Casino Royale – martin Campbell – Sortie le 22 Novembre 2006
Suite aux virulentes attaques faites sur le choix de Bond, Casino Royale en devenait très attendu. D’autant plus que cette suite ne l’est pas réellement puisqu’elle s’attache à nous narrer la genèse de Bond !
Casino Royale se concentre sur la vie de James Bond avant qu’il ne devienne l’agent spécial doté d’un permis de tuer. Par son talent, il accède rapidement au statut supérieur de « 00 » et représente ainsi un agent secret débonnaire et dangereux.
La première mission de Bond en tant que 007 le contraint à se rendre à Madagascar où il doit enquêter et ainsi espionner un terroriste répondant au nom de Mollaka. Il découvre ensuite les Bahamas, il y rencontre Dimitrius et sa petite amie Solonge… Mais les choses se compliqueront dès lors qu’il apprendra que Dimitrius collabore avec Le Chiffre, banquier à l’organisation terroriste internationale.
Le film s’ouvre sur du noir et blanc quand Bond doit gagner ses galons auprès du MI6 et afin de devenir un agent « 00 », il doit tuer, ce qu’il fait sans vergogne dans une violence non retenue…
Après le classique Gunbarel (vue à travers le canon),le generique se montre et nous fait decouvrir un graphisme special fait de cartes de jeux. Ironie, quand on connaît les changements ( evolutions ) apportées à la franchise ?
Car oui, ce Bond est un veritable coup de poker !
Tout d’abord, le choix de Bond lui-même : Petit et Blond, il a attiré les foudres des aficionados…mais si ma mémoire est bonne c’est egalement les mêmes qui avaient pesté contre le choix de Pierce Brosnan. Le concerné, Daniel Craig avait été aperçu dans Munich mais a surtout joué dans l’excellent et british Layer Cake, trop meconnu, que je brandissait haut à qui voulait m’entendre tel une protection contre les vilipendages de la foule enragée.
Ensuite, le film se concentre sur les debuts de Bond.
C’est donc un Bond, certes au look different, mais egalement à l’attitude differente…Plus froid et distant, plus violent et moins social…il en devient plus crédible et Daniel Craig explose à l’ecran et le tout sans artifices.
En effet, d’une part, il donne enormement de sa personne dans des cascades ahurissantes ( la poursuite avec un frenchy Yamakasi est Dantesque…) et d’autre part les habituels joujous extraordinaires ont disparus avec le feu agent Q !
Même si on retrouve quelques gadgets, ils sont plus terre à terre et réalistes.
Enfin, point de James Bond girl denudé, veritables poupées ne se detachant pas du cadre idyllique et paradisiaque d’une plage ensoleillée d’une île du Pacifique. Non, la James Bond girl est une vraie femme, belle et fragile, un tantinet manipulatrice et qui fera fondre le cœur de 007.
Incarnée par la magnifique Eva Green, Vesper Lynd donne de la dimension aux classiques james Bond girls et le tout sans montrer son popottin.
Passons sur le méchant, le chiffre, grand banquier mondial qui lui aussi se detache des precedants méchants dans la maîtrise de sa megalomanie…Quand les autres voulaient conquérir le monde, lui ne souhaite « que » 100 Millions de Dollards !
Alors oui, ce Bond tient toutes ses promesses…intelligent et efficace malgré quelques longueurs, le film tient en haleine. Même si on regrette la trop forte presence de certaines marques trop visibles à l’ecran, le film plait et le contrat est rempli…D’ailleurs, les producteurs se sont empressés de faire signer Daniel Craig pour revetir de nouveau le costume de Bond !
En Résumé
Intelligent et efficace, novateur et surprenant, le nouveau Bond séduit et renvoie aux oubliettes les precedants Bond. Une chose est sûre, Daniel Craig est 007 !
Note
Ce James Bond est plus en equilibre avec son temps et il séduit !