Selon les services de renseignements américains, la guerre en Irak, au lieu de lutter contre, a en fait accru la menace terroriste dans le monde.
A quelques semaines des élections législatives, l'opposition démocrate s'empare de l'occasion pour critiquer la politique du président.
A quelques semaines des législatives du 7 novembre, c'est une fuite dont George W. Bush se serait bien passé. Les conclusions d'un rapport confidentiel -Tendances du terrorisme mondial : implications pour les Etats-Unis- des services de renseignements américains sont en effet désastreuses :
La guerre en Irak a aggravé le problème général du terrorisme, explique le texte, publié par The New York Times. Interrogé par l'autre quotidien de référence, un responsable des services secrets confirme dans The Washington Post qu'il s'agit d'une analyse très franche de la situation, qui énonce des évidences.
Les 16 agences de renseignements du gouvernement, qui ne peuvent être soupçonnées de faire de la politique, s'accordent à dire que si les Etats-Unis ont causé des dommages importants à Al-Qaïda et entravé sa capacité à planifier et à diriger des opérations majeures,
les réseaux islamistes se sont décentralisés et étendus. Nombre des nouvelles cellules terroristes ne sont pas connectées à une structure centrale et se développent indépendamment. Elles communiquent uniquement entre elles et trouvent leur inspiration, idéologie et tactiques sur les quelque 5 000 sites internet islamistes.
Sans surprise, la Maison-Blanche a réagi en tentant de minimiser la portée des révélations de la presse et en affirmant que l'administration Bush n'avait pas l'intention de modifier sa stratégie contre le terrorisme islamiste.
Source :
LCI