Violent Cop (Sono otoko, kyôbô ni tsuki en japonais)
Fiche technique :
Date de sortie : 1989
Pays : Japon
Genre : Polar Yakuza
Réalisateur : Takeshi Kitano
Casting : Beat Takeshi, Kawakami Maiko, Ashikawa Makoto
Note : 8/10
Résumé
Azuma est un flic individualiste et taciturne qui n'hésite pas à utiliser la violence pour faire respecter la loi. Il décide de faire justice lui-même quand il découvre qu'un gang de yakuzas est responsable de la mort de son meilleur ami et du viol de sa jeune soeur.
Petit rappel
A la base Kitano ne devait pas réaliser le film, mais juste jouer dedans. Il y a eu beaucoup de rumeurs qui ont circulées sur ce sujet, comme quoi le réalisateur de base était incompétent, la vraie histoire c'est que le réalisateur s'est désisté de lui_même (les raisons, je ne les connais pas personnellement). Il faut quand même savoir que c'est Kinji Fukasaku qui aurait du réaliser le film, un très grand cinéaste japonais, à qui l'on doit Battle Royale pour les néophyte et sa saga The Yakuza Papers en cinq volumes qui parle des yakuzas de l'après guerre, pour les initiés. Quand Kitano reprend le film, il décide de réécrire entièrement
le scénario, qu'il considéré comme trop consensuel, il change son personnage en flic plus sombre, qui ressemble à l’inspecteur Harry, en plus violent. Dès sa première réalisation, on reconnait le style du réalisateur, avec ses plans fixes, ses personnages ayant le moins possible d'expressions sur les visages et une musique toujours sublime, qui à l'époque n'est pas jouée par Joe Hisaishi (c'est qu'a partir de A scene at the sea), mais par Daisuke Kume et Erik Satie.
Encore une histoire de suicide
Comme la plupart des films de Kitano, la mort est le sujet principal du film. En jouant un anti-héros, qui va jusqu'à martiriser des petits yakuzas et tuer de sang froid par la suite, Kitano endosse un rôle qu'on a peu l'habitude de voir au cinéma. Violent Cop est un film très pessimiste entre les relations yakuzas, policiers et les relations frère, soeur. toutes ces tensions entre ces être que tout oppose et rapproche inévitablement, prend tout son sens lors de la scène final
Conclusion
Pour une première oeuvre, c'est un coup de maître que réalise là le cinéaste, à l'antipode de ce qu'il se fait d'habitude.