter les boutiques pour s'équipper ou parler avec le nombre très faible d'habitant. L'univers à beau être fascinant, il y'a vraiment peu de NPCs dans le jeu et on a une impression de vide constant. Le jeu mime donc un déroulement de rpg classique avec des donjons dans lesquels on avances écran par écran. Mais chaque écran est interrompu par une bataille longue et pas toujours interressante. Ce qui fait que le nombre de batailles dans le jeu est relativement grand, mais le nombre de belles batailles importantes se compte sur les doigts de la main. C'est bien souvent éprouvant pour le joueur et on a souvent envie d'abandonner (même si le jeu attire quand même grâce au background). Mais le plus absurde reste le système de sauvegarde. On ne peux sauvegarder qu'au début d'une bataille. Ce qui fait qu'une fois une bataille pénible terminée, il faut encore parfois se ballader une heure dans un village et passer quelques scènes de scénario pour pouvoir sauvegarder. Pas franchement amusant lorsqu'on est impatiant de sauvegarder après une bataille hardue...
Car le jeu devient assez complexe sur la fin et les combats demandent une stratégie rigoureuse lors des derniers combats. Il n'est pas rare de finir une bataille sur le fil avec un seul personnage encore en vie. Mais lorsqu'on sait que même les persos morts gagneront de l'experience après le combat on relativise un peu. Celà dit, l'enchainement répétitivité + frustration + système de sauvegarde pénible parvient à démotiver rapidement. Vraiment dommage !
Les plus:
+ L'univers passionant
+ Les graphismes plutôt bon
+ Les musiques souvent sidérantes
+ Certains éléments du gameplay sont interressants
Les moins:
- La répétitivité des batailles
- Le système de sauvegarde
- On n'en voit pas le bout car le scénario n'évolue pas
- Le gameplay hors bataille part d'une bonne idée mais se retrouve totalement inutile.