Je suis emprisonné, pas de cages ni de barreaux, pas de garde à la matraque usée par l’utilisation, non, ma prison n’existe pas, ne se voit pas, pourtant je la sens au plus profond de moi, elle me bâillonne et m’oblige à mentir, rend mes mouvements hésitants et mes paroles aléatoires, brise ma confiance sans la moindre pitié. Aucune porte de sortie, seule la mort me libérera, je pourrais me l’arracher, m’arracher ce cœur qui me fait tant souffrir…

Tu es passée dans ma vie telle un ange, encore torturé par mes propres démons je n’ai pu remarquer ta présence, alors tu es parties, tu m’as laissée me perdre dans mon aveuglement. Les années se sont écoulées, nous avons changés, j’ai changé et tu es revenue pour ne plus jamais me laisser en paix.

Je te hais, je te hais pour ta perfection, je te hais car je me sens faible en ta présence, je me perds dans ton absence. Pourquoi voler mon amour pour t’enfuir sans soigner les blessures de mon âme ? Pourquoi me laisser dans mon désarroi sans montrer de pitié ?