Depuis 1900, la quantité d’eau douce prélevée à été multipliée par six quand la population était multipliée par deux. L’agriculture est, de très loin, la première consommatrice d’eau douce, surtout à cause du développement de l’irrigation. Elle compte aujourd’hui pour les deux tiers environ de la consommation totale, et cette proportion ne devrait que légèrement décliner d’ici 2025. Toute réduction de la consommation passe donc, au minimum, par une amélioration des techniques d’irrigation.
Tendance inchangée, la quantité d’eau douce disponible par habitant et par an tombera à 4 800 m3 en 2025 alors qu’elle est de 6 800 m3 aujourd’hui. Ce calcul est basé sur un volume mondial d’eau disponible très théorique: toute l’eau qui coule dans les rivières, diminuée des effets de l’évaporation et des infiltrations. Il ignore donc les quantités minimales d’eau nécessaires pour maintenir les écosystèmes aquatiques en vie, l’eau trop difficilement accessible, et surtout les conséquences de la très inégale répartition de cette ressource sur la planète.
Le seuil de 1 700 m3 d’eau disponible par habitant et par an est celui du «stress hydrique», à partir duquel des pénuries peuvent être fréquentes. En deçà du seuil de pénurie, fixé à 1 000 m3 par habitant et par an, de sérieux problèmes de production, agricole et autres, se posent. Si rien n’est fait, le nombre de personnes subissant le stress hydrique passera de 2,3 à 3,5 milliards en 2025, dont, à cette date, 2,4 milliards souffrant de pénurie, contre 1,7 aujourd’hui.

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