L'année 2006 aura été l'un des pires que la compagnie ait traversé depuis son arrivée sur le marché des Jeux vidéo. Forte d'une domination quasi sans partage sur le terrain des consoles de salon de l'ère PS2, la firme s'est pourtant fait boter allègrement l'arrière train l'année dernière.

1er point, le lancement de la PS3 n'atteint pas les objectifs fixés par Kutaragi and Co. Avec 1,84 millions d'unités livrées à ce jour dans le monde (1,03 pour les USA, 810 000 pour le Japon), Sony est en deça des 2 millions annoncés. Malgré cette tendance, l'objectif initial de 6 millions de machines livrées d'ici la fin de l'exercice fiscal (31 mars 2007) est maintenu. Il sera probablement difficile à atteindre, même si les ventes européennes viendront grossir le chiffre final.

L'année 2006 n'aura en tout cas pas été fameuse pour le géant de l'électronique, avec une baisse de 23% des ventes de PS2 par rapport à 2005, (bien que cela soit parfaitement normal), et de 72% des ventes de PSP, ce qui constitue déjà un revers plus inquiétant pour une console si récente. Cependant, Sony affirme ne pas abandonner son bijou portable, et évoque qu'un certain nombre d'idées sont en gestation.

Pour finir avec ces chiffres de l'apocalypse qui doivent commencer à vous gonfler quelque peu, sachez que Sony prévoit d'être rentable avec la PS3 au cours du prochain exercice. Cela passera notamment par une amélioration de la production des composants, dont la taille sera réduite. En ce qui concerne une baisse de prix de la PS3, pas de miracle annoncé. À moins d'un effondrement dramatique des ventes, celle-ci n'est pas attendue avant 2/3 ans au moins. Voilà qui n'est guère rassurant pour les nombreux européens dont l'intention d'achat est liée à cet effort commercial.