Royal accuse le gouvernement du désastre d'Airbus
En meeting à Mont-de-Marsan, la candidate PS s'est longuement exprimée sur le dossier Airbus.
Elle a également accentué ses critiques contre la droite, mêlant dans son opprobre ses rivaux de l'UMP et de l'UDF.
- le 02/03/2007 - 07h48
L'annonce catastrophique est là : suppression de 10.000 emplois en Europe et 4.000 en France. L'actuel gouvernement est responsable de ce désastre. En meeting jeudi à Mont-de-Marsan, Ségolène Royal s'est longuement exprimée sur le dossier Airbus, tirant la conclusion que les Français auront à choisir le 6 mai entre un Etat impotent incarné selon elle par la droite, et un Etat fort qui assume ses responsabilités, représenté par la gauche. J'ai confiance dans la lucidité des Français sur le bilan des uns comme sur celui des autres. Nul candidat sortant ne peut être élu sur un tel bilan, a-t-elle affirmé après avoir rappelé, chiffres à l'appui, le montant de la dette, les déficits des comptes sociaux et du commerce extérieur.
Elle a aussi fustigé la prise de position sur Airbus du candidat UMP, qui avait dit mercredi ne pas considérer que les Etats soient les actionnaires industriels les plus avisés, ce qui revient selon elle à soutenir que l'Etat ne peut rien faire. Non seulement l'Etat peut faire, mais il doit faire, a-t-elle clamé. Avec moi, l'Etat sera fort, l'Etat sera juste, l'Etat sera à sa place, a-t-elle assuré.
Sarkozy et Bayrou mis dans le même sac
Comme la semaine dernière à Dunkerque, Ségolène Royal a aussi cogné sur Nicolas Sarkozy et François Bayrou. A propos du premier -qui la devance toujours dans les sondages-, elle a affirmé qu'il voulait tromper les Français. La morale politique consiste à rendre des comptes sur ses actes, a-t-elle dit, qualifiant son rival de contre-exemple civique car il prétend rompre avec une équipe disqualifiée alors qu'il s'accroche jusqu'au bout au gouvernement. Sarkozy, démission !, ont alors scandé les 5 000 personnes présentes dans la salle.
La candidate socialiste n'a pas non plus épargné François Bayrou, dont la montée dans les intentions de vote se confirme à chaque nouvelle enquête. Elle l'a notamment accusé rouiller les cartes alors que l'UDF gouverne avec la droite dans les assemblées locales. On ne peut pas tous les cinq ans, le temps d'une campagne électorale, conter fleurette à la gauche puis rentrer chez soi dès la proclamation des résultats, a-t-elle asséné, en sous-entendant que le leader centriste fera alliance avec Nicolas Sarkozy au second tour. Le juste milieu conduit à l'inaction. La France a besoin de changement profond, pas de compromis mou, a conclu Ségolène Royal sur ce sujet.
D'après agence

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hekt0r