Sarkozy répond au Canard Enchaîné
L'immeuble de Nicolas Sarkozy à Neuilly
Le candidat UMP affirme mercredi que la cession de terrains municipaux à Neuilly-sur-Seine en 1997 s'était faite à un prix normal de marché, et non avec un rabais comme l'indique le journal.
Le Canard estime que l'argument de la crise immobilière, déjà avancé par Nicolas Sarkozy, a bon dos, la chute du marché datant de 1992-1993, et non de 1997
- le 14/03/2007 - 07h51
La saga Sarkozy et l'immobilier continue. Mercredi, le candidat UMP à la présidentielle a affirmé dans un communiqué que la cession de terrains municipaux à Neuilly-sur-Seine en 1997 au promoteur immobilier Lasserre s'était faite à un prix normal de marché, et non avec un rabais comme l'indique le Canard Enchaîné, dans son édition de mercredi.
Selon l'hebdomadaire satirique, le maire de Neuilly Nicolas Sarkozy aurait consenti un rabais de 775.000 euros sur des terrains municipaux vendus au promoteur immobilier Lasserre en avril 1997, avant d'acheter à celui-ci, avec une ristourne, un duplex construit par le promoteur. Dans son communiqué, Nicolas Sarkozy indique que l'aménageur (la municipalité) s'est trouvée dans l'obligation de baisser les prix sur une troisième tranche de terrains vendus au promoteur Lasserre en 1997, compte-tenu de l'effondrement du marché depuis la vente des deux premières tranches en 1995. Selon Nicolas Sarkozy, deux éléments montrent que cette baisse de prix était justifiée.
La crise immobilière a bon dos
Ainsi de nombreuses démarches ont été effectuées auprès d'autres promoteurs pour poursuivre la construction de l'ensemble à la place de Lasserre, mais tous ont refusé, indique-t-il. Par ailleurs, d'autres terrains située sur la même ZAC ont été cédés à d'autres promoteurs aux prix respectifs de 8 000 francs le mètre carré le 14 novembre 1997, de 8 600 francs le 3 novembre 1998 et de 8 500 francs le 27 janvier 1999, c'est-à-dire à des prix inférieurs à ceux des terrains en question, a-t-il déclaré.
Selon Nicolas Sarkozy, le groupe Lasserre a en effet acquis sa troisième tranche pour 8 900 francs le mètre carré, contre 10 000 francs le mètre carré pour les deux premières tranches. Le Canard estime de son côté que l'argument de la crise immobilière, déjà avancé par Nicolas Sarkozy dans un courrier à l'hebdomadaire, a bon dos, la chute du marché datant de 1992-1993, et non de 1997.
D'après agence