La Féodalité
Les invasions ont provoqué des déplacements de population. Des Corses se résignent à quitter le pays et se réfugient auprès du Pape.
D'autres abandonnent les plaines littorales, trop exposées aux incursions et gagnées par la malaria.
Les populations se retranchent dans les hautes vallées où les nouvelles habitations se regroupent. A piaghja, autrefois peuplée, ne sert plus qu'à des pacages ou à des cultures d'hiver.
Les vallées, délimitées par un relief cloisonné, constituent le cadre naturel des communautés C'est l'origine des pievi auxquelles l'Eglise assure une existence officielle sous l'autorité religieuse du pievan.
Alors apparait une féodalité corse dont nous savons peu de choses; en cette période de désordres, les écrits sont rares. La chronique de Giovanni Della Grossa datée du XVe siècle reste une source irremplaçable.
La Corse, terre du Saint-Siège, est organisée militairement contre d'éventuels envahisseurs. L'Eglise, qui devient l'autorité supérieure, cède le pouvoir à un Comte qui la délegue à des Juges.
La tradition attribue à la papauté l'envoi du Comte Ugo Colonna et de ses compagnons, considérés comme les ancêtres des principales familles nobles de l'île.
Vers l'An Mil, des seigneuries se constituent. Elles sont dans un premier temps d'origine extérieure, puis d'origine locale quand des hommes puissants dressent des châteaux.
Ces constructions, bien modestes en vérité, sont le plus souvent des donjons élevés sur une hauteur entourée de remparts.
Elles sont sommairement amménagées (citerne, salle des gardes, écuries...)
Les seigneurs, qui assurent la paix et la justice, prélèvent sur le peuple une redevance appelée accattu en échange du bienfait reçu. En fait, le pouvoir est marqué par la force des liens de parenté et d'amitié.
Les vassaux au sens continental du terme sont surtout des clienti qui entourent le seigneur.
Toutefois, la tentation est forte de copier la pyramide féodale qui s'impose partout. Périodiquement certains seigneurs tendent à s'emparer du titre et des privilèges du comte carolingien.
C'est le cas d'Arrigu Bel Messere depuis son Palais de Poggiu di Venacu.
La disparition de ce comte marquera un émiettement du pouvoir féodal.
Source : http://www.storiacorsa.com/

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posted the 11/12/2006 at 03:38 PM by
linkacci
Alors que tu nous balance la source 20 fois ?
Franchement arrête ton flood, y'as presque que de ca sur la page blog de JF.com !