POLTERGEIST
1982
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. Tout irait bien dans la famille Freeling, si depuis quelque temps des phénomènes étranges ne se produisaient dans leur maison: les meubles se déplacent tout seul, un arbre rentre dans la maison et Caroll Anne, la petite dernière disparaît et ne communique plus avec ses parents que par l'intermédiaire de la télévision, à la fin des émissions...
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Beaucoup voit ou plutôt croit que Poltergeist est un film d’horreur. Non c’est faux, et si vous vous attendez à voir Massacre à la tronçonneuse, vous faites fausse route. Poltergeist c’est avant tout un film fantastique ou une famille est confrontée à une situation où des esprits frappeurs s’attaquent à leur maison et où une petite fille va être kidnappée par ses êtres.
Le scénario est de Steven Spielberg et ça se ressent, nous retrouvons des thématiques chères au réalisateur : quartier résidentiel, famille confrontée à un événement, et une dose de surnaturelle. Pourtant, il décide de ne pas réaliser le film et de confier celle-ci – étrangement – à Tobe Hooper. Choix assez étonnant sachant que, les deux réalisateurs bien qu’amis, sont aussi plutôt différents dans leur cinéma. D’ailleurs pendant longtemps un débat eut lieu sur : ‘qui réalisa réellement le film ?’. Aujourd’hui, la rumeur n’a plus de raison d’être, c’est bien Tobe Hooper le réalisateur, Spielberg était souvent sur le plateau oui, mais pour modifier le scénario, tout juste a-t-il aidé une fois pour filmer une scène sur un autre angle et c’était de là qu’est né la rumeur.
De toute façon, peu importe qui a réalisé quoi, ce qui compte est le résultat et là, rien à dire, c’est tout simplement grandiose, les scènes mythiques ne manquant pas. Je pense par exemple à un passage où la petite fille se retrouve devant la télévision à parler aux parasites gris de celle-ci une fois le programme interrompu. Où encore, cette séquence splendide, ou un homme se regarde devant son miroir pour s’enlever toute la chair du visage. Je ne le répéterais jamais assez, mais les années 70-80 étaient vraiment magnifiques et revoir Poltergeist aujourd’hui confirme qu’on savait faire des blockbusters divertissants, habiles et intelligents. Oui le cinéma a toujours était une industrie, sauf qu’à cette époque c’était encore la passion qui était le moteur. D’accord, là je fais mon nostalgique à 2 balles, mais il suffit de voir tous ses remakes qui récupèrent les films de cette période et de plus pour faire moins bien.
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Poltergeist c’est aussi un casting fabuleux, il n’y a pas de tête d’affiche, juste des bonnes gueules qui respirent le naturel, à l’exemple de Craig T. Nelson qui se regarde devant un miroir et s’exerce à rentrer son ventre devant sa femme (.JoBeth Williams). Une scène qui n’apporte d’apparence pas grand-chose, mais qui donne l’impression de mieux connaître le personnage. Puis il y a cette gamine – terrible ^^ - avec une tête qui marque réellement. Elle donne aux scènes une véritable atmosphère à l’exemple des moments ou elle communique avec les poltergeist, elle transmet vraiment une sensation de mal a lèse, comme si eux aussi étaient chez vous à cet instant. Dire que la pauvre soit décédée après le troisième film, indéniablement elle ne se fera jamais oublier puisqu’elle existe réellement à travers ce film.
Un autre élément qui m’a vraiment plus dans ce film, c’est la musique de Jerry Goldsmith. Sobre et intrigante et montre encore le talent immense de ce compositeur.Fermez vos fenêtres, mettez assez fort le son, mettez-vous confortablement sur votre siège et savourez ce film fantastique dans tous les sens du terme.
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