Indigenes - Rachid Bouchareb - Sortie le 27 Septembre 2006
Devancé par un buzz formidable, le film debarque enfin sur nos écrans.Couronné grace à ses rôles masculins au dernier festival de Cannes, sujet sensible et faisant l’actualité, Rachid Bouchareb ne pouvait rever meilleure publicité.
Ajouté à cela, la creme des acteurs maghrebins du moment et un Jamel toujours aussi excité et totalement investi dans le projet, on obtient un futur succés.
Acouché dans la douleur, le projet à mis plus de 5 ans à pendre forme, faute notemment de financement. D’ailleurs, quand on voit la looongue liste des partenaires du film, on comprend que l’entreprise n’a pas du être evidente. Sans compter, un Jamel Debouzze, co-producteur et qui a demandé « seulement » le cachet miminal pour jouer son rôle.
Ainsi, le film nous presente les volontaires ou « embrigadés » qui ont fait la victoire de la seconde guerre mondiale. La fleur au fusil, ils vont delivrer la « mère patrie », la France !
On suit donc le destin de quatres d’entres-eux venant du Maroc et d’Algerie, de l’afrique du nord, en passant par l’Italie pour finir en Alsace.
Soldats oubliés, ces derniers etaient envoyés au front. Peu preparés et meconnaissant les regles de guerre, ils etaient considerés comme « de la chair à canon », à l’instar de cet assaut meurtrier en Italie du nord où la majorité d’entre eux tomberont sous les balles allemandes.
Méprisés, ils ne disposaient d’aucunes permissions…D’ailleurs, une permission pour quoi ? pour qu’ils retournent chez eux ? non !
Rachi Bouchareb s’evrtue donc à nous faire accomplir un devoir de mémoire.
Côté acteurs, le prix d’interpretation masculine est mérité, car tous les acteurs excellent et surprennent, d’un sobre saïd ( Jamel )à l’ambitieux Abdelkader ( Sami Bouajila) qui etudie pour monter en grade, tou livrent une prestation impeccable. Ce dernier se dètache d’ailleurs du lot.
Les combats sont intenses et les moments de bravoures sincères et naïfs mais plus que le film en lui-même, c’est tout ce qu’il porte qui suscite l’interêt.
En effet, voilà quelques decennies que la guerre est terminée mais malgré tout, la reconnaissance n’etait toujours pas là, notemment en ce qui concerne les pensions versées aux anciens combattants.
Ceux sont plus de 80000 tirailleurs africains qui touchaient beaucoup moins que leurs frères d’armes français. Même « si une balle allemande ne fait pas la difference », le gouvernement français n’avait pas hesité à la faire.
Le film Indigenes a d’exceptionnel qu’il agit sur le réel. En effet, les pensions ont été, dès la sortie du film « decrystallisée »…et les tirailleurs obtiendront les mêmes pensions que leurs homologues français.
On dit que le couple Chirac aurait été ému suite à la projection du film en avant-première et que Bernadette aurait decoché un « Mon jaquot, il faut faire quelque chose ». Ce surplus d’emotion surement dopé par une echeance presidentielle très proche a fini par decider le couple à revaloriser les maigres pensions des anciens combattants de la « mère Patrie ».
On ne peut que feliciter l’arrivée du film et son aspect bienfaiteur et salvateur.
Ainsi, même si j’estime que le film en lui-même a été sur-estimé, le caractère social et l’impact exceptionnel du film est louable. Peu de film arrivent à sortir de ce cadre malgré de nombreuses tentaives ( Le Farenheit 911 de Mickael Moore n’a pas reussi a destituer G. Bush).
En Résumé
Serti par une distribution regroupant le meilleur des acteurs nord-africain, le film va au-delà du simple cadre du cinéma. Quand la fiction d’Indigènes touche au réel, on peut parler de film au caractère exeptionnel ! Une belle leçon d’histoire.
Note