...à cause de la PlayStation...2
A trois semaines de la sortie de sa PS3, la filiale France de Sony Computer Entertainment vient de se voir infliger une amende de 800 000 euros par le Conseil de la concurrence. En cause : les conditions de lancement de la PS2.
Selon la juridiction, dont la décision a été rendue publique ce 28 février, Sony se serait rendu coupable d' « entente sur un prix de vente imposé » en contraignant les revendeurs souhaitant proposer la Playtation2 à respecter certaines obligations, dont la mise en avant d'un prix de vente unique de 2 990 F (455 euros). On se souvient qu'à l'époque, en 2000, Sony avait été le premier fournisseur du secteur à affronter une pénurie annoncée de consoles et avait, pour tenter de limiter les effets du phénomène, inauguré le système désormais bien connu de la pré-réservation.
Le Conseil de la concurrence reconnaît d'ailleurs que, si le procédé doit être sanctionné, il n'a eu qu'un « caractère ponctuel » et n'a porté que sur « un faible nombre » de consoles. Le Conseil a d'ailleurs renoncé à poursuivre les distributeurs concernés par l'affaire, et une source proche du dossier relativise la portée de la sanction : « Le montant de l'amende n'est pas hallucinant si vous le rapportez au chiffre d'affaires de Sony. Cela tient au fait que le comportement de ce groupe n'a pas été extraordinairement abusif, et qu'il n'a eu que des effets relativement restreints ».
Reste à savoir si cette première décision en annonce d'autres. En 2000, Sony avait été le premier à encadrer de manière aussi stricte le lancement d'une console de jeu. Mais depuis, la pratique de la pré-réservation est devenue systématique, sans parler du prix unique de lancement, auquel on n'a jamais vu personne déroger.
On peut donc se demander si Microsoft et Nintendo, qui ont lancé depuis les XBox, XBox360, Game Cube, DS et Wii, ne doivent pas s'attendre à être sanctionnés à leur tour dans un avenir proche. « Cela dépendra des éventuelles contraintes imposées aux distributeurs, commente un proche du dossier. Mais il est clair que si les mêmes pratiques étaient constatées, elles produiraient les mêmes effets. Et que si ce type d'opération se renouvelle, le Conseil pourrait taper plus fort ! »
Source : LSA.fr

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posted the 03/02/2007 at 02:24 AM by
gok