Hana-Bi
Fiche technique :
Pays : Japon
Date de sortie : 1997
Genre : Amour/poésie polar/yakuza
Réalisateur : Takeshi Kitano
Casting : Beat takeshi, Kayoko Kishimoto, Ren Osugi, Susumu Terajima
Note : 10/10
Résumé
Le policier Nishi abandonne sa mission et son coéquipier Horibe pour courir à l'hôpital, où sa femme gravement malade est comdamnée. A son chevet, il apprend que Horibe a été blessé pendant la fusillade et qu'il restera paralysé.
Nishi doit faire face à deux obsessions: aider son ami qu'il n'a pas su protéger à sortir de la dépression et combler son épouse de bien-être jusqu'à son dernier jour.
Rongé par la culpabilité, il emprunte aux yakuza dont la férocité est légendaire, les moyens nécessaires d'offrir à Horibe un luxueux matériel de peinture, et à sa femme une équipée amoureuse dans les neiges du mont Fuji.
Description du mot Hana-Bi
Hana-Bi se traduit par feux d'artifice, Hana seul c'est la fleur, symbole de l'amour et Bi pour le feu, symbole de la mort.
Tout simplement une oeuvre d'art
Kitano signe ici l'un de ses plus beaux films avec Sonatine et surtout son oeuvre la plus maîtrisée. En 1994 Kitano est victime d'un accident de moto très grave (qui va lui paralyser une partie du visage à vie) il met sa propre mort en scène, car avant tout Hana-Bi raconte l'histoire d'un homme fou d'amour pour ses amies et sa femme, qui va d'un pas lent vers sa mort par amour. Nishi a deux visages, celui du protecteur qui n'hésite pas à essayer de redonner le goût de vivre à Horibe et à sa femme de lui proposer un voyage en guise d'adieu, mais quand le coté sombre de Nishi resort, c'est un homme qui tue de sang froid sans remord sans rien, des yakuzas qui veulent l'empêcher d'avoir des derniers moments avec sa femme. Kitano arrive à faire passer des émotions sans trop plein, juste avec des regards complices que le spectateur comprend sans problème, il arrive même lors de scène forte en émotion à en quelque sorte soulager ce trop par ses fameux gags visuel qui sont d'une extreme pudeur. Kitano a toujours eu cette obsession de destruction (on peut le voir dans la plupart de ses films), ici les règles ne change pas, Nishi va s'en se pleindre vers sa mort assurée et qui ne tente même pas de l'éviter pendant tout le long du film bien au contraire même, il braque une banque pour l'aider à finançer le voyage avec sa femme sur le mont Fuji, ne rembourse pas les yakuzas à qui il avait emprunter de l'argent pour le matériel de peinture pour Horibe, il n'essaye même pas de fuir face à ces yakuza qui le traque sans relache. Quand vient le moment fatidique et inévitable, Kitano nous transporte une dernière fois sur les rivages d'une mer où joue une enfant (sa propre fille) au cerf-volant, quand Nishi brise ce cerf-volant cela signifie que c'est la fin, la caméra du réalisateur va lentement se perdre sur une mer calme avec une musique mélancolique de Joe Hisaishi, pour finir par deux coup de feux qui résonnent dans le corps et dans le coeur même du spectateur.
Conclusion
Amour, poésie, violence tout y est dans cette oeuvre de Kitano qui touche la perfection, les plans-séquence n'auront jamais été aussi beau que dans ce film (Horibe regardent les cerisiers). C'est dans des moments comme ça que le cinéma japonais fait partie sans aucun doute des plus grands.