Gozu
Fiche technique :
Pays : Japon
Date de sortie : 2003
Genre : Theater Horror Show
Réalisateur : Takashi Mikke
Casting : Sho Aikawa, Kanpei Hazama, Shohei Hino, Hiroyuki Nagato, Marumi Sone
Note : 9/10
Résumé
Minami et Ozaki sont deux yakuzas inséparables depuis que le second a sauvé la vie du premier. Mais Ozaki ne supporte plus le stress de son existence de criminel et présente des signes de paranoïa aggravée. Alors qu'il soupçonne un chien d'être anti-yakuza, son boss décide qu'il est temps de s'en séparer et demande à Minami de le conduire à Nagoya et de s'en débarrasser. En route, Ozaki disparait mystérieusement...
D'abord du Kitano...
Pour les personnages à la recherche de quelque chose (l'amour, la renaissance...), Takashi Miike utilise souvent des plans fixes et eloignés avec pour seul cadre deux ou trois acteurs dans des paysages morts (casse de voiture, auberge lugubre... etc) quand Ozaki disparaît Minami est perdu, il entreprend une recherche où il va rencontrer sur son chemin des personnes plus que mystérieuse. Dans Gozu il ne faut pas s'attendre à des réglements de compte entre yakuza, d'ailleurs c'est simple pratiquement tout le long du film on ne voit que Minami, mais plus à un sorte de road-movie sur les terres de Nagoya.
...Ensuite du Lynch
Car les personnages que rencontre Minami sortent tout droit des films de David Lynch. La maitresse de maison de l'auberge qui remplie de son lait de maternité des bouteilles aux clients pour le petit-déjeneur et qui passe ses fureur sur son frère autiste, aux transexuels qui gérent un bar-restaurant et qui servent aux clients des flans salé (l'ingrédient majeur je vous laisse deviner...), et dont le patron passe la plupart de son temps à se masturber. Minami fera la connaissance d'un pseudo yakuza à la moitié du visage dépigmenté qui va lui proposer son aide pour retrouver Ozaki. Mais là où le film part dans le grand guignolesque c'est quand Ozaki réapparait en femme (pas en travesti, une vraie femme) aucune explication est donnée aux spectateurs quant à la transformation de Ozaki. Cette amour que devoue Ozaki à Minami et à son boss atteint son paroxysme quand cette mystérieuse femme donne naissance à Ozaki. Cette scène final mélange entre beauté et horreur, beauté pour le symbole de la vie et horreur dans sa démesure.
Conclusion
Sans doute l'oeuvre la plus sublime du réalisateur. A des années lumière du trash et du gore d'un Ichi The Killer, Gozu reste un film d'une folie sans nom.