Padrino m'a convaincu, ses nouvelles incroyables ont achevé de me faire céder à la tentation de m'y essayer. Fort de mon 'expérience' en fan fics, je pense pouvoir aborder cet exercice sereinement, et espère que je ne me tromperais pas. Voici donc le début du récit et la fin de ce paratexte à la con.
9 heures. Le réveil sonne. Pas le réveil, plutôt la chaîne hifi, qui commence à diffuser immédiatement une chanson sans rythme, insipide et dont je ne connais pas le nom. Je ne me souvenais plus pourquoi je devais me lever aussi tôt, alors que j'aurais pu faire la grasse matinée, ne travaillant pas ce jour là.
Guettant un signe (ou un pense-bête), j'ai commencé par regarder dans mes chaussons, voir s'il n y avait pas un post-it ou une saloperie dans le genre. Rien.
Je me suis levé, baillant à m'en décrocher la machoire avant de me diriger vers la salle de bains pour me laver.
Surprise en entrant, un gros papier jaune était posé sur mon miroir, avec écrit en gros : 'PENSER A ALLER PORTER LE PAQUET DE FRED A 9 H 30'
Fixé désormais sur ce que je devais faire, je me suis lavé en vitesse, puis je suis retourné dans ma chambre m'habiller. Le paquet que je devais apporter à mon pote Fred était un boîtier d'alimentation pour son PC. Ne me demandez pas pourquoi, Fred c'est un geek comme pas deux. Suffit de le voir parler sur Emésène ou je sais pas quoi. Il parle que de son PC. Hier, ce con, qui ne pouvait évidemment pas se déplacer lui-même, m'a demandé d'aller faire une petite course pour lui et lui ramener le lendemain, c'est à dire aujourd'hui. Pour me persuader, il a bien évidemment évoqué le mot 'argent'. Un putain de mot magique quand même, il suffit de le prononcer pour que certains soient prêts à se rouler dans la boue en t'appellant Napoléon IV.
J'ai enfilé mon T-shirt Hergé 512, puis mon jean Géstare. Paraît que les filles se jettent sur ceux qui en portent un, alors, comme j'étais allé chercher la boîte pour Fred, je me suis aussi acheté le jean.
Quand le vendeur m'a dit le prix, j'ai failli perdre ma machoîre inférieure, et je lui ai demandé le prix à l'unité. Il m'a répété machinalement : '112 € !'
Je me suis dit qu'il se foutait de ma gueule , alors je lui ai demandé si je pouvais me prendre en photo avec, et tant qu'on y était si je pouvais être inscrit à un concours organisé par le magasin, parce que vu le prix du jean, il fallait avoir un cadeau avec, c'est pas possible !
Le vendeur, un petit chinois aux yeux bridés avec des lunettes carrées, a fait passer sa langue devant ses longues dents et il m'a dit :
- Non ! Vous l'achetez ou vous partez, moi je suis pas là pour prendre des photos !
J'ai pas cherché à gratter plus longtemps, j'ai payé son jean et je suis parti, en profitant pour piquer le T-shirt Hergé 512, histoire de faire bonne mesure.
Cette aventure à la con m'avait trottiné dans la tête une bonne partie de la nuit, avant que je m'endorme.
9 heures et quart. Je devais y aller. J'ai sorti le paquet de sous mon lit, puis je l'ai entrouvert pour voir à quoi ressemblait le 'boîtier'. Ca me faisait chier de retirer le scotch, alors j'ai balancé son paquet à la con sur ma mob une fois dehors et j'ai démarré.
Fred, il habite à l'autre bout de la ville. Je le connais parce qu'ensemble on était à l'école, puis au collège, avant qu'il devienne un gros geek qui sèche les cours. Croyez le ou pas, mais il a passé son bac sur le ouèbe. Je sais pas comment il a fait mais il l'a fait. Et il a eu mention en plus ce salaud ! Putain à croire que les geeks sont des gens intelligents, c'est fou !
Bon bref, il fallait que je rejoigne le 3, allée d'Auguste, la maison du geek.
9 heures 20. Une voiture est passée devant moi dans un virage et a failli me faire tomber. Mes cris de rage n'y ont rien changé, le chauffard s'en tapait bien de moi. Il fallait encore que je fasse un peu de chemin, et j'espérais que le paquet n'était pas trop secoué. Puis, en passant au large d'une avenue, je me suis arrêté, parce que j'avais remarqué un batiment que je ne connaissais pas. Un restaurant.
Sur l'enseigne, il y avait écrit 'AU HOMARD CONGELADO'
Il y avait un vigile à l'entrée, habillé comme un blaireau, plutôt comme une grosse crevette. Finalement j'ai continué, parce que j'étais pressé.
9 heures 25. Enfin arrivé chez Fred. J'ai posé ma mob sur un lampadaire, puis j'ai mis mon joli antivol tout neuf pour qu'on me la vole pas. C'est précieux une mob. J'ai toqué à la porte, tenant le paquet comme... bah comme un paquet en fait, à défaut de le tenir comme un gâteau. Pas de réponse. Je retape une deuxième fois, plus fort. Je commence à taper du pied sur le sol, parce qu'il paraît que ça fait passer quand on se fait chier. Au bout de 2 minutes je me rend compte que c'est du pipeau et je frappe la porte du poing.
9 heures 30. Au moment où je m'apprêtais à partir, ce salopard se décide enfin à ouvrir.
- Salut César ! il me sort. Ca va ?
- Non, ça fait trop longtemps que je t'attends, j'ai posé ton paquet sur ton paillasson. J'y vais, je me fais chier.
- Tu veux pas tes 15 € ?
Quand Fred m'a dit ça, mon ennui s'est envolé, je sais pas comment. Je suis descendu de ma mob et j'ai pris les billets qu'il me tendait. Fred n'a pas cherché à pousser la causette plus longtemps, il a pris son paquet et a fermé la porte. Je me suis retourné pour prendre ma mob...
... sauf qu'il n y avait plus ma mob. Elle s'était volatilisée ! Putain ça arrive qu'à moi ces trucs là !
J'étais bon pour retourner chez moi à pied, comme un con.
[A SUIVRE]

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posted the 10/21/2006 at 11:36 PM by
galpha5