Nouveau veto américain
Après plusieurs jours de négociations, les Etats-Unis ont opposé leur veto à un projet de résolution visant à condamner Israël. Un projet présenté par le Qatar et soutenu par une majorité des pays membres du Conseil de Sécurité.
Pour la onzième fois en 10 ans, les Etats-Unis ont utilisé leur droit de veto pour bloquer une résolution condamnant Israël. Le texte présenté par le Qatar avait été amendé pour obtenir le soutien de plusieurs pays occidentaux, son ton était plus modéré. Mais il condamnait l'attaque israélienne sur Beit Hanoun, dans la bande de Gaza, qui a fait une vingtaine de morts, des femmes et des enfants pour la plupart. Une erreur technique, a affirmé Israël.
Le projet de Résolution réclamait aussi la mise en place d'une mission d'enquête. Il demandait par ailleurs à Israël de cesser son offensive et de revenir sur ses positions d'avant le 28 juin. Il faisait enfin allusion au possible déploiement d'observateurs entre Israël et Gaza. Par souci d'équilibre, il condamnait aussi les tirs de roquette depuis Gaza sur Israël.
Mais les Etats-Unis ont jugé le texte trop politique et anti-israélien. Ils ont donc voté contre, comme ils l'avaient déjà fait au mois de juillet sur un texte similaire. Pour les autorités américaines, le texte n'était pas bien formulé. C'est en tout cas l'explication donnée. L’ambassadeur américain à l'Onu, John Bolton , même s'il a dit regretter la mort de civils, a dénoncé ce qu'il appelé le parti pris dans la formulation.
Quatre pays se sont abstenus: le Royaume-Uni, la Slovaquie, le Japon et le Danemark. Les dix autres membres du Conseil de Sécurité, dont la France, ont voté en faveur de la résolution. Le représentant de la Palestine à l'Onu a estimé que ce nouveau veto américain allait encourager Israël à continuer d'ignorer le Droit international.
L'Egypte a dit regretter. L'Egypte qui accueille une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères. A cette occasion, les ministres pourraient réfléchir aux réactions à la suite de ce veto. Par exemple, soumettre la résolution aux 192 membres de l'Assemblée générale. Là, les Etats-Unis ne disposent pas du droit de veto.
Et puis le président George Bush recevra ce lundi le premier ministre israélien Ehud Olmert qui arrivera donc quelques jours après les élections qui ont amenés les Démocrates à la victoire aux Etats-Unis. Des élections parlementaires qui ont modifié la donne politique intérieure, mais sans doute aussi, à terme, internationale…
Sources:
http://www.rtbf.be/info/international/ARTICLE_051615#