Irak : un quart des G.I.s soignés pour troubles mentaux

Des soldats américains et irakiens en patrouille à Bagdad, le 26 octobre 2006.
Les soldats de 18 à 24 ans sont les militaires les plus à risque, selon une étude de l'Université de Californie.
Un chiffre en augmentation par rapport à l'an dernier.
Matthieu DURAND - le 12/03/2007 - 18h36
Un soldat américain sur quatre déployé en Irak et en Afghanistan et pris en charge par le système de soins gouvernemental américain à son retour, présente des troubles mentaux. Selon une étude, publiée dans la revue Archives of Internal Medicine, le taux s'élève même à 31% si l'on inclut les troubles psychologiques entraînant par exemple des violences domestiques.
Plus de la moitié (56%) des soldats diagnostiqués présentent ainsi plus d'une maladie mentale. Ces chiffres sont plus élevés que ceux relevés lors d'une étude publiée l'an dernier et menée sur des militaires en exercice, selon Karen Seal, principal auteur de la recherche. Seulement 12% d'entre eux avaient alors été diagnostiqués avec une maladie psychiatrique ou un trouble psycho-social.
La nouvelle recherche, menée avec des chercheurs de l'Université de Californie, a étudié le cas de 103.788 soldats examinés dans des structures de soins du ministère des anciens combattants (VA), entre le 30 septembre 2001 et le 30 septembre 2005, dont plus de la moitié âgés de moins de 30 ans. 29% des anciens combattants ont eu accès aux structures de soins gouvernementales, selon l'étude. L'étude a établi que les militaires à risques étaient ceux âgés de 18 à 24 ans mais les maladies psychiatriques étaient fréquentes dans toutes les catégories. Les troubles post-traumatiques sont ceux qui ont été le plus communément diagnostiqués, chez 13% des soldats, suivis par l'anxiété (6%), la dépression et l'abus de stupéfiants (5%).